Ce n'est pas la première fois que l'industrie automobile utilise un robot pour développer des modèles. Volkswagen a par exemple fait appel à Klaus pour "conduire" un véhicule et tester ainsi l'automatisation. Chez Ford, l'application est différente. Les ingénieurs du centre de recherche d'Aix-La-Chapelle ont mis au point RUTH (Robotized Unit for Tactility and Haptics) afin de simuler le contact humain. Jusqu'à présent, il fallait faire appel à des consommateurs car il est très difficile de dupliquer un sens aussi subjectif que le toucher. C'est pourtant ce qu'ont réussi à faire les chercheurs de Ford, avec en prime une résolution telle qu'ils peuvent exactement qualifier la douceur au toucher de surfaces et de boutons. L'intérêt, c'est que, plutôt que de demander aux fournisseurs de faire une planche de bord avec une certaine douceur (appréciation forcément subjective), ils peuvent préciser leur cahier des charges avec des courbes et des données.
Le robot peut aussi inlassablement comparer la réaction au toucher de boutons et de commandes, les qualifier et les classer, tout en mesurant la température des matériaux et en mesurant l'espace entre les pièces. Ford s'en est servi pour préparer l'intérieur de la Fiesta, de la Focus, de la Mondeo, du Galaxy, du C-Max et du S-Max. Cela fait en fait 4 ans que RUTH met sa "main" à la pâte et aide Ford à progresser en qualité.