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Simplement plus beau, le Fiat Doblo 2010 affiche les récents canons esthétiques de chez Fiat |
Connectique, tactile, ergonomie… le Doblo 2010 est indéniablement dans le siècle |
Filtre-à-particules de série et suspension indépendante à l’arrière, on est loin du simple utilitaire/camionette. |
Neuf, repensé, ré-adapté, le Doblo nouvelle donne affiche beaucoup d’arguments afin de tirer un trait sur la réputation "utilitaire" de son prédecesseur 2001. Difficile pourtant de quitter un univers camionette quand on garde une esthétique inspirée du fonctionnel. Plus concrètement, ce nouveau Doblo sort un smoking, mais reste tout de même sur le parking. Cela dit, la soirée peut-être agréable.
Design
Les leçons ont été tirées des précédentes critiques, le Doblo souhaite quitter le costume d’utilitaire en reprenant les éléments esthétiques de la gamme Fiat. Jolie calandre, petit chrome et nid d’abeille… l’accessoirie extérieure est propre, pas compliquée et efficace, à l’image des barres de toit longitudinales et des énormes rétroviseurs assurant une visibilité idéale sur l’arrière du véhicule. Parce que oui, il est long le Doblo, 13 cm de plus que la version précedente avec quelques pouces supplémentaires en hauteur. Grand, il n’est pas monospace mais bien le plus gros bonhomme des ludospaces.
Les larges optiques devant s’avèrent être très efficaces dès que l’environnement s’obsurcit. Les anti-brouillards, en option, deviennent obligatoires en hiver, vu le gabarit du véhicule et la hauteur des projecteurs "de base".
Très rond de dessin, le Doblo n’oppose aucun angle saillant au passage de la main, il s’agit d’être agréable et sécurisant. Les deux portes coulissantes faciles d’utilisation offrent des vitres complètement abaissables, on regrettera l’ouverture du coffre par une énorme porte type hayon très lourde. Les deux verrins soutiennent les kilos de cette architecture simplissime complètement inefficace en espace confiné. Impossible d’accèder à l’arrière en parking/dos au mur. L’avantage de cette porte à bascule est un angle de rangement parfait puisque le coffre se retrouve complètement dénué d’obstacle à son remplissage. Pour refermer, une sangle permet littéralement de se suspendre pour redescendre le panneau, encore une fois trop lourd.
Une version double-portes arrière "type camionette" existe, mais rattache le Doblo à un pedigree utilitaire qu’il souhaite oublier. Cette origine est pourtant trahie par une utilisation de plastiques un peu grossiers pour les poignées, boucliers et baguettes latérales. On ne se refait pas après tout.
Coté coloris, le Doblo joue vraiment sur l’agréable et le plaisant en déclinant le ludospace en plusieurs rouge, bleu et gris simple. Trois finitions existent, seul l’Emotion permet les jantes alliages 16 pouces. Le reste (Team et Dynamic), c’est tôles/enjoliveurs.
Vie à bord/ Equipement
C’est dedans que le Doblo joue ses cartes contre la concurrence. Destiné à une utilisation familiale, le Doblo 2010 efface d’un trait la réputation des utilitaires italiens. Il faut faire confortable, efficace, ergonomique et ici, le Doblo réussit sur tous les tableaux.
Confortable parce que les assises sont d’excellent niveau, que ce soit à l’avant ou à l’arrière. Même les deux sièges en plus de la version 7 places sont traités avec autant d’attention que celui du pilote. Ensuite, le garnissage de chaque siège est d’excellent niveau, plusieurs revêtements existent en différentes couleurs. nous préfèrons le "tecnospace" pour un toucher et un confort dans la durée. Le nettoyage risque d’être plus compliqué vu les alvéoles.
Efficace, car peu compliqué concernant les commandes de bord et l’utilisation des comodos standardisés Fiat. Le nouveau venu à bord se sentira à l’aise dès les premières minutes. Mention "bien" pour la console multimédia/radio très simple à utiliser avec des boutons clairs et bien distants. L’équipement Blue & Me, permettant une connection Bluetooth avec n’importe quel équipement téléphonique ou multimédia (stockage musique) s’avère très efficace une fois la synchronisation effectuée. Par pression d’un bouton, la commande vocale s’active et il suffit de dire le nom du contact pour entendre le "bip" de la tonalité dans les haut-parleurs. Le "plug" Tom-Tom, permet l’insert d’un écran GPS et tactile. L’ajout d’un tel matériel permet au Blue & Me d’être efficace à 100%, notamment grâce à l’accès à plusieurs paramètres de conduite (eco:Drive) comme la consommation, les émissions de Co2, les moyennes de trajets et la géolocalisation d’endroits stratégiques (restaurants, garages, hotels…).
Sinon, CD MP3 et climatisation (automatique ou non) sont en option sur les trois déclinaisons (Team, Dynamic et Emotion). Fiat propose un vrai équipement à la carte, le confort s’atteint à un certain prix quand même. (Premier prix diesel 16 950€ en Team 1.3L).
Niveau connexion, le Blue & Me assure déjà un standing précieux (USB et mini Jack), Fiat propose plusieurs prises "allume-cigare" dont une dans le coffre. Les inserts font déjà effet côté éclairage, mais une petite lampe rapportée reste une bonne idée.
