Avec deux ORECA 03 engagées aux 24 Heures du Mans, l'écurie Signatech-Nissan a de quoi bien figurer dans la catégorie LMP2. Après un titre décroché en Intercontinental Le Mans Cup la saison dernière, Philippe Sinault aimerait bien renouveler en fin d'année, cette fois en Championnat du Monde d'Endurance. Dès dimanche, Olivier Lombard, Franck Mailleux et Jordan Tresson en découdront sur la ORECA 03 #23 alors que Nelson Panciatici, Pierre Ragues et Roman Rusinov seront eux sur la #26 alignée sous l'entité G-Drive by Signatech-Nissan. deux des six pilotes découvriront le grand Circuit des 24 Heures du Mans.
Philippe Sinault explique le pourquoi du comment de rouler à la Journée Test : « C'est une séance d'essais grandeur nature. C'est la seule fois où les équipes peuvent rouler sur le circuit long de 13,629 km des 24 Heures du Mans. Et surtout, ça nous permet de valider les sets up spécifiques pour cette épreuve dite « low downforce » et habituer les pilotes à rouler dans cette configuration. Le Mans est un circuit atypique qui nécessite une période d'acclimatation. » L'épreuve mancelle tient une place à part dans le calendrier : « Le Mans fait partie certes du Championnat du Monde d'Endurance mais c'est une épreuve à part, voir à part entière. Un seul résultat ici peut faire qu'une saison soit réussie ou pas. Tous les regards du monde du sport automobile sont braqués sur le Mans depuis 80 ans...Les plus belles pages de notre sport se sont écrites ici, parce que participer au Mans, et terminer cette épreuve reste aujourd'hui un exploit. C'est une épreuve où les hommes sont mis en avant, que ce soit l'équipe ou les pilotes. »
Pour cette 80ème édition, Signatech-Nissan aura donc en charge deux autos, ce qui apportera un peu de stress supplémentaire : « Il y aura un triple, voire un quadruple stress.... C'est vrai peut-être un peu différemment qu'avec une seule voiture. Sur cette journée et sur l'ensemble de la semaine du Mans nous allons avoir la possibilité de tester plus de choses et de travailler autrement. Certaines options laissées en suspens les autres années vont peut-être être reconsidérées. » Lors de la Journée Test, le planning sera serré : « Grosse charge de travail, planning serré... Nous devons valider les options aéro mais aussi travailler l'endurance, les pneumatiques et la consommation. Si la météo nous le permet et que tout se déroule bien, en fin de séance nous jouerons peut-être la performance, mais ce n'est pas la priorité. »
Avec deux bons équipages, l'écurie berrichonne a de quoi faire de belles choses :« J'ai la fierté d'avoir deux très beaux équipages. Les deux ont toutes les qualités pour bien figurer. C'est un savant équilibre de performance et d'expérience et surtout dans chacun des deux nous retrouvons un vrai esprit d'équipe et je pense que c'est une force pour cette épreuve. Quant à l'équipe, Ce sont des fous furieux ! Ils ont la foi, je suis en admiration devant tant de dévouement et d'implication, outre le respect que je leur dois pour la quantité de travail fourni. Je me devais de leur donner les meilleurs outils sportifs et techniques pour arriver à nos objectifs. »
Signatech-Nissan n'ayant pas marqué de points à Sebring et Spa, tous les regards sont donc tournés vers Le Mans où Franck Mailleux avait décroché la pole l'an passé avant une 2ème place finale pour Ayari/Mailleux/Ordonez. De là à dire que Signatech-Nissan a la pression : « Nous nous devons de marquer des points, et non, parce que même si nous avions marqué ces points à Sebring et Spa, le Mans est tellement une épreuve à part que la pression nous l'avons de fait. Plus on a de pression, plus cela veut dire que nous sommes capables de jouer aux avants postes. »
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