Avec vingt LMP2 en piste, bien malin qui aurait pu prédire le vainqueur, surtout que 12 autos ont reçu le drapeau à damier. Tour à tour, OAK Racing, Starworks Motorsport, Pecom Racing, Thiriet by TDS Racing, ADR-Delta et Murphy Prototypes ont fait la course en tête. C'est finalement la HPD ARX-03b des Américains du Starworks Motorsport qui décroche une très belle victoire après celle des 12 Heures de Sebring. Tom Kimber-Smith a fait le travail qu'on attendait de lui avec des relais solides, tout comme Ryan Dalziel. Quant à Enzo Potolicchio, il a su effacer sa bourde de la Journée Test. Déjà en pointe aux 24 Heures de Daytona, le Starworks Motorsport poursuit sur sa bonne lancée en Endurance. Sans cette HPD, les châssis ORECA pouvaient espérer faire le triplé. Pour ses débuts aux 24 Heures du Mans, le Thiriet by TDS Racing monte sur la deuxième marche du podium, Tinseau/Thiriet/Beche rendant une copie parfaite. L'écurie dirigée par Xavier Combet et Jacques Morello a réussi à montrer au Comité de Sélection que sa présence était tout à fait méritée. Christophe Tinseau a fait parler son expérience, Mathias Beche s'est montré comme l'un des plus rapides, et Pierre Thiriet qu'il est largement au niveau. La dernière marche du podium revient au Pecom Racing et son équipage Ayari/Companc/Kaffer, à un tour de la #46.
Belle prestation pour le G-Drive by Signatech-Nissan et son trio Ragues/Panciatici/Rusinov qui échoue au pied du podium. On entendra parler à coup sûr de Nelson Panciatici à l'avenir. Quant à la #23 de Signatech-Nissan, elle termine 9ème avec Tresson/Mailleux/Lombard. Sans une incursion hors piste, l'équipage pouvait légitimement jouer un Top 5. Vainqueur en 2011, le Greaves Motorsport rentre dans le quinté de tête, avec la Zytek Z11SN de Julian/Gonzalez/Zugel, tandis que la voiture sœur de la famille Brundle termine 8ème. Martin Brundle a apprécié son retour au Mans, accompagné de son fils Alex, si bien qu'il n'est pas exclu de l'y revoir l'an prochain.
ADR-Delta a aussi montré de belles choses, comme l'a prouvé la pole de John Martin au nez et à la barbe des ténors de la catégorie. Au final, la #25 se classe 6ème, avec un équipage qui a souvent joué les positions de tête. Sur les deux Morgan 2012 LMP2 du OAK Racing, une seule a vu l'arrivée (7ème), avec la #35 de Martin/Leinders/Heinemeier-Hansson, longtemps retardée pour divers problèmes, dont des crevaisons à répétition. En piste, les pilotes ont fait le boulot. Si la #35 était motorisée par un Nissan, la #24 avait toujours le Judd, mais à 2 heures du matin, c'est la pompe à huile qui a stoppé la course de Pla/Nicolet/Lahaye. Dommage car la #24 avait de quoi s'imposer. Au terme d'un premier relais de 3h45, Olivier Pla a une nouvelle fois montré qu'il faisait partie des meilleurs pilotes d'Endurance au monde. Il va vraiment falloir qu'un constructeur LMP1 pense à faire appel à ses services... Pour sa première participation, le Boutsen Ginion Racing voit l'arrivée avec sa ORECA 03 confiée à Nakano/Petersen et le local Bastien Brière, auteur d'une belle prestation. On reverra l'équipe d'Olivier Lainé en endurance dès les 24 Heures de Spa, où deux McLaren MP4-12C seront alignées. Malgré plusieurs passages dans le bac, Race Performance voit également le drapeau avec Hirschi/Frey/Meichtry. Quant à la Norma/Extreme Limite, elle n'a pas démérité, en dépit d'un budget inférieur à ses concurrentes. Chez Norma, on sait ce que le mot « cost capped » veut dire.
Chez Jota, c'est Simon Dolan qui a mis fin à la course de la Zytek Z11SN sur une sortie de piste. Scott Tucker a pour sa part terminé sa course au beau milieu du circuit, la HPD ARX-03b/Level 5 Motorsports ne voulant plus rien savoir. La ORECA 03/Murphy Prototypes pouvait aussi compter sur un bon résultat, mais une casse de suspension arrière a définitivement stoppé la #48. Pas plus de chance pour Lotus LMP2 (boîte), Status GP (moteur), Gulf Racing Middle East (accident pour la #28 et la #29).
La meilleure des LMP2 termine finalement à une belle 7ème place. On est bien loin des LMP2 d'il y a quelques années et qui peinaient à boucler un double tour d'horloge. Les LMP2 sont fiables comme elles l'ont montré. En 2013, le diesel va être autorisé dans la catégorie, mais que va-t-il en être du coût. On commence à être bien loin de l'idée de base du LMP2 qui devait réunir un professionnel, un jeune en devenir et un gentleman.
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