La convergence du mobile et de l'automobile est un vieux rêve. Mais, pour la première fois depuis longtemps, il est en passe de devenir une réalité. La communication a été grandement facilitée à bord depuis que Microsoft a convaincu Fiat (Blue & Me) et Ford (Sync) d'introduire du Windows dans les voitures pour obtenir une connectivité USB et Bluetooth, ainsi que de la reconnaissance vocale et la prise en charge de périphériques (Smartphones, lecteurs MP3). Mais, il y a encore mieux. Avec l'arrivée de Linux et du logiciel libre en "open source", on va pouvoir ouvrir encore plus l'automobile à des applications tierces.
C'est ainsi que BMW envisage par exemple d'ouvrir un "BMW Application Store" sur le modèle de celui d'Apple. Au salon de Francfort, l'offre était matérialisée sous forme de concept avec une interface permettant de retrouver des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou encore Xing.
Si BMW a été un précurseur, la démarche s'est structurée. Une alliance du nom de GENIVI s'est formée autour de BMW, PSA Peugeot Citroën, General Motors, Delphi, Visteon, Harman becker, Magneti Marelli, Windriver et Intel. On compte 35 membres à ce jour et la liste ne cesse de s'étoffer. Grâce à une coopération plus étroite avec les leaders de l'électronique grand public, les constructeurs vont pouvoir intégrer au fur et à mesure des innovations (pourquoi pas le prochain iPhone ou tout autre concept en rupture), alors que leurs systèmes de navigation embarqués - dont la conception était gelée quelques années en avance - étaient jusqu'à présent en retard sur les GPS portables et les Smartphones.
Les projets avancent car Harman a dévoilé par exemple des applications destinées à BMW (Série 7) et Mercedes (Classe S et C). L'objectif est d'être prêt à partir de 2012 pour des applications en série. Dès lors, tout sera possible pour intégrer le meilleur du logiciel et des applications. Les automobilistes retrouveront à bord de leur véhicule ce qui fait le succès des produits nomades, mais avec une intégration pensée dans le véhicule.
En voici un exemple très concret. J'ai pu assister à une démo de "Linux on board" chez ESG France, la branche hexagonale de cette société allemande qui conseille les constructeurs automobiles pour l'intégration de l'électronique, notamment BMW. L'écran permet d'afficher des fonctions telles que la navigation Internet, la messagerie instantanée, l'e-mail, un lecteur multimédia de vidéo (VLC Player), ou encore des jeux.
Le système d'exploitation est du Linux (la version Mobile Linux, Moblin pour les intimes). Voici par exemple une page web.
La plateforme, qui utilise la puce Intel ATOM, a les mêmes capacités qu'un bon ordinateur fixe. On ne dirait pas, étant donné la taille assez compacte. Vous imaginez le confort que cela peut représenter.
Du point de vue de la connectivité, la plateforme Linux élaborée par ESG fait la part belle à Bluetooth, l'USB (standard, mini ou micro USB) et tout ce qui se fait aujourd'hui (Wi Fi, 3G+...), y compris la réception GPS. On le voit, l'automobile est prête à franchir un pas très symbolique. La voiture communicante va devenir une réalité pour le conducteur et ses passagers.
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