A l'occasion de la cérémonie de remise des écharpes d'or de la Prévention Routière, le Président de la République en a a profité pour annoncer de nouveaux projets en matière de sécurité routière. Il a évoqué alors le projet LAVIA*, qui avait été mené entre 2001 et 2006. De quoi s'agit-il ? D'un système qui tient compte des limitations de vitesse pour adapter automatiquement la vitesse ou informer le conducteur qu'il est en excès de vitesse. Le dispositif fait appel à un récepteur GPS et communique avec l'électronique de la voiture.
En 2005, une flotte de 22 véhicules de marques Peugeot et Renault, équipés du LAVIA et dotés de moyens de recueil de données, a été testée par plus de 110 conducteurs au cours de différentes phases expérimentales en région parisienne. Plus d’un millier d’interviews, plusieurs centaines de questionnaires et près de 27 millions d’enregistrements ont fait l’objet d’une analyse qualitative ou quantitative par des ergonomes, des psychologues de la conduite et des statisticiens. Et tout cela pour quel résultat ? Rien. Le projet dormait dans les cartons depuis 5 ans. A l'époque, les partenaires du projet s'étaient aperçus que ce projet ne pourrait pas marcher tant qu'il n'y aurait pas une base de données unifiée des limitations en vigueur sur les différentes routes. Une base qui n'existe toujours pas, d'autant que la décentralisation est passée par là et que l'Etat est aveugle sur ce qui se passe sur le réseau routier. De plus, la limitation automatique de la vitesse était le mode le moins bien accepté par les testeurs.
Mais, le plus surprenant, est de voir que le LAVIA a finalement été appliqué par le monde du GPS. Hé oui, les GPS nomades ont été les premiers, et depuis des années déjà, à indiquer en permanence quelle est la limitation à respecter. Et le plus drôle est que ce rôle est rempli encore mieux par les avertisseurs de zones dangereuses qui, non seulement indiquent la vitesse limite, mais vont jusqu'à alerter si on est en survitesse. Evidemment, on peut aussi rappeler que plusieurs modèles ont déjà des caméras, pour reconnaître les panneaux de signalisation, et peuvent comparer la vitesse par rapport à ce qui est autorisé. Mais, on ne trouve pas cela chez les constructeurs français. Qu'importe, le chef de l'Etat veut une feuille de route d'application du système LAVIA dans les trois mois. Il en attend un "progrès technologique important".
*Limiteur s'Adaptant à la VItesse Autorisée
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