Qu'est-ce qui rend une écurie performante ? Les hommes ou la mécanique ? Du temps de la grande scuderia ( je parle de la dernière époque et non de l'histoire de Ferrari depuis ses débuts ! ), l'équipe disposait d'ingénieurs au top, d'un pilote au top et d'une direction au top. Voilà pourquoi Ferrari trustait les meilleures places et les victoires. Voilà pourquoi d'équipe de ventre mou, elle est devenue cette machine de guerre effrayante et dominatrice.
Jean Todt, despote s'il en est, tenait les hommes en ordre de marche.
Ross Brawn en ingénieur de pointe proposait une monoplace à l'efficacité maximale et officiait en tant que stratège à l'efficacité Napoléonnienne.
Michael Shumacher tirait la quintessence de sa machine grâce à un talent aussi immense qu'incontesté.
De plus, il était seul... il n'avait pas à gérer son coéquipier, le team s'en chargeait. Il était n°1 et les seconds pilotes ( Irvine, Barrichello ) ne servaient qu'à le protéger et à défaut récolter les miettes ou la victoire en cas de défaillance du Maître.
Aujourd'hui la scuderia a perdu de sa superbe... la faute à tous ces éléments qui viennent, en réalité, en contradiction complète avec ce qui a fait sa grandeur !
Jean Todt parti, ce sont les petites erreurs humaines qui se multiplient ( dans les stands notamment...) Brawn parti ce sont les stratégies qui redeviennent grossières et les tactiques naïves. Prenez l'exemple des essais qualificatifs de Sepang : Massa qui choisit de partir très tôt dans la séance avec des pneus tendres, qui signe le second meilleur temps et qui reçoit l'ordre de sa hiérarchie de ne pas repartir, tant il semble à l'abri pour entrer en Q2...Las ! la concurrence affutée et motivée, elle, se pose moins de questions et tous les pilotes ressortis le couteau entre les dents le ridiculisent en l'éjectant purement et simplement de Q2. Stratégie de bac à sable qui n'aurait jamais eu cours du temps de Mr Jean et Mr Ross.
Et puis bien sûr deux pilotes de pointe... en tous cas deux pilotes aux capacités et aux ambitions équivalentes, donc deux ego et deux voitures à mener vers la victoire. Mais il n'y a qu'une seule place, alors le second pilote au classement se met à rechigner, trainer des pieds, faire de la rétention d'informations.
Oui, une écurie ce sont des hommes ET des machines. Quand on a les deux efficaces au maximum, on est imbattable. Les rouges eux, empêtrés dans leurs démons doivent absolument redresser la barre s'ils ne veulent pas complètement passer à côté des opportunités de ce début de saison, voir de leur Histoire...
Les résultats des qualifications du GP de Malaisie :
Vettel rétrogradé de 10 places ( accrochage Australien ) et Barrichello de 5 ( changement de boite )
1. | Jenson Button | Brawn GP-Mercedes | 1:35.181 |
2. | Jarno Trulli | Toyota | 1:35.273 |
3. | Timo Glock | Toyota | 1:35.690 |
4. | Nico Rosberg | Williams-Toyota | 1:35.750 |
5. | Mark Webber | Red Bull-Renault | 1:35.797 |
6. | Robert Kubica | BMW Sauber | 1:36.106 |
7. | Kimi Raikkonen | Ferrari | 1:36.170 |
8. | Rubens Barrichello | Brawn-Mercedes | 1:35.651 |
9. | Fernando Alonso | Renault | 1:37.659 |
10. | Nick Heidfeld | BMW Sauber | 1:34.769 |
11. | Kazuki Nakajima | Williams-Toyota | 1:34.788 |
12. | Lewis Hamilton | McLaren-Mercedes | 1:34.905 |
13. | Sebastian Vettel | Red Bull-Renault | 1:35.518 |
14. | Heikki Kovalainen | McLaren-Mercedes | 1:34.924 |
15. | Sebastien Bourdais | Toro Rosso-Ferrari | 1:35.431 |
16. | Felipe Massa | Ferrari | 1:35.642 |
17. | Nelson Piquet | Renault | 1:35.708 |
18. | Giancarlo Fisichella | Force India-Mercedes | 1:35.908 |
19. | Adrian Sutil | Force India-Mercedes | 1:35.951 |
20. | Sebastien Buemi | Toro Rosso-Ferrari | 1:36.107 |