Selon une étude du MIT, équiper les routes américaines de chaussées plus dures pourrait faire baisser la consommation de carburant d'environ 3 %.
L'économie sur un an représenterait l'équivalent en consommation de près de 273 millions de barils de pétrole brut chaque année. Par ailleurs, ces routes plus « dures » pourraient aussi permettre de réduire les émissions annuelles de dioxyde de carbone de près de 46,5 millions de tonnes, à l'échelle des seuls États-Unis. Les auteurs de ce rapport, le professeur de génie civil au MIT Franz-Josef Ulm (spécialiste des matériaux poreux et de leurs propriétés mécaniques), ainsi que l'étudiant Mehdi Akbarian ont modélisé les forces physiques générées par un pneu standard quand il roule sur la chaussée. Ils écrivent ainsi que l'énergie se disperse de manière à ce que la déflexion* maximale de la charge se trouve derrière la trajectoire suivie par le véhicule. Conclusion : les roues du véhicule gravissent de manière continuelle une pente à déclivité légère, ce qui a pour effet d'augmenter donc la consommation de carburant. Pour prendre une image, marcher dans le sable requiert nettement plus d'énergie que marcher sur une surface plus dure.Le rapport du MIT a calculé que les inégalités de surface, la rugosité d'une route ainsi que la déflexion de la trajectoire engendreraient une surconsommation allant de 26 500 à 34 000 litres par mile chaque année, sur des routes très fréquentées. Ces chiffres pourraient être réduits de 80 % à l'aide d'un revêtement mieux adapté. Il suffirait par exemple de faire varier l'épaisseur de certaines couches du revêtement, ou d'améliorer sa composition avec par exemple un composite béton-asphalte.Rappelons à toutes fins utiles que le réseau routier ne comporte jamais que 70 000 km d'autoroutes et 6,1 millions de km de routes. Ce qui en fait le plus long du monde. *modification de la trajectoire ou de la position sous l'effet d'un phénomène physique
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