Après la présentation du projet de carburants synthétiques et de production d'énergies alternatives porté par Audi, je vous propose de revenir sur le produit avec les dernières évolutions technologiques. J'ai eu l'occasion avec mes confrères de tester la dernière mouture de l'A1 e-tron avec prolongateur d'autonomie, un bi-turbo électrique et un système qui rend l'hybridation intelligente. Autant de concepts présentés sur des véhicules à la finition impeccables et qui semblent pouvoir être produits demain en série. Un joli pied de nez aux rumeurs qui prêtaient à la marque l'intention de baisser les bras dans l'électrique.
On commence donc avec l'évolution de l'A1 e-tron. Audi a amélioré la technologie, qu'il a baptisée Dual-Mode Hybrid. La marque conserve le principe du prolongateur d'autonomie, mais elle abandonne le moteur rotatif au profit d'un trois cylindres TFSI d’une cylindrée d’1,5 litre (dérivé en fait du quatre cylindres de 2 L) et développant 95 kW (130 ch) pour un couple de 200 Nm.
Le moteur thermique est relié à un moteur électrique de 50 kW (68 ch), qui office de démarreur et de générateur. La propulsion électrique est prise en charge par second moteur électrique, d'une puissance maximale de 85 kW (116 ch) pour un couple maximum de 250 Nm.
L'autre astuce est la présence d'une boîte à une seule vitesse qui offre la possibilité d’accoupler (et de désaccoupler) le moteur thermique et le générateur au restant de la transmission. Il y a cependant une position sport dont on reparlera plus tard.
Le concept Dual-Mode Hybrid propose plusieurs modes de fonctionnement. En ville, jusqu'à une vitesse de 55 km/h, l'A1 e-tron est uniquement entraînée par le moteur électrique, l’énergie provenant de la batterie de traction. Mais, l'auto peut aussi fonctionner comme un hybride série, avec le moteur thermique et le générateur qui produisent de l’énergie électrique pour aider la batterie, ou la remplacer au cas où elle serait vide.
Précisons au passage que la conduite en mode électrique est possible jusqu'à 130 km/h maximum en bloquant la position EV. La batterie de 17,4 kWh qui est pour une grande part installée sous la banquette arrière offre une autonomie d’environ 90 km.
Au-delà de 55 km/h, le système d’entraînement permet d’accoupler le moteur thermique et le générateur directement à la transmission. L'A1 e-tron fonctionne alors en mode hybride parallèle, ce qui permet de choisir une conduite optimisée en termes de rendement ou au contraire tournée vers la performance. Au-delà de 130 km/h, l’entraînement est pris en charge par le moteur thermique. Si cela est nécessaire, le moteur électrique vient épauler le trois cylindres TFSI (par exemple baisser la consommation de carburant ou pour apporter un surcroît de puissance quand on opte pour le programme Sport). Ce qui est incroyable, c'est que le conducteur ne perçoit aucun changement de rapport et (presque) pas le démarrage du moteur.
Une astuce proposée par Audi : il est possible de programmer la batterie pour que la voiture roule en mode zéro émission dans une zone urbaine (exemple : sur 40 km), ou pour qu'elle puisse soulager ponctuellement le moteur thermique tout au long d'un parcours de 200 km et se vider entièrement, tout en contribuant à la baisse de la consommation.
Avec le moteur 3 cylindres TFSI et les deux machines électriques, l'A1 e-tron Dual-Mode Hybrid cumule une puissance qui peut atteindre 130 kW (177 ch). De quoi permettre une accélération de 0 à 100 km/h en moins de 9 secondes. Selon le cycle européen NEDC, la consommation est en moyenne d’environ 1,0 litre aux 100 km (23 grammes de CO2 /km).
Demain, je reviendrai sur les apports de l'électrification sur le moteur thermique.
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