La torpeur estivale permet de gagner du temps, comme toujours. Alors qu'un protocole d'accord devait être signé avant l'été, entre le ministère de l'Intérieur et les fabricants regroupés au sein de l'AFFTAC*, le texte n'est toujours pas adopté. Par contre, l'Etat aura été plus rapide à installer sur le bord des routes des radars pédagogiques. Il est vrai que, juste avant le 14 juillet, la Mission d’information « Accidents de la circulation et prévention routière » de l'Assemblée Nationale a reçu à la fois le représentant de l'association et 40 millions de consommateurs. Les parlementaires voulaient être éclairés sur les causes réelles d'accidents. Du côté des autorités, on assure que dans les prochains mois (officiellement dès janvier 2012), les avertisseurs ne signaleront plus l'emplacement exact d'un radar fixe ou mobile, mais uniquement une zone à risque dans laquelle pourra se trouver un radar ou pas. Une cartographie des zones à risques est en train d'être élaborée en collaboration avec les préfectures.
Mais, comme les radars sont censés être installés dans des zones à risques, il ne devrait pas y avoir tant d'impact. Dans le cas particulier des avertisseurs de radars communicants (Mini Coyote, Wikango, Inforad), les utilisateurs pourront continuer à signaler les radars mobiles, mais pas avec l'emplacement exact du contrôle. Le point GPS sera traduit dans la base de données par une zone à risques, dont la longueur sera définie en fonction du type de route. Pour les autoroutes, la longueur de la zone à risque sera a priori de 4 kilomètres, de 2 kilomètres sur les autres voies hors agglomération et de 300 mètres en ville. Dans ces zones à risques "temporaires", la nature du danger (radar, accident, embouteillage, etc) ne sera pas précisée. Le bon point est que les automobilistes devront lever le pied plus longtemps.
Une fois que le protocole sera validé et que l'Etat fournira ses données, les fabricants procèderont à une mise à jour "over the air", sans intervention de l'utilisateur. Elle sera en revanche manuelle pour les produits non communicants. Il sera intéressant de voir comment vont se positionner les fabricants de GPS et les constructeurs, qui avaient tellement hésité avant d'intégrer les radars fixes.
*Association Française des Fournisseurs et utilisateurs de Technologies d'Aide à la Conduite
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