La lecture de "Technology Review", la newsletter du MIT, nous apprend que les chercheurs américains sont en passe de résoudre l'un des problèmes liés à la voiture à hydrogène : celui des réservoirs.
Comme vous le savez peut être, l'hydrogène a une faible densité et il faut donc le comprimer pour qu'il puisse être stocké sous forme gazeuse (à 700 bars) ou liquide. Il existe une autre voie, qui est celle du stockage liquide. Un matériau tel que le borane ammoniac permet de stocker de façon solide des molécules d'hydrogène et de les libérer pour qu'elles puissent provoquer une réaction avec la pile à combustible. Le processus est réversible et présente plus de sécurité car ces matériaux solides sont inertes. On mesure la capacité d'un solide à stocker de l'hydrogène par le pourcentage de son poids pris par l'élément. De ce point de vue, le borane ammoniac dépasse largement les objectifs fixés par le département américain de l'énergie, le DOE, (6 % en 2010, 9 % en 2015). Sa capacité est de 19,6 %. En apparence, tout roule, et les chercheurs US pourront ainsi développer un réservoir capable de faire parcourir 300 miles (soit, 460 km) à une voiture à hydrogène.
Mais, il reste encore un problème de taille... Ces matériaux solides nécessitent beaucoup d'énergie pour regénérer le combustible ainsi obtenu, une fois que les molécules d'hydrogène ont été libérées. Une parade a bien été trouvée avec des opérations à basse température et l'aide d'un catalyseur à l'étain. Ca fonctionne, mais ça ne peut pas se faire en roulant.
Autrement dit, on se dirige vers une formule où les véhicules devraient faire remplacer leur réservoir dans un centre spécialisé. On repartirait avec un réservoir tout neuf alors que l'autre serait reconditionné. Ca ressemble finalement à Project Better Place, qui mise aussi sur des stations d'échange de batteries pour la voiture électrique.
Bref, on continue d'avancer, mais ce n'est pas si simple.