Grâce aux travaux menés depuis des années par le JHFC (Japan Hydrogen & Fuell Cell Demonstration Project), un consortium qui regroupe les 23 principaux acteurs depuis 2002, le Japon a beaucoup d'avance dans le domaine de la pile à combustible. Une étude, publiée par Fuji-Keizai (et que rapporte l'ADIT dans un de ses bulletins), permet d'avancer quelques dates et de donner la taille de ce futur marché.
L'étude en question donne une vision jusqu'en 2025. A cette date, le marché se partagera entre l'automobile à 70 % (7,8 milliards d'euros) et le secteur résidentiel à 30 % (4 milliards d'euros).
Dans un premier temps, c'est plutôt dans les maisons qu'on va voir se développer la pile à combustible. Les constructeurs japonais s'intéressent d'ailleurs à ce marché, comme Honda mais aussi Toyota. Des systèmes de co-génération, qui transforment le gaz naturel en hydrogène, puis en courant électrique) sont en vente au Japon depuis l'an dernier. Ce secteur va tirer le marché jusqu'en 2018.
En ce qui concerne l'automobile, le marché va démarrer en 2015. La date correspond à ce qu'ont annoncé certains constructeurs (Daimler, General Motors, Ford, Hyundai-Kia, Honda, Toyota) dans une déclaration d'intention il y a quelques mois. Très vite, c'est ce secteur industriel qui va représenter le plus gros des débouchés, dès 2020. Et, d'ici 2025, le marché va être multiplié par 1650.
Cet optimisme peut surprendre, mais le Japon soutient financièrement la filière à hydrogène (ce qui n'est pas le cas des autres pays). D'autre part, bon nombre d'industriels (dont Toshiba) ont déjà annoncé leur intention de lancer des micro-piles à combustible pour alimenter les ordinateurs ou les téléphones portables.