Sur un moteur thermique deux-temps, le distributeur rotatif est un disque ajouré entrainé par la queue du vilebrequin sur laquelle il est placé. Sur son carter, on trouve le carburateur placé pour ce type de distribution en position latérale sur le moteur, de préférence du côté du système d'allumage (au lieu de se trouver derrière le cylindre comme sur la plupart des deux temps connus du grand public).
Le distributeur rotatif sert à obturer la pipe d'admission dans la phase descendante du piston. Lorsque le disque n'obstrue pas la lumière d'admission (au moment où le carter est en dépression du fait de la montée du piston), les gaz d'admission provenant du carburateur sont aspirés dans le carter.
En libérant le piston de cette fonction, l'emploi du distributeur rotatif permet de dégager l'espace du cylindre réservé à la pipe d'admission et de la remplacer par des transferts supplémentaires pour accroitre la performance du moteur à (très) haut régime. De plus, l'admission dans le carter se trouve améliorée par la gestion plus précise de l'ouverture de la lumière d'admission, ce qui élimine les problèmes de refoulement et de temps d'ouverture insuffisant que l'on rencontre lorsque la gestion de l'admission dans le carter est assurée par la jupe du piston.
En cela, le distributeur rotatif est comparable à la boite à clapets dont il est l'ancêtre du point de vue des applications. Avec l'évolution des matériaux et l'apparition des lamelles en fibres de carbone ou de kevlar sur les boites à clapets, cette dernière a totalement supplanté le distributeur rotatif en compétition moto, et celui-ci est tombé en désuétude dans ce domaine en particulier.
Le distributeur rotatif a connu ses heures de gloire en compétition moto dans les années 1960 et 1970, notamment avec les célèbres MZ est-allemandes du service compétition dirigé par Walter Kaaden, puis avec certaines machines tchécoslovaques, espagnoles et japonaises.
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