BMW fera l'événement au salon de Genève avec sa technologie Connected Drive. La firme à l'hélice est notoirement en avance sur la communication embarquée, à tel point que les derniers développements font carrément l'objet d'un concept car. Celui-ci, qui a pour nom Vision Connected Drive, est un superbe roadster. Il est aussi réussi que Vision Efficient Dynamics, qui lui illustrait au salon de Francfort de 2009 la réduction des émissions de CO2. Si l'on fait abstraction du design, ce concept car innove par son mode d'affichage et des fonctions liées à la navigation et à la connectivité qui vont rendre la vie à bord encore plus agréable. Les geeks vont adorer.
Voyons pour commencer une vidéo :
Ainsi donc, le nouveau système d’affichage et de commande équipant ce concept Vision Connected Drive est aussi visionnaire que novateur. Il y a en fait trois interfaces différentes, toutes les trois interconnectées.
La première est l'affichage tête haute en trois dimensions. Une grande partie du pare-brise devant le conducteur fait office de surface de projection pour relayer les infos dans le champ de vision du conducteur. À bord de la BMW Vision Connected Drive, ce dispositif de réalité augmentée constitue la zone d’affichage principale et se substitue au combiné d’instruments classique. Les informations essentielles pour la conduite telles que la vitesse, les indications de navigation ou les alertes sont directement projetées sur le pare-brise. Les informations semblent planer au-dessus du capot moteur.
Et la nouveauté, c'est une technologie nouvelle d’affichage qui permet de superposer différents contenus en trois dimensions. Grâce à cette superposition, le système peut hiérarchiser visuellement les signaux. Ainsi par exemple, la vitesse reste visible en arrière-plan, tandis que les indications relatives au guidage à destination ou les alertes sont affichées au premier plan.
La possibilité de représenter la situation de conduite en réalité augmentée est une autre particularité de l’affichage tête haute en trois dimensions. On peut ainsi incruster par exemple des indications de navigation directement sur la route ou mettre en relief certains bâtiments ou bien des véhicules ou piétons constituant un danger éventuel. Ces incrustations permettent au conducteur de saisir les informations importantes plus rapidement et d’agir en conséquence.
L’affichage tête haute en trois dimensions se double d'un combiné d’instruments à programmation libre, lui aussi en trois dimensions, qui fait office de visuel d’information central. C'est le second point fort de ce concept car. Lui aussi est disposé directement dans l’axe de vision de ce dernier et prend la place du combiné d’instruments classique. Il vient approfondir les informations fournies par l’affichage tête haute, par exemple par une représentation cartographique relative au guidage à destination en cours, des informations de divertissement comme les pochettes d’albums ou playlists ou encore des messages (SMS et e-mails). Comme sur l’affichage tête haute, l’utilisation de plusieurs plans d’affichage permet de représenter des contenus en trois dimensions et de les superposer pour les filtrer selon leur importance.
L’écran central traditionnel s’étant substitué au combiné d’instruments, le passager se voit attribuer sa propre interface : le visuel d’information passager (ou Passenger Information Display). Entièrement séparé des deux instruments d’affichage du conducteur, il met sa propre zone d’interaction à la disposition du passager. Non lisible par le conducteur - dont il ne risque donc pas de détourner l’attention-, cette interface permet au passager de gérer individuellement les informations et le programme de divertissement. Mais, elle permet aussi d’appeler des informations supplémentaires et de les transférer ensuite, d’un simple geste de la main, au combiné d’instruments pour les porter à la connaissance du conducteur. C’est cette possibilité qui rend le Passenger Information Display à bord de la Vision Connected Drive si exceptionnel et traduit dans le détail l’idée de la mise en réseau qui est à la base de l'approche Connected Drive chez BMW. Le passager peut ainsi rechercher des informations, des morceaux de musique et des adresses pour le guidage à destination pendant le voyage, puis les répercuter au conducteur.
L’interface du passager est commandée par une surface tactile disposée en dessous d’elle et pilotée par des gestes. Des points lumineux dans l’habillage conducteur d’électricité du tableau de bord réagissent au moindre contact et fournissent un retour d’information de l’interaction entre le véhicule et le passager.
Enfin, la marque allemande a développé un "navigateur émotionnel". Réservé au visuel du passager, il permet de se familiariser avec l’environnement parcouru grâce à des informations affichées dans un style magazine. Le passager peut fouiner dans les informations et effectuer des recherches sur les sujets qui l’intéressent en définissant des filtres et se voit ainsi proposer un accès inédit – à la fois émotionnel et intuitif – aux informations. Le navigateur émotionnel remplit donc deux fonctions. D’un côté, il élargit la perception du passager en lui fournissant un surcroît d’informations sur son environnement, de l’autre, il sert de filtre ne laissant passer que les informations désirées ou pertinentes. Plusieurs filtres (sémantiques) permettent de limiter la quantité des informations proposées par le navigateur émotionnel de manière ciblée et d’offrir un accès personnalisé aux informations disponibles.
Grâce aux informations du navigateur émotionnel, un bâtiment devant lequel on serait peut-être passé sans même le regarder, peut ainsi attirer l'attention du passager. Les informations proviennent du "cloud", autrement dit de serveurs à distance et de services géolocalisés, reliés au navigateur émotionnel. On peut imaginer par exemple d’utiliser ces informations par la suite, par exemple pour guider le conducteur à un restaurant qu’on vient de découvrir, pour acheter des billets d’entrée pour l’exposition actuelle ou pour faire un tour de ville guidé audiovisuel numérique.
Comme le montre bien l’étude BMW Vision Connected Drive, l’automobile de demain sera hautement intégrée et se fondra, donc, tout naturellement dans l’univers interconnecté. Cette mise en réseau ne se contentera cependant pas d’établir de simples liens entre le véhicule et le monde extérieur, mais visera l’interconnexion la plus intelligente possible. C'est là que les solutions de filtrage prennent toute leur importance, car, à l’avenir, nous pourrons être "en ligne" presque toujours et presque partout. L’objectif consiste à mettre l’information idéale à la disposition du conducteur, du passager avant ou des systèmes embarqués. Des services locaux, liés à l’humeur ou à la situation, tels que la fonction de Recherche locale de Google ou bien le Navigateur émotionnel mis en oeuvre sur le concept car BMW Vision Connected Drive, ne sont qu’une première étape. Mais, peut-être que dans dix ans, les fonctions réalisées sur l’étude BMW Vision ConnectedDrive seront indissociables de notre vie quotidienne.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire