Après la construction, en 1963, de sa Lola 4.2 GT MK6, Eric Broadley est engagé par la société Fomoco pour la construction des Ford GT 40. Cependant, sa forte personnalité l’amène à quitter rapidement cette société, avant de construire avec John Surtees la Lola T70 ‘’Big Banger’’.
En 1966, cette auto gagne 5 des 6 manches du championnat américain CANAM.
En janvier 1967, Broadley lance la Lola T70 MK3, présentée au Racing Car Show de Londres équipée d’un V8 Aston-Martin 5 litres.Pour le marché américain, il est prévu d’équiper ce modèle avec un moteur Chevrolet.
Sa première apparition remonte aux essais d’avril des 24 heures du Mans, où elle réalise le 3 temps derrière 2 Ferrari 330 P4 4.0 litres, mais devant les Ford MK IV 7 litres.
Aux 1000 kilomètres de Spa, Paul Hawkins, que l’on remarque aussi au volant de Porsche et de Ferrari, finit 4 avec une T70 équipée d’un 5 litres Chevrolet.
Le Mans sera en revanche un fiasco complet : abandon au 3 tour , piston cassé, pour la première auto. La seconde cassera son moteur au 25 tour.
Très véloces aux essais, la T70 souffre d’un manque chronique de fiabilité.
Les premières victoires seront enregistrées lors de la série sud-africaine Springbok séries, grâce à Paul Hawkins. En 1967, 9 victoires seront enregistrées, mais pas dans des compétitions FIA.
L’année 1968 ne sera pas une année faste. Que dire des perspectives d’avenir, lorsque Broadley apprend que l’usine Porsche construit 25 unités de la 917 5 litres, à des fins d’homologation. Il construit alors une nouvelle auto : la Lola T70 MK3B 5 litres, avec un chassis monocoque tout alu dérivé du roadster CANAM T160. En utilisant la fibre de carbone, il parvient à fabriquer une auto à l’aérodynamique soignée, avec un nouveau nez, commercialisée avec une mécanique V8 Chevrolet 5 litres. La boite Hewland LG 600 à 5 rapports est entraînée par un embrayage Borg & Beck . Douze véhicules sont construits, dont un exemplaire est utilisé par un team très professionnel, managé par Roger Penske, qui est engagé en Championnat du Monde des marques. Le début de saison est marqué par une victoire de Donohue / Parsons aux 24 heures de Daytona 1969, favorisée par la débâcle des 4 Porsche d’usine. Après un abandon aux 12 heures de Sebring, la voiture est détruite dans un accident sur la route du retour en Pennsylvanie. Exit les espoirs au championnat.
L’année 1969 permettra d’enregistrer une quinzaine de victoires dans des championnats sport protos nationaux. L’année suivante sera plus difficile car les Porsche 917K et Ferrari 512S sont plus puissantes et plus légères. Il est donc impossible de rivaliser avec elles dans le championnat FIA. Seules quelques victoires, encore une fois dans des championnats locaux, seront comptabilisées.
Le poids à vide de la Lola T70 MK III B se situe sous les 860 kilos. Les mécaniques Chevrolet développaient entre 430 et 460 cv suivant leur degré de préparation.
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