Chantre de la technologie hybride, Toyota ne travaille pas que sur cette piste. Il a pour vision ultime l'éco car, avec une arrivée progressive à l'électrique et l'hydrogène. Et, dans le domaine de l'électrique pur, la marque japonaise n'a de leçon à recevoir de personne. Depuis 1971, les ingénieurs de Toyota se sont impliqués dans la recherche et le développement de véhicules électriques, qui incarnent la vision à long terme de la mobilité durable sur les petits trajets. Toyota a déjà mis au point plusieurs types de VE, dont l’e-com – un concept biplace – et un SUV : le RAV4 EV.
L’e-com est un concept-car dévoilé initialement au Salon de l’Automobile de Tokyo en 1997. Compact, c’est un véhicule biplace qui partage une grande partie de sa technologie VE et de ses organes moteur avec le RAV4 EV, de taille plus imposante. Une fois chargé, il peut rouler à une vitesse maximale de 100 km/h environ sur une centaine de kilomètres. En 2000, Toyota possédait une flotte d’une trentaine d’e-com en circulation au Japon.
Apparu en 1995, le RAV4 EV relevait certains des défis les plus courants posés par les VE. Pour allonger par exemple l’autonomie, Toyota avait conçu une motorisation légère et compacte destinée à doper le rendement de la batterie tout en minimisant les pertes de puissance. De plus, un système lui permettait de récupérer l’énergie cinétique à la décélération et au freinage et de la convertir en électricité afin de recharger la batterie.
Grâce à ces progrès techniques, le RAV4 EV pouvait se targuer d’une des meilleures autonomies au monde chez les véhicules électriques : plus de 200 km sur une seule charge. Depuis son lancement en 1997, il s’est vendu à 1500 exemplaires aux États-Unis – dont la moitié roule toujours.
Pour le retour du RAV4 EV de 2ème génération, Toyota a conclu un partenariat avec Tesla. L’objectif étant de commercialiser ce nouveau véhicule électrique aux États-Unis en 2012, une flotte de 35 véhicules sera construite en vue d’un programme de démonstration et d’évaluation prévu en 2011. La voiture ciblera une autonomie de 100 miles (160 km) en conditions réelles, quelles que soient les conditions climatiques.
Tesla se charge de fabriquer la batterie et d’autres composants connexes, tout en respectant le cahier des charges spécifique de Toyota en termes de performances, de qualité et de longévité. Toyota est pour sa part responsable de tous les autres aspects du développement et de la fabrication, y compris l’intégration du moteur au nouveau VE.
Comme on l'a vu au salon de Genève, Toyota a développé une version électrique de l'IQ. La traction avant est assurée par un moteur électrique synchrone de 47 kW (64 ch) à aimant permanent, alimenté par une batterie à l’ion lithium de 270 V et d’une capacité de 11 kWh installée sous les sièges. Grâce à sa forme aplatie, celle-ci n’affecte en rien l’habitabilité ni le volume du coffre.
Ce prototype de véhicule électrique accélère de 0 à 100 km/h en 14 secondes, affiche une vitesse de pointe de 125 km/h et une autonomie de 105 km. Juste à l’avant de la voiture, deux prises permettent une recharge sur secteur en 100/200 V en courant alternatif (4 heures pour une recharge complète en 200 V), ou une recharge rapide sur borne en courant continu (15 minutes environ pour une recharge à 80 %). De plus, un système permet de récupérer l’énergie cinétique à la décélération et au freinage.
Ce nouveau VE Toyota sera mis à l’essai en Europe, au Japon et aux États-Unis courant 2011.
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