La première des deux épreuves du Championnat d'Europe KF2 vient de se dérouler en Allemagne sur le circuit de Wackersdorf sous des conditions climatiques complexes. Face à une très forte concurrence, les pilotes de l'Equipe de France FFSA Karting ont livré de rudes batailles: Anthoine Hubert a fait preuve d'une compétitivité remarquable en terminant au pied du podium de la course 2, tandis que Valentin Moineault révélait un potentiel tout à fait intéressant malgré de nombreux contretemps. Membre du Programme 10‐15 de la FFSA, Paul Boutonnet a signé une très belle remontée en remportant la Finale B.
Le Championnat d'Europe de la CIK‐FIA bénéficie d'un niveau extrêmement relevé puisque l'élite mondiale s'y affronte, comme le montre la présence de 108 concurrents venant de 26 pays.
Cette année, oubliées les traditionnelles phases de qualification, les pilotes entraient directement dans le vif du sujet avec leur premier rendez‐vous à Wackersdorf, sur un tracé particulier qui ne leur facilitait pas la tâche. La piste allemande est en effet très sinueuse, avec de nombreux pièges, peu de dégagements et un départ délicat à l'approche du premier virage. Mais le circuit bavarois offre plusieurs possibilités de dépassement pour les pilotes au cœur bien accroché, capables de se frayer un passage à l'intérieur des courbes et pas seulement au freinage ou à l'aspiration comme ils en ont l'habitude. Tous s'étaient entraînés sur le sec avec une forte adhérence et la pluie est venue balayer leurs repères en début de meeting, proposant par la suite une alternance d'averses et d'éclaircies mettant les nerfs à rude épreuve.
Anthoine Hubert (Formula K/TM) s'est sorti avec brio d'une compétition difficile, se montrant le plus rapide de son team et terminant en tête des Français présents, puisqu’il fut le seul à se qualifier pour les deux courses décisives. Anthoine a su tirer parti de son expérience pour faire évoluer les réglages de son châssis en fonction des conditions de piste changeantes et limiter le retard causé par d'inévitables accrochages lors de ses 6 manches qualificatives au sein de pelotons survoltés. Grâce à un programme chargé en compétitions, il est maintenant capable de donner le meilleur de lui‐même quoi qu'il arrive. Très ralenti en évitant un carambolage au départ de la Course 1, Anthoine a effectué une magnifique remontée en Course 2, malgré quelques gouttes de pluie et des pneus slicks. Parti de la 21ème position, il termine 4ème à quelques centièmes du podium qu'il aurait sans doute pu atteindre avec un tour supplémentaire. 7ème du classement provisoire, il a préservé toutes ses chances de bien figurer au Championnat lors du rendez‐vous anglais de juillet.
Le bilan de Valentin Moineault (Tony Kart/Vortex) est certainement bien meilleur qu'il ne pouvait le ressentir dimanche soir en quittant l'Allemagne. Sous le coup d'une déception compréhensible, Valentin ne pouvait pas mesurer sereinement les bonnes performances qui ont jalonné son premier week‐end européen. Très motivé pour progresser, mieux affûté après quelques courses, disposant d'un excellent matériel, il nourrissait de plus hautes ambitions, d'autant qu'il roulait dans le rythme des meilleurs pendant les tests. Victime d'un problème électrique au chrono, il a dû prendre le départ de ses manches au milieu du peloton, avec tous les risques que cela comporte et affronter la pluie qui n'est pas son terrain préféré. Une 5ème place obtenue de haute lutte dans sa 4ème manche témoigne d'un potentiel qui ne demande qu'à éclore.
Pilote du Programme 10‐15 de la FFSA, Paul Boutonnet (Tony Kart/Parilla) a relevé un énorme challenge après avoir connu une panne électrique au chrono qui le reléguait au 105ème rang. Auteur de remontées plus que convaincantes dans ses manches en partant de la dernière ligne, il a gagné entre 12 et 21 places à chaque course, manquant de peu sa qualification. Il s'est rattrapé en remportant brillamment la finale B. Les performances de ce pilote, directement issu de la catégorie Cadet et qui ne dispose pas d'un programme de courses très important, sont extrêmement prometteuses pour l'avenir.
Enfin, un mot sur le parrain du Programme 10‐15, Arnaud Kozlinski qui a montré l'exemple en s'illustrant dans la catégorie de pointe KZ1 où il s'est classé à la 3ème place du Championnat d'Europe organisé en parallèle à Wackersdorf, à l'issue d'une remontée de 17 places en finale.
Communiqué FFSA du 13 juin 2012
Abordons de suite la question fatale, cette 1961 Chevrolet Impala SS 409 est-elle la première Muscle Car? Sachez que d'aborder ce thème chez les amateurs est aussi risqué que de demander qui des écossais ou des irlandais a inventé le whisky. Je vais donc répondre très lâchement que c'est une des toute première Muscle Car sortie. Parlons maintenant de cette Chevy. C'est au milieu de l'année 1961 que Chevrolet propose une option sur sa déjà performante Impala Super Sport, un V8 de 409 cu-inch (pour comprendre d'où vient le chiffre 409 du nom de l'auto) soit 6,7 litres de cylindrée. A noter pour l'anecdote que le prix de cette option était de 53,80 $ et le prix total de l'auto 2900 $. Outre le moteur, le châssis est renforcé, les suspensions sont plus fermes, l'auto s'équipe d'un système d'assistance au freinage, les pneus ont des flancs blancs (c'est quasi une première chez Chevrolet) et le tableau de bord reçoit un compte-tours qui monte jusqu'à 7000 tr/min. Alors que le 5,7 litres V8 de la SS "de base" développait 305 chevaux, celui de la 409 en développait 360 et un couple de 555 nm. Le 0-60 mph était fait en 7,8 secondes et le quarter- mile (400 mètres en gros) en 15,8 secondes à la vitesse de 151,44 km/h. En 1961, Chevrolet a vendu 491000 Impala, 453 ont reçu le pack SS et seulement 142 l'option "409". Ce V8 est allé sous le capot de 43775 voitures uniquement.
