Si l'électrique et l'hybride ont dominé les débats, le salon de Francfort a été marqué aussi par l'apparition de motorisations à petite cylindrée, performants et très sobres. Ainsi, Ford a par exemple élargi sa gamme de moteurs EcoBoost avec un nouveau 1,0 litre à trois cylindres, qui sera disponible sur la Focus, le C-Max et le B-Max dès l’année prochaine. Début 2012, la Focus le proposera en deux niveaux de puissance : 100 ch avec boîte de vitesse manuelle à cinq rapports, 120 ch avec six rapports. Avec sa cylindrée de seulement 1,0 litre, ce moteur EcoBoost à trois cylindres sera le plus petit actuellement produit par Ford. Malgré ses dimensions modestes, sa puissance et ses performances sont dignes d’un bloc à essence de 1,6 litre, mais avec moins de 120 g/km de CO2 sur la Focus.
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Ford a par ailleurs montré deux nouveaux modèles à bas CO2.
La nouvelle Focus ECOnetic Technology – dotée de la technologie d'adsorption des oxydes d'azote pour la première fois sur un diesel Ford (le 1,6 litre Duratorq TDCi) – affiche des émissions de CO2 de 89 g/km seulement. Avec une consommation de 3,4 litres de carburant, moteur diesel, elle devient ainsi la plus sobre des familiales non hybrides en Europe. Son lancement est prévu début 2012. Quant à la nouvelle Fiesta ECOnetic Technology, qui est la première Fiesta équipée du système Auto-Start-Stop, elle n'émet que 87g/km et consomme seulement 3,3 l/100 km.
Chez Volvo, on va abandonner les 5 et 6 cylindres au profit de nouveaux 4-cylindres qui permettront aux futurs modèles de la marque de gagner jusqu'à 90 kg. Un gain de poids qui se répercutera également sur la consommation de carburant, de 35 % inférieure à celle des voitures de la gamme actuelle. Cette vision s'est concrétisée sur le concept car You. Les nouveaux moteurs essence et diesel satisferont à toutes les normes sur les émissions à travers le monde jusqu’en 2017.. La marque suédoise a aussi prévu de tester le KERS, dérivé de la Formule 1, en veu d'une application en série. Ce système de récupération de l'énergie cinétique au freinage fera diminuer les consommations de carburant et gagner jusqu'à 80 chevaux de puissance.
Vu aussi à Francfort : le 1,4 L TSI de Volkswagen avec sa désactivation des cylindres. Dès le début de 2012, la marque va en effet utiliser une technologie bien connue, mais qui était jusqu'ici réservée à des modèles plutôt haut de gamme et de grosse cylindrée. La désactivation des cylindres sera donc appliquée sur des moteurs produits à très gros volume. L'astuce consiste à couper 2 des 4 cylindres quand la pleine puissance n'est pas nécessaire. Le gain est ainsi de 0,4 L/100 km selon le cycle européen NEDC. On peut même gagner jusqu'à 0,6 L, quand le système Stop/Start est intégré. Selon VW, les bénéfices de cette technologie sont enregistrés à vitesse constante et modérée. En roulant par exemple à 50 km/h, en 3ème ou en 4ème, on pourrait économiser 1 litre de carburant. Cette technologie permettra au constructeur allemand de se conformer sans souci avec la future norme Euro 6 de 2014. La marque précise qu'en mode désactivation, le gain en consommation n'aura pas d'effets indésirables. Même avec deux cylindres en moins, l'équilibre du moteur 1,4 L TSI arrive à réduire le bruit et n'engendre que peu de vibrations.
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Renault a fait aussi très fort sur le salon de Francfort avec son TCe 115, dont l'autonomie est comparable à celle d'un moteur diesel.
Malgré une cylindrée abaissée à 1,2 L, ce 4 cylindres avec turbo et injection directe offrira 5 ch de plus et un couple de 190 Nm. Mais surtout, la consommation de carburant sera réduite de 25 %, soit un gain d’1,5 L/100 km par rapport au moteur précédent, le 1.6 L 16v 110 ch. Pour arriver à un tel résultat, Renault n'a pas hésité à faire appel aux ingénieurs de la marque en F1. Spécialistes du downsizing, ils ont réussi à obtenir 100 ch par litre, ce qui est exceptionnel pour un 1,2 L. Précisons que ce bloc moteur a été réalisé entièrement en aluminium et qu'il intègre donc certaines technologies utilisées en Formule 1, comme l'architecture carrée, la réduction des frottements, une pompe à huile à cylindrée variable, une chaîne de distribution à bas frottements, un traitement de surface sur les poussoirs d'arbres à came et des jupes de piston graphitées. La distribution variable et un Stop & Start viennent compléter le dispositif. Ce tout nouveau moteur arrivera à partir du 1er semestre 2012 sur la famille Mégane et Scénic. Renault pense même le décliner prochainement en une version TCe de 90 ch avec un 3 cylindres de 900 cm3.
Une sportive qui passe sous la barre du litre, c'est possible chez le groupe Fiat, qui a élargi à Alfa Romeo sa motorisation TwinAir. La MiTo disposera désormais du moteur bicylindre 0.9 L dans sa déclinaison 85ch, un bloc qui jouera ainsi les intermédiaires entre les blocs essence 1.4 MPI (70 et 78ch) et le MultiAir de 105ch. Doté d'un turbo, ce moteur développe un couple de 145Nm pour des émissions de 98g de CO2 par km. Un résultat qu'Alfa Romeo attribue au système DNA qui permet d'adapter le comportement de la voiture à la carte.
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