Le carburant E10ou SP95-E10 vendu à compter de ce jour dans les stations-services de France métropolitaine est une arnaque écologique. Inutile de tourner autour du pot, n’est-ce pas ?, et appelons un chat un chat ! Il n’existe que pour satisfaire au lobby de la fausse écologie, de l’écologie marchande, celle qui est censée apporter un mieux à la planète à travers des mesures salvatrices et progressives mais qui, dans le meilleur des cas, ne lui font pas plus de mal qu’elle a déjà subi, et dans le pire accentue encore davantage son déficit. C’est précisément le cas du carburant E10 (E10 pour Éthanol à 10 %). Pis ! Il ne vous fera sans doute pas économiser un sou vaillant et, l’utilisant, vous vous ferez un peu plus le fossoyeur de la planète terre que vous ne l’êtes déjà… Nul !
Le SP95-E10 recèle jusqu’à 10% d’éthanol (il s’agit d’un alcool issu de la distillation de betteraves , de céréales ou de cannes à sucre) contre seulement 5% pour le SP95 que nous connaissions jusqu’à aujourd’hui. L’introduction du E10 à compter de ce jour 1er avril a pour dessein de satisfaire aux objectifs écologiques de la France : savoir que les biocarburants doivent représenter en 2010 7% de la consommation en carburant dans le pays (loi d’orientation agricole du 5 janvier 2006). Bien sûr, l’intention est louable : lutter contre les gaz à effet de serre et, ipso facto, contre le très fameux réchauffement climatique. Mais la production de biocarburants (ou agro-carburants, terme plus adéquat mais moins connu), telle qu’elle est définie aujourd’hui, c’est-à-dire basée sur la culture intensive de céréales ou de cannes à sucre (éthanol), revient à alimenter le réservoir de sa voiture au détriment des estomacs humains. Elle accentue la déforestation (forêt amazonienne et Brésil, notamment, l’un des pionniers forcené en la matière), enchérit le prix des denrées alimentaires de 15 à 75 % selon les sources, car celles-ci sont distraites au bénéfice des agrocarburants, mobilise des millions d’hectares arables au seul profit de la consommation énergétique et au détriment de l’agriculture alimentaire.
Selon la fédération France Environnement Nature, qui regroupe 3 000 associations écologiques, « utiliser des plantes alimentaires pour remplir l’estomac des voitures plutôt que celui des hommes ne permet pas de répondre aux dérives de l’agriculture intensive et à la faim dans le monde. Le développement des agrocarburants pose un problème éthique majeur: un plein de 4×4, c’est 250 kg de céréales, soit la ration d’un homme pendant un an ». CQFD
À quoi nous rajoutons les notions de fertilisation des sols qui vont fatalement générer un surcroît de pollution et donc, de manière directe, aura des effets sur la stabilité écologique de notre planète, déjà mise à mal, sans préjudice des frais générés par la lutte contre la pollution induite, de la consommation d’eau, liquide devenu aussi précieux que le pétrole, dont l’utilisation se verra décuplée par l’agriculture intensive des céréales énergétiques (selon certains chiffres avancés, il faudrait 4000 litres d’eau pour concevoir un litre de bioéthanol), etc. Car la liste, loin d’être exhaustive, peut se poursuivre presque à l’infini.
Les agrocarburants sont une calamité (voir nos articles sur la fin du pétrole). Les véritablesbiocarburants ne peuvent présenter un intérêt que s’ils sont induits de nos déchets ou d’une culture polluant au minimum et n’entrant pas en compétition avec l’alimentation du genre humain. Car ce vers quoi on s’achemine aujourd’hui, c’est un remède pire que le mal (amenuisement des réserves de pétrole).
Pour information, d'’un point de vue technique, le E10, qui utilise cet éthanol que nous dénonçons ci-dessus et génère une surconsommation de 1,7 %, pourra être utilisé par la plupart des véhicules construits après 2000, soit environ 60 % du parc automobile français. Vous pouvez obtenir tout renseignement à propos de votre véhicule sur cette page gouvernementale : http://www.developpement-durable.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=990
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