A quelques jours du salon de Genève, Nissan a eu la bonne idée d'organiser une séance "preview" de son concept car Esflow. Le rendez-vous était donné à Francfort, dans un studio photo qui permettait de mieux apprécier les proportions de ce coupé sportif électrique. Les clichés que les journalistes reçoivent en amont des salons ne permettent pas toujours d'apprécier la ligne d'un modèle. Alors, vous pensez bien, voir la "bête" en vrai et avoir en outre la possibilité d'échanger avec François Bancon, le "futurologue" de Nissan, venu spécialement du Japon, cela faisait deux bonnes occasions de se rendre en Allemagne.
Et j'ai appris des choses sur la stratégie de Nissan.
Voir la vidéo sur l'Esflow :
Parlons d'abord de ce concept, car l'Esflow va à l'encontre de l'idée qu'une voiture propre doit être fade, avec un design quelconque.
On estime chez Nissan que l'électrique n'est pas une punition et peut même être assez jouissif. Vous me direz que chez Renault, DeZir était aussi un exercice de style assez réussi... La différence, chez Nissan, c'est que la technique suit. L'Esflow a été conçue avec pour idée de concrétiser la promesse d'une voiture performante. Et ça ne ne s'arrête pas au look.
Ce concept reprend évidemment des éléments de la Leaf, dont son pack de batteries. Mais, celui-ci a été disposé en T et en position basse, pour préserver le centre de gravité. Les ingénieurs ont aussi fait le choix d'utiliser deux moteurs électriques (un par roue arrière). L'Esflow est donc une propulsion électrique. La principale nouveauté vient du fait que l'auto a été élaborée sur une plateforme et une carrosserie optimisées pour la performance. Ainsi, Nissan a utilisé de l'aluminium et de la fibre de carbone pour rendre le véhicule plus léger (950 kg au lieu de 1,6 tonne) et lui procurer ainsi plus d'autonomie (240 km, au lieu de 160). L'allègement sera d'ailleurs un axe de développement pour les futurs véhicules électriques de la gamme. Et, en ce qui concerne la performance pure, avec ses deux moteurs électriques, l'Esflow bat au démarrage la 370 Z.
Elle accélère de 0 à 100 km:h en moins de 5 secondes.
Sur un plan technique, il y a quelques trouvailles. Par exemple, ce n'est pas au conducteur de s'adapter aux commandes. Ce sont le volant et les pédales qui se déplacent (et de façon électrique par la technologie by wire) pour s'ajuster idéalement en fonction de sa taille et de ses goûts en matière de position de conduite.
Toujours à l'intérieur, signalons que la voiture est capable de se connecter au smartphone du conducteur et de tenir compte de son agenda pour calculer l'itinéraire. On peut voir ici le GPS.
Autre subtilité : l'emplacement pour la prise de recharge est dissimulé sous le phare avant-gauche. Nissan n'a pas voulu reconduire la trappe massive à l'avant de la Leaf.
Bon, que va-t-il rester de ce concept ? Même si l'Esflow s'inspire de l'ADN de Nissan dans le domaine des voitures de sport, elle n'a pas été pensée comme une série Z électrique. Ce qui n'empêche pas la marque de réfléchir à de futurs modèles sportifs électriques.
Voir l'interview de François Bancon :
Affaire à suivre donc...
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