La ministre des Sports française Valérie Fourneyron a renvoyé dos à dos les dossiers du Castellet et de Magny-Cours que lui a présentés mardi le président de la Fédération française des sports automobiles (FFSA). Motif : l'État ne souhaite pas débourser un centime pour l'événement.
À l'occasion de l'entrevue, Mme Fourneyron n'a fait que rappeler à Nicolas Deschaux les conditions qu'elle avait mises sur l'organisation d'un Grand Prix de France. "Le budget du ministère chargé des Sports n'a en aucun cas vocation à contribuer au financement direct d'un tel événement, géré par une entreprise commerciale, ni à en couvrir les éventuels risques financiers", indique encore le ministère ce soir.
Le Castellet plus indépendant
Une notion qui n'avait semble-t-il pas été intégrée par les deux projets qui ont été remis à la FFSA cet été ni par la FFSA elle-même qui en a fait la synthèse. Cette dernière rappelle ainsi :
"Le circuit de Magny-Cours intègre une subvention annuelle de l'État, ainsi que la garantie de ce dernier à hauteur de sa participation au GIP en cas de pertes liées à un déficit d'exploitation."
"Le circuit du Castellet n'intègre pas une subvention annuelle, mais une garantie simple de l'État, proportionnelle à la participation de ce dernier au GIP, sur la base d'une organisation une année sur deux, en alternance avec un autre circuit. Toutefois, les porteurs de ce projet se sont dit prêts à étudier la faisabilité de l'organisation d'un Grand Prix de France, en l'absence d'une garantie de l'État."
M. Deschaux a reconnu que cette position du gouvernement est "conforme à celle exprimée régulièrement par les représentants de l'État depuis 2009" mais il n'a pas manqué de "a regretter, compte tenu notamment du soutien apporté par l'Etat sur d'autres évènements sportifs".
"Au-delà de la programmation d'un évènement sportif d'envergure internationale et source de fortes retombées économiques directes pour le territoire et pour l'État, un Grand Prix de France de Formule 1 participerait immanquablement à la politique de soutien de toute la filière automobile", a ajouté M. Dechaux.
Et maintenant ? La FFSA va se retourner vers Magny-Cours et Le Castellet pour leur demander de faire sans l'aide ni la caution de l'État.
"J'interpellerai dans les jours à venir les porteurs des deux projets, afin d'envisager avec ces derniers les conditions de poursuite de leurs candidatures", a promis le président de la FFSA. Voilà qui ne va pas hâter l'inscription de la France au calendrier pour la première fois depuis 2008.
Source ESPN F1 - Photo f1&co
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