Les loueurs joueront un rôle majeur dans la promotion des véhicules électriques et hybrides. Pour s'en convaincre, il suffisait hier de se rendre chez Arval, qui a mis en place un centre d'essai "Green Mobility". Ce centre éphémère avait été aménagé sur le parvis de l'entreprise, à Rueil-Malmaison, avec l'aide de plusieurs constructeurs. Il a accueilli environ 300 personnes. Dans le domaine de la voiture électrique, on pouvait par exemple rouler avec (et pas seulement regarder) la Smart électrique, la Citroën C-Zéro, la Peugeot Ion et d'autres modèles comme la F-City de FAM Automobiles, ou encore la Tazzari Zéro. Une fois encore, Renault a brillé par son absence. Le Kangoo VE, pourtant annoncé, n'était pas au rendez-vous, ce qui montre les limites d'un système qui repose essentiellement sur la communication. Tant pis, ceux qui ont déjà des voitures à montrer ne se privent pas pour prendre des commandes.
C'est le cas par exemple de Smart, dont 200 exemplaires de la ED circulent déjà en France. Ce sont des versions de test, confiées à des clients en entreprise. Mais, la demande est telle que Daimler va en fait démarrer la commercialisation dès la rentrée prochaine. Pour des petites flottes, la Smart électrique sera proposée en leasing (4 ans, 80 000 km) pour un loyer de quelques centaines d'euros par mois.
PSA va a priori opter aussi pour la location. C'est même une certitude chez Citroën, dont la C-Zéro sera proposée à moins de 500 Euros par mois. J'ai pu rouler avec ce modèle, dont la particularité était d'avoir un volant à droite hier. C'était bien entendu une Mitsubishi i-MIEV à peine rebadgée. Mais, la marque aux chevrons va se livrer à quelques aménagements d'ici le lancement, dont une nouvelle boîte automatique et une gestion différente des lois de passage.
En parlant de Citroën, il y avait même hier une C1 électrique. Un scoop ? Non, il s'agissait en fait de la C1 EV'ie, distribuée en Grande-Bretagne par Electric Car Corporation (http://www.theelectriccarcorporation.co.uk/evie.php) et transformée par leurs soins, avec une autonomie de 100 à 120 km. Le coût est de 16 850 £ (19 000 €). Il se trouve que la société ADM Concept, spécialisée dans l'ingénierie, a acheté les droits de diffusion pour la France, et entend la proposer auprès d'entreprises.
Voir la vidéo :
Toujours dans l'électrique, ce centre d'essais a été l'occasion de faire un petit tour avec la F-City, la seule voiture produite en France et homologuée pour l'Europe. Elle tourne à Antibes et à Montbéliard en auto-partage, avant de partir à la conquête du grand public grâce à un accord de diffusion conclu avec Norauto. J'ai été séduit par le tableau de bord numérique de cette auto qui, en option, peut être communicant. Il intègre également un avertisseur pour piétons, ce qui n'est pas superflu car la voiture électrique est tellement silencieuse qu'on ne l'entend pas arriver. Il faut aussi s'adapter à la conduite d'une auto qui n'a pas d'assistance au freinage et demande donc un certain sens de l'anticipation.
Toyota avait fait venir d'Alsace la Prius VHR (Véhicule Hybride Rechargeable). Il s'agit de ce modèle avec une batterie lithium-ion, actuellement en test à Strasbourg, et qui offre une autonomie de 20 km en mode électrique. Un vrai régal. Naturellement, la Prius conserve par ailleurs son moteur thermique et le fameux système hybride de troisième génération.
Au final, un événement plutôt réussi et qui a été ponctué par la visite du député-maire de Rueil-Malmaison, Patrick Ollier. Lequel, en tant qu'édile d'une municipalité qui s'implique dans la voiture électrique, a appelé les constructeurs à se mobiliser. Rueil va tester pendant deux ans la F-City en auto-partage avec l'opérateur VuLOG, imitant en cela Neuilly, qui a pour sa part lancé le service Mopy. Pas de doute, les choses bougent et Arval, qui propose par ailleurs l'OVE Mobility Tour (http://www.observatoire-vehicule-entreprise.com/fre/), organise une conférence le 10 juin prochain à Lille sur la voiture électrique.
Voir le diaporama :
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire