Les nouvelles financières en bref

Saab Parts AB la filiale de Saab Automobile AB est désormais une société nationale suédoise. Le Bureau de l'Office de la Dette a procédé il y a 10 jours au remboursement du prêt de la BEI dont le solde était de 220M€ en capital. Ce n'est pas un geste héroïque de la part des institutions publiques suédoises, mais la simple conséquence de la cessation de paiement de Saab qui a entraîné l'exigibilité immédiate du prêt. La BEI a donc fait jouer la caution de l'Etat suédois, lequel avait nanti les parts sociales de Saab Parts AB à son profit. L'actionnement de son engagement de caution permet donc à la Suède de tenter de garantir sa créance sur le capital de Saab Parts AB. L'Etat suédois espère que le repreneur de Saab rachètera les parts de Saab Parts AB ou sinon l'Etat suédois pourra récupérer au fur et à mesure sa créance par la distribution de dividendes de la sociétés de négoces de pièces détachées de Saab et de services après-vente.
Quoiqu'il en soit, les administrateurs de Saab Parts ont été congédiés et l'Etat suédois mettra des personnes pour le représenter à la tête de la filiale de Saab. Cela devrait plutôt rassurer les consommateurs pour la suite.

Les administrateurs judiciaires de Saab Automobile AB en liquidation ont tenu ce matin une deuxième conférence de presse... kafkaïenne! On y a rien appris comme la dernière. On savait déjà que 5 repreneurs sérieux étaient en lice. On avait déjà les noms de Youngman Lotus, Mahindra et Mahindra, Brightwell. Les autres sont restés secrets. Bergqvist et Pouteaux se contentés de dire qu'ils "ne commenteront pas quand ni comment, ni pour quel montant, ni quelle partie, ni de qui il s'agit" mais confirment qu'ils sont bien été contactés. Pour l'instant aucune offre formelle n'a encore été faite. Ils semblent préférer garder le silence sur les négociations et annonceront en temps voulu le nom de l'acquéreur. Mais acquérir quoi? En voilà une question gênante... Les administrateurs parlent d'une partie des murs et l'usine et ses installations. Ils soulignent  que les accords de licence de GM ne sont pas cessibles sans l'accord de GM et se terrent à nouveau dans le silence quand on leur demande s'ils ont tenté de négocier avec l'américain. (= réponse : non). On sait que Youngman est à Stockholm depuis hier mais là encore, rien ne filtre. Bref, rien de très heureux. Il faut bien voir qu'un acquéreur qui aurait l'intention de faire repartir la marque et d'y mettre le prix aurait à mon avis tout intérêt à communiquer publiquement. Saabsunited serait un porte-voix tout indiqué pour Youngman, mais  au lieu de cela, c'est un silence... de mort depuis le 19 décembre dernier... Que faire de Saab puisque toutes les licences appartiennent à General Motors?

Hier, 41 distributeurs de Saab aux Etats-Unis ont demandé la protection de la loi contre les faillites pour faire pression sur les administrateurs de Saab Car North America elle-même en liquidation judiciaire. Officiellement il s'agit pour eux de préserver leurs fonds de commerce au cas où Saab serait repris.

Je reviendrai prochainement sur le traitement de l'actu par les médias sur les 3 dernières semaines, sur le week-end We are many, We are Saab (WAMWAS pour les intimes) et sur Saab actu (du changement dans les tuyaux, mais je resterai sur la toile rassurez-vous;) )

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GM is a murderer  ù^)&à)"èµ£$           :(