samedi 24 novembre 2012

F1 - GP d'Europe : Une course de folie !

Fêté par son public après sa victoire à Valence, Fernando Alonso a été submergé par l'émotion. Kimi Räikkönen et Michael Schumacher partagent le podium. (Reuters)
Fernando Alonso, très ému sur le podium, a offert à toute l'Espagne une victoire incroyable lors du Grand Prix d'Europe disputé sur le circuit urbain de Valence. Il est le premier à décrocher deux victoires en 2012 et s'impose devant deux autres anciens champions du monde, Kimi Räikkönen et Michael Schumacher ; ce dernier remonte sur la boîte pour la première fois depuis près de six ans.

Et pourtant, le début de course laisse présager d'une démonstration de Sebastian Vettel. Le pilote Red Bull, parti en pole, se balade en tête. Il enchaine les meilleurs tours comme à la parade et se construit un matelas confortable d'une vingtaine de secondes sur Lewis Hamilton et Romain Grosjean, alors à la lutte pour la deuxième place. Mais la Voiture de sécurité entre en piste, le tournant de la course. 

Au 28e tour, Jean-Éric Vergne (Toro Rosso) et Heikki Kovalainen (Caterham) s'accrochent, laissant beaucoup de débris sur la piste. Neutralisée pendant cinq tours, la course permet aux pilotes de s'arrêter. C'est un défilé dans les stands, le grand perdant s'appelle une nouvelle fois Hamilton. Troisième avant l'arrivée de la Voiture de Sécurité, les mécaniciens de McLaren lui ruinent une nouvelle fois sa course. Il perd presque dix secondes et deux places, il ressortira derrière Alonso et Räikkönen. 

Vettel à l'arrêt, vite imité par Grosjean

 

Au deuxième départ, Vettel se montre le plus prompt, mais Grosjean et sa Lotus se font doubler par Alonso, l'expérimenté pilote Ferrari. Après l'Euro 2012, c'est une deuxième défaite du week-end pour la France face à l'Espagne. Et c'est là que la course devient complètement folle ! 

Au tour suivant, Vettel ralentit et abandonne à cause d'un problème technique sur sa Red Bull. Le double champion du monde doit renoncer. Frustré, il en jette ses gants de dépit et laisse la tête à Fernando Alonso, 11e sur la grille de départ, qui ne la quittera plus. Grosjean est toujours deuxième, après un bon début de course qui l'a vu prendre le meilleur sur Pastor Maldonado (Williams) au départ puis sur Hamilton. 

Cinq tours plus tard, c'est la déception pour le stand Lotus, Grosjean doit s'immobiliser suite à un problème d'alternateur. Le Français, trahi par sa monoplace, gâche une belle chance de gagner son premier Grand Prix en F1. Ce sera pour la prochaine fois ! 

Hamilton récupère la deuxième place, malgré le temps perdu dans les stands, mais ne terminera pas la course. Avec des pneus en souffrance, il est repris par l'impétueux Maldonado qui s'impatiente trop. Il allait le passer mais pas assez vite à son goût, il a littéralement envoyé la McLaren dans le mur à l'extérieur du virage 13. Hamilton est furieux et donne de grands coups de poing sur son volant. Maldonado touchait au podium, mais il perd gros. Il termine seulement dixième, il est même sanctionné par les commissaires, qui le font rétrograder de deux places. Il perd donc ce point après cette manœuvre hasardeuse. 

Kimi Räikkönen franchit la ligne second derrière un Alonso qui s'empare de la tête du championnat et qui s'arrêtera sur le bas-côté pour recevoir l'ovation de son public. Un commissaire de piste heureux lui avait donné un drapeau espagnol quelques minutes plus tôt, pendant le tour d'honneur. La fin de course sourit aux pilotes avec les pneus les plus frais, comme à Montréal, sur une piste à plus de 45 C. 

Schumacher, presque six ans ! 

 

Michael Schumacher (Mercedes) et Mark Webber (Red Bull) ne se sont plus quittés dans les derniers tours, dépassant tour à tour Vitaly Petrov, alors 10e dans sa Caterham, jamais aussi proche de marquer un point, Jenson Button (McLaren, 8e), Sergio Pérez (Sauber), neuvième après une belle remontée mais une fin de course au ralenti à cause de ses pneus, ainsi que les deux Force India de Nico Hülkenberg (5e) et Paul di Resta (7e).

Schumacher, le septuple champion du monde allemand, termine sur le podium, le 155e de sa carrière et le premier depuis le GP de Chine du 1er octobre 2006. Il était d'ailleurs ému dans son cockpit, sachant qu'il allait goûter le champagne pour la première fois depuis son retour en F1, en 2010. Quant à Webber, parti 19e sur la grille, il a oublié ses problèmes mécaniques du week-end et redonne un peu le sourire à Red Bull. Il échoue à moins d'une seconde de Schumi après avoir profité de son aspiration. C'est une autre belle histoire de ce Grand Prix, qui en compte plusieurs, avec Alonso vainqueur devant ses fans. 

Charles Pic est le seul français à l'arrivée. 15e, il devance sur la ligne Felipe Massa (Ferrari), bien loin de son coéquipier. Le Brésilien a notamment perdu beaucoup dans un accrochage avec Kamui Kobayashi (Sauber), qui abandonnera quelques instants plus tard. 

Une course avec autant de rebondissements à Valence, nous ne nous y attendions pas. Coïncidence ou pas, nous pouvons remercier Jean-Éric Vergne et Heikki Kovalainen pour leur accrochage qui a forcé l'entrée en piste de la Voiture de Sécurité. Pas sûr que le Français soit du même avis, lui qui a posé pied à terre, suspension cassée après cette collision. 

Prochain rendez-vous : le Grand Prix de Grande-Bretagne sur le circuit de Silverstone, du 6 au 8 juillet. 

Source ESPN F1

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