Après avoir détaillé hier les nouveautés présentées par Daimler, tant chez Smart avec l’électrique que chez Mercedes avec l’électrique à prolongateur d’autonomie et l’hybride plug in mariant les moteurs électriques, la batterie et la pile à combustible, je vous propose de découvrir ce que nous a dit le responsable de la recherche du groupe. Alors, que raconte Thomas Weber ? D’abord, un mot sur l’homme. Très courtois, ouvert à la discussion, il n’a éludé aucune question. Son discours a porté principalement sur l’hydrogène. Comme cela a été expliqué sur ce blog, Daimler s’implique depuis longtemps sur la pile à combustible et un tour du monde F-Cell World Drive avec 3 Classe B a eu lieu ces derniers mois, sans le moindre problème. Rappelons que l’autonomie est de 400 km.
Le Dr Weber estime que la technologie est prête pour la série. Si tout est lié maintenant à la question clé de l’infrastructure, le patron de la recherche du groupe allemand souligne qu’il y a au moins une norme au niveau mondial sur le remplissage en hydrogène gazeux. C’est déjà plus simple que pour la recharge électrique. Ensuite, s’il convient que le coût actuel de l’hydrogène est de 8 à 9 euros le kg (0,79 kg = 100 km d’autonomie) peut sembler cher, il ne pourra que baisser dans le futur avec une production de masse. L’hydrogène sera de toute façon plus compétitif que le pétrole qui, selon Thomas Weber, va terriblement augmenter en raison du peak oil qui a en fait déjà débuté.
Nous avons ensuite parlé de la complémentarité entre l’électrique à batterie et l’hydrogène. Mercedes estime que dans l’état actuel de la technologie, et même dans un futur prévisible, il ne sera pas possible de partir en vacances sur la côte avec une voiture électrique. Le VE est adapté à la ville et aux trajets d’une distance moyenne, comme la Smart ED par exemple (ce véhicule est d'ailleurs proposé dans le cadre du service d'auto partage Car2GO, à Amsterdam), alors qu’un véhicule à hydrogène peut aller beaucoup plus loin. Comme nous l’avons dit hier, il n’est pas utopique d’imaginer 1000 km en mode zéro émission en cumulant plusieurs techniques.
A ce propos, la discussion a ensuite dérivé sur l’hybride. L’hybride plug in est toujours dans les tuyaux, sur la base d’une Classe S, et l’hybride diesel va aussi arriver (l’année prochaine sur une Classe S). Cette info a été délivrée suite à une de mes questions sur l’accueil réservé par les journalistes allemands à l’Hybrid4 de PSA.
Enfin, j’ai en profité pour interroger Daimler sur le partenariat avec l’Alliance Renault-Nissan et l’éventuelle implication dans le domaine de la voiture électrique. Ca m’intéressait de savoir si des échanges au niveau des composants et des technologies étaient prévus, sachant que le groupe allemand a sa propre filière de batteries et qu’il produit ses moteurs électriques avec Bosch. Thomas Weber m’a répondu que ce volet n’avait pas encore été abordé et que les accords portaient pour le moment sur les plateformes et les moteurs. Quoi qu’il en soit, notre interlocuteur semble certain de ses choix. Daimler, qui a une présence globale sur la planète, n’a pas fait de pari risqué et a l’avantage de maîtriser toutes les technologies autour de la mobilité électrique, ainsi que la filière industrielle qui va avec. Voir le diaporama :
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