Outre le niveau technologique présent dans le Doblo, Fiat mise aussi sur une recherche de volume évident. Très grand dehors, il est spacieux dedans. Enorme coffre en version 5 places (790 litres), le rangement postérieur passe à 3200 litres à plat sièges arrière rabatus. Une plage rabattable permet aussi de ranger jusqu’à 70 kilos au dessus du plancher de coffre et des bagages.
Concernant les rangements "traditionnels", Fiat évide ses portes en grand afin de verser sans complication le contenu d’un sac. Trois petits bacs occupent le haut de la planche de bord. Ils sont strictement inutiles autant qu’inaccessibles. En plus, des rangements supplémentaires au-dessus des pare-soleil, nommés "capucines", rentabilisent l’espace. Si l’idée est bonne, on imagine amplement oublier des choses dedans.
Nous parlions d’ergonomie, Fiat s’adapte stratégiquement : grosses poignées, une gachette d’ouverture pour les portes coulissantes sur-aidées dans le mécanisme. Ici, la famille est bien au milieu des préoccupations constructeurs. Cette même famille est aussi protégée par 4 airbags frontaux et latéraux (en forme de T, protégeant la tête et le thorax).
Petits moins, le tableau de bord est chargé dans son dessin, l’écran central entre les deux compteurs est peu lisible alors que le compte-tours aurait plus sa place dans une sportive de même nationalité. Notons tout de même la présence d’un Shift-Gear de série bien en évidence pour ceux qui oublieraient de changer de vitesse.
Comportement
Lourd le Doblo ! Avec un châssis de Punto Evo et une garde au sol assez haute, le familial a bien du mal à jouer dans les virages, même en utilisation citadine. Il faudra bien minimum le 1.6L 105 chevaux pour trouver un peu de puissance en bas régime.. et encore, attendez 3500tr/min minimum pour tracter convenablement.
Le mieux sur ce Doblo, un ESP de série et une suspension arrière multibras efficace mais peu protégée de la pluie. A l’usage et à l’usure, il reste possible que l’amorti pèche un peu.
Nuançons un peu, ce châssis reste efficace et le Doblo ce comporte très bien si le pilote n’imagine pas rouler en Fiat Coupé. Ici, l’utilitaire s’efface un peu pour figer le train arrière comme un break.
Motorisations
Segment dur sur ce Doblo : le diesel, une mécanique essence n’est là que pour introduire le catalogue en 1.4L 95 chevaux. Nous avons essayé les 1.6L Multijet 16 soupapes 105 chevaux et 2.0L Multijet 16 soupapes 135 chevaux. Premier constat : le bruit, nous sommes bien à bord d’un petit fourgon alors forcément, ça sonne un peu. Fiat annule le ronron en rajoutant un sixième rapport dans la sélection. Peu importe, l’isolation sonique est misérable, l’ADN utilitaire ressort vraiment trop passés 60 km/h.
Fiat commence les pages diesel avec le désormais connu 1.3L Multijet (deuxième génération). Celui-ci, efficace sur les petits gabarits de la marque, avoue ses limites en campagne et reste à sa place de petit moteur efficient (129g/co2/km). Prenez le 1.3L pour une utilisation de ville en mode livraison. Pour la famille, c’est le 1.6L minimum et pour la route et le chargement 2.0L de rigueur.
Toutes les motorisations sont équipées du filtre-à-particules et du Start & Stop, sauf l’essence. La norme Euro V est décernée au 2.0L diesel.
Conclusion
Difficile de dire non aux 7 places du Doblo, dans un segment surchargé et déjà représenté par le Cubo, Fiat fait mieux en effaçant l’ardoise du Doblo 2001. Plus sympa, plus beau et moins "artisan" dans l’esprit, ce Doblo devient agréable au toucher et à l’oeil. Pourtant, des détails s’avèrent compliqués, peut-être pénibles à l’usage, tel que la porte du coffre vraiment trop lourde et un bruit moteur fatigant sur autoroute.
Cela-dit, ce Doblo a quelques atouts sur la table : une visibilité parfaite, un maniement facile et un accès vraiment simple pour tous utilisateurs.
Essai et photos réalisés par Quentin Charnolé
Fiche Technique
2.0L 16 S Multijet seulement.
Prix de base : 20 950 euros
Prix du modèle essayé : 22 350euros
Options du véhicule : Finition Emotion (Blue & Me, TomTom, Sièges Chauffants, Commande Vocale…)
Poids : 1450 kg (5 places)
Dimensions (L x l x h) : 4,39 m x 1,84 m x 1,51 m
Empattement : 2,75 m
Moteur : diesel
Type : 4 cylindres en ligne 16 soupapes, turbo à géométrie variable, common rail
Cylindrée : 1 956 cm3
Puissance maxi : 99 ch à 3500tr/min
Couple maxi : 320 Nm à 1500tr/min
Emission de C02 : 150 gr/ km
Rapport de Comp : 16.5:1
Puissance Fiscale : 8
Transmission : avant
Boîte de vitesses : mécanique à 6 rapports
Roues : 195/60 R16 C99T
Freins : disques ventilés de 305 mm de diamètre à l’avant et tambours de 254 mm à l’arrière
Performances :
Vitesse maxi : 179 km/h
0 à 100 km/h : 11,3 s
Consommation :
Sur routes nationales : 6,7 l/100 km
En ville : 5,1 l/100 km
Mixte : 5,7 l/100 km
Capacité du réservoir : 60 litres
Infos complémentaires : Norme Euro V
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