Présent au Challenge Bibendum qui se tenait à Berlin jusqu'à hier, le constructeur allemand a montré les différentes voies pour arriver au véhicule électrique. Actualité oblige, c'est l'Ampera qui était au centre du stand de la marque au blitz. Opel a fait le choix d'une berline compacte qui peut accueillir 4 personnes (pas 5, car le tunnel central abrite les batteries), et qui sert aussi bien dans le trafic urbain que sur route. Tout comme la Chevrolet Volt, avec lequel elle partage des composants, elle dispose d'une batterie lithium-ion. D'une capacité de 16 kwh, celle-ci permet de rouler en mode zéro émission pendant 60 km. Et après ? Une fois la batterie déchargée, c'est un générateur qui prend le relais. Ce dernier est alimenté par un petit moteur à essence qui vient alimenter le moteur électrique de 111 kW et prolonger l'autonomie jusqu'à 500 km. C’est la technologie E-REV (Electric Range Exender Vehicle) de GM - un système dénommé Voltec - qui a été choisie pour équiper l’Opel Ampera. Un réservoir de 30 litres a été prévu pour alimenter ce petit bloc thermique. Quand le moteur prend le relais, l'Ampera n'est plus totalement une voiture électrique. Elle consomme alors 1,6 L/100 km et rejette 40 g de CO2 par km (selon le cycle européen). Mais, c'est le moteur électrique qui continue à propulser le véhicule, et qui va au passage faire bénéficier à la batterie de la récupération d'énergie au freinage.
Avec un couple de 370 Nm et une vitesse maxi de 160 km/h, l'Ampera peut s'engager sur l'autoroute. Et elle peut y rester sur plusieurs centaines de km, contrairement aux autres voitures électriques. Mais, le prolongateur d'autonomie ne règle pas tout. Il faut tout de même recharger la batterie lithium-ion, en 3 h sur du 230 v, ou en 6 h sur du 110 v. Opel proposera d'ailleurs un chargeur à domicile. Une application iPhone est également prévue pour contrôler à distance l'état de la recharge.
L'autre nouveauté était la Meriva électrique. Cette version 100 % électrique s'inscrit dans le cadre du projet MeRegioMobil, qui associe le producteur d'énergie enBW, l'institut Fraunhofer et l'université technique de Karlsruhe. Il s'agit là de tester non pas la voiture, mais la recharge du futur. Dans le cadre de ce projet, la Meriva électrique se recharge via du courant à 230 v à domicile, ou en recharge rapide à 400 volts. Avec ses partenaires, Opel teste en fait la recharge intelligente, avec un système qui permet à la voiture de capter de l'électricité en provenance d'énergies renouvelables (éolien, solaire) et de redistribuer de l'énergie dans le réseau (smart grid) à domicile quand elle ne roule pas, pour peu que la maison soit intelligente. Au centre de ce projet, une application iPhone permet de piloter les échanges pour stocker l'énergie de la façon la plus appropriée.
Toujours dans le domaine de l'électrique pur, Opel a montré aussi son concept de mobilité personnelle EN-V (Electric Networked Vehicle). C'est la version européenne des navettes conçues pour l'Exposition Universelle de Shanghaï, l'an dernier, par GM et son partenaire chinois SAIC. Ce moyen de transport pour deux personnes, qui petu rouler en mode automatisé, nous projette à l'horizon 2030.
Enfin, Opel communiquait aussi sur la pile à combustible avec son concept Hydrogen4. La marque est impliquée dans le consortium CEP (Clean Energy Partnership) à Berlin, qui teste en conditions réelles ce type de véhicule. On retrouve dans ce club les constructeurs les plus avancés* dans le domaine de l'hydrogène. Opel travaille sur un système de nouvelle génération qui abaisse le poids à 130 kg (au lieu de 240), et dont la durée de fonctionnement passe de 1500 à 5500 h. Par ailleurs, la pile à combustible contiendra moins de 30 g de platine (contre 80 à ce jour) et fonctionnera à plus haute température (95 C au lieu de 86). Contrairement à une idée reçue, l'hydrogène n'est pas à l'arrêt. Il y a même une accélération, particulièrement en Allemagne, où les pouvoirs publics privilégient plusieurs formes d'électro mobilité.
Voir le diaporama :
*BMW, Daimler, Ford, Hyundai, Kia, Opel, Toyota, Volkswagen et désormais Honda
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