Il est très peu ici question d'économie et encore moins de politique. Mais là, il ne s'agit finalement d'aucun des deux...
Total ( sponsor pétrolier de notre belle et fringante écurie nationale Renault ) avait annoncée 14 milliards de bénéfice en 2008. Mais à présent elle a également annoncé que via la fermeture de l'usine de butanol de Notre-Dame de Gravenchon et le "ré-ajustement"( quand on est pro de la communication on parle de ré-ajustement, de départ en retraite etc ) d'effectifs a Gonfreville l’Orcher, ce seront "officiellement" 555 postes qui seront supprimés. En fait la fermeture de certaines branches entrainera la baisse d'activité des sous-traitants et ce sont in fine 1500 personnes qui risquent de se retrouver sans emploi.
Alors bien sûr, loin de moi la pensée que Total puisse être un instant une entreprise philanthrope. Elle est là pour gagner de l'argent et le fait savoir. Je n'ai d'ailleurs rien contre ça. Mais quand même, dans une période aussi agitée et difficile qu'est la notre, quel est le sens de faire une telle erreur de communication et par là même de nuire à son image. Image déjà bien égratignée par AZF, l'écologie, l'Erika etc.
Pour Renault cela n'est pas neutre non plus. La marque est très présente sur les voitures et la communication de Renault F1 Team en général et la F1 n'a pas besoin d'une fois de plus se retrouver pointée du doigt, même de manière indirecte.
J'en profite pour ajouter quelque chose à propos du coût écologique de la F1 : je vous ai déjà informé du fait que le sport le plus polluant au monde est le ski ( principalement à cause des infrastructures et des déplacements pour se rendre en station ) mais savez vous que l'ensemble du plateau des F1 ( monoplaces uniquement ) émet sur l'ensemble d'un week-end moins de CO2 qu'un gros porteur au décollage ? ( source Eurosport.fr ) ça reste légèrement ironique quand on pense au discours pseudo-écologistes de certains...