Aujourd'hui, tout le monde veut rouler à l'électricité (ou aimerait), à commencer par les collectivités qui sont incitées à opter pour des véhicules propres par la Commission Européenne.
Mais, si l'on parle beaucoup des voitures électriques (avec beaucoup d'annonces et une campagne d'essais qui commence chez Renault avec la Kangoo Bebop ZE), il ne faut pas oublier l'utilitaire. La livraison de marchandises représente en effet 9 à 15 % des déplacements en ville et 50 % du gazole brûlé en milieu urbain. Ce secteur représente par ailleurs 30 % du bilan énergétique des transports urbains, 5 % des émissions de CO2 et 37 % des émissions de Nox (45 % pour le dioxyde de soufre, 65 % même pour les particules). Bref, c'est la majorité silencieuse qui nous enquiquine.
Partant de ce constat, et alors que le marché de l'électrique est tout juste émergent, avec une offre de quadricycles, triporteurs, vélos, et autres engins de voirie dans le domaine pro, deux experts du transport et de la logistique ont décidé de créer Elec Truck City : le premier réseau indépendant dans la distribution de véhicules utilitaires électriques.
L'objectif est de proposer des véhicules propres avec une garantie, tant pour l'engin que pour les batteries, ainsi que des pièces détachées, du sav et de la formation pour les chauffeurs, et bien sûr du financement.
Elec Truck City est engagé dans une démarche ISO 14001.
Côté véhicules, le réseau a choisi de distribuer la gamme Modec avec un utilitaire 100 % électrique de 5,5 t, d'origine britannique et capable de transporter 2 tonnes de marchandises. L'autonomie est de 100 à 150 km selon le type de batteries, avec une vitesse maxi de 80 km/h. Grâce à l'utilitaire électrique, il n'y a plus de bruit, ni de pollution, et on peut livrer la nuit. A l'usage, le coût du véhicule électrique sur 5 ans est proche d'un véhicule thermique, à la différence près qu'il y a des subventions importantes.
Ayant pour siège Orléans, le réseau Elec Truck City va se déployer dans 20 villes de France (voir la carte) pour la vente, l'après vente et l'entretien. Il sera complété ensuite par des carrossiers pour les réparations non électriques.
L'objectif est d'atteindre une part de marché de 3 à 10 % d'ici 5 ans avec l'utilitaire électrique, avec un volume de 1000 véhicules dès la fin de l'année.
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