Bob Lutz, à l'occasion d'une entrevue au salon de l'auto de New York, a donné les 5 causes qui, à son sens, ont entrainé la lente érosion des Big Three dont le point d'orgue a été la mise en banqueroute de GM et Chrysler. Les voici :
- CAFE : les normes CAFE qui imposent des limites aux consommations moyennes d'une gamme d'un constructeur a donné les marché US aux japonais d'après Lutz. En effet, outre de plus petites autos chez les nippons, il a fallu que les Big Three passent de l'architecture V8 longitudinal et propulsion à l'architecture V6 en position transversal. De colossaux investissements en ingénierie ont donc été effectués, investissements que les japonais n'ont pas eu à faire, eux!
- Taux de change : au début des années 60 et 70, l'Amérique a favorisé le Japon en laissant celui-ci dévaluer son Yen sans rien dire, il s'agissait de ne pas pousser cet allié dans les bras des Soviêtiques en pleine guerre froide. Conclusion, ça procurait à l'industrie automobile japonaise un avantage concurrentiel situé dans une fourchette de 3000 à 4000 $ par voiture.
- Management des Big Three : Lutz n'exonère pas les directions des Big Three de leurs responsabilités, il accuse ceux-ci d'avoir privilègié les résultats financiers au détriment de la qualité et, par ricochet, de la satisfaction clientèle.
- UAW : le syndicat a trop pris les Big Three pour des vaches à lait et a refusé de comprendre que ce n'était pas le cas.
- Médias : pour eux, une auto japonaise ou allemande, c'est bien alors qu'une auto américaine, c'est pas bien.
L'auteur de l'article y ajoute un style et une qualité de fabrication déplorable des américaines durant la période couverte par Lutz. Le second point est juste, les plastiques japonais ne faisaient pas vraiment HDG mais ils étaient bien assemblés et les autos étaient fiables, mais pas le premier car dans le genre "style insipide", les nippons étaient également très doués.
Via Automotive News
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