Automobiles La Buire à Epoqu'Auto



La Buire Course Sport biplace 1905 - 4 cylindres en ligne - 1724 cc - 7 cv - transmission par chaine - 90 kmh  

 La Buire a été depuis 1847 une société qui s'est fait connaître dans le domaine de la construction ferroviaire. Certains wagons des souverains européens ont été fabriqués dans les ateliers lyonnais du quartier de la Buire, qui ont également produit des wagons du prestigieux Orient Express.
A la fin du XIX siècle, affaiblie par la crise qui frappe l'industrie ferroviaire, la société est rachetée par la Compagnie des fonderies et Forges de l'Horme qui va diversifier la production de l'usine avec un produit phare de l'époque : le métier à tisser.
Vers 1890, La Buire installe des chaudières à vapeur sur un tricycle fabriqué maison, suite à un accord conclu avec Léon Serpolet.
A l'aube du XX siècle, La buire fabrique des gazogènes Delamarre Deboutteville.
Le marché automobile prenant son envol, la SA des automobiles La Buire est créée en 1905. Cette société est gérée par 2 spécialistes de l'automobile : Berthier, ingénieur ex Rochet-Schneider, et Audibert, jusqu'alors associé à lavirotte dans la construction d'automobiles ( voir notre article du 7 décembre concernat Audibert et Lavirotte).
En fabricant des automobiles robustes et légères, La Buire connait aussi de beaux succès en course automobile.
En 1907, La Buire emporte le marché de fourniture des véhicules pour les Postes et Télécommunications ( P & T).
La croissance est importante, mais relativement mal maîtrisée, comme c'est souvent le cas à cette époque dans cette activité. Dès 1909, la faillite est inévitable.
Berthier reprend l'activité automobile dès 1910 en créant la Société Nouvelle de La Buire Automobiles . Innovations techniques et dépôts de brevets font reprendre la société qui profite de l'arrivée de la guerre pour fournir un grand nombre de véhicules à l'armée française.
La construction d'une nouvelle usine, des ventes qui éprouvent des difficultés à repartir après ce conflit mondial, puis le départ de Berthier vont amener une nouvelle fois l'entreprise au bord du gouffre. Les nombreux succès en course de côte n'y changeront rien : le manque d'argent entraîne un retard technique qui s'accumule. La production d'utilitaires cesse dès 1919. Le réseau de concessionnaires, déçu par la mévente des modèles proposés, s'étiole peu à peu.
L'usine survivra jusque 1930, date à laquelle elle est cédée au Ministère de la Défense, qui en fera un magasin de stockage.