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lundi 10 septembre 2012

Le million pour Tom Tom


Selon le fabricant, le nombre de conducteurs utilisant les GPS connectés à HD Traffic a dépassé le million d’utilisateurs en Europe. Avec une telle base de clients, qui est la communauté "connectée sur la route" la plus large au monde, TomTom est capable de localiser bien plus précisément les embouteillages qu’aucun autre service. En plus de ce million de GPS connectés, HD Traffic fusionne de manière anonyme les données provenant de 80 millions de téléphones portables, 300.000 TomTom Work (les GPS pros) et des partenaires des services de gestion de flottes. Tout cela vient s'ajouter à la base installée de 45 millions de GPS non connectés. Cette communauté TomTom couvre 22 millions de kilomètres en haute définition en Europe, en Amérique, en Afrique du Sud et en Asie Pacifique. Les experts du trafic s’accordent à dire, et les tests le prouvent, que la technologie HD Trafic est la meilleure. Le Service TomTom couvre le plus de kilomètres de routes sur routes secondaires et nationales. Il recense les bouchons avec une précision plus grande, et se rafraîchit plus souvent qu’aucun autre service, avec des mises à jour toutes les 2mn.

Une sécurité de pointe sur les camions

Renault-Trucks-sécurité
Renault Trucks veut tordre le coup à une idée reçue qui veut que le camion soit une source majeure d'accidents. Statistiques à l'appui, le constructeur prétend que les camions ne représentent que 3,2 % du nombre des véhicules présents dans les accidents corporels et seulement 7 % de la circulation totale (71 % pour la voiture. Année de référence : 2008). Soit, une réduction de 50 % en 10 ans. Renault Trucks en profite pour attirer l'attention sur ses efforts, dont la recherche en accidentologie (avec le Centre européen d'études et de sécurité), ou encore la mise en place d'équipements de sécurité active (systèmes de freinage, de ralentissement, de maintien de la trajectoire, etc.).

Par exemple, en raison de son poids, le ralentissement d’un camion est un élément essentiel de sécurité. Il a été constamment amélioré au niveau de ses performances et de ses temps de réponse. A l’heure actuelle, Optibrake le ralentisseur Renault Trucks est le plus puissant du marché avec une puissance de ralentissement de 380 kW. Les freins de ses camions sont en outre à commande électronique EBS. Il s’agit d’un ABS couplé à une gestion de la répartition de l’effort de freinage roue par roue en fonction des conditions d’adhérence. Dans le même ordre d’idée, le contrôle dynamique du véhicule est assuré par des dispositifs de maintien de trajectoire, de prévention du renversement et de la mise en portefeuille, assurés par le programme de stabilité électronique ESP.
Elément central de la sécurité selon Renault Trucks, le chauffeur est au centre de toutes les attentions et différents systèmes sont proposés pour l’aider à maintenir une vigilance constante. L’objectif est de donner la bonne information au chauffeur au bon moment. Renault Trucks commercialise un système de régulateur de vitesse « intelligent » issu de ses travaux. En un seul boîtier, il rassemble trois fonctions. Le HMW (Headway Monitoring & Warning) ou maintien automatique d'une distance de sécurité entre les véhicules. Il alerte le chauffeur lorsque ce dernier ne maintient pas de distance suffisante avec le véhicule qui le précède. Le FCW (Forward Collision Warning) s’oppose à l’imminence d’une collision. Ce dispositif analyse la distance avec le véhicule qui précède et leurs vitesses respectives. Il avertit le chauffeur 2,7 secondes avant le risque de collision, soit le temps nécessaire pour qu’il réagisse et évite l’accident. Enfin, le LDW (Lane Departure Warning) sert en cas de mauvaise position sur la chaussée ou de changement intempestif de voie, il émet une alerte une demi-seconde avant que le véhicule ne coupe la ligne et seulement si le clignotant n’est pas mis. Ce système permet au chauffeur d’améliorer sa position sur la voie, l’encourage à mettre systématiquement son clignotant et peut être grandement utile en cas de mauvaise visibilité.
Enfin, les efforts de recherche portent sur les aides à l'amélioration de la vision notamment à travers des rétroviseurs à caméra intégrée, des capteurs et des caméras placées dans les zones de non-visibilité. De plus, les équipes de recherche de Renault Trucks expérimentent continuellement des projets de communication et d’échange d’informations en temps réel entre véhicule et infrastructures.

Les technologies embarquées de la nouvelle Golf

Volkswagen a entièrement repensé la nouvelle génération des systèmes de radio et de radionavigation proposés sur la Golf. C'est simple : tous les systèmes sont désormais équipés d’un écran tactile de série (avec trois tailles différentes : 5 pouces, 5,8 pouces et 8 pouces). Et ce n'est pas tout, car la marque utilise pour la première fois des écrans dotés de capteurs de proximité.
Dès que le conducteur ou le passager avant approche la main de l’écran tactile, le système passe automatiquement du mode affichage au mode commande. Le mode affichage se caractérise par une présentation limitée à l’essentiel. En mode commande, en revanche, les éléments activables via l’écran tactile sont mis en évidence pour rendre l’interface d’utilisation encore plus intuitive. D’autre part, les écrans disposent d’une fonction permettant de faire défiler les listes ou de consulter les couvertures de CD de la médiathèque par simple balayage des doigts, comme sur un smartphone.
Selon les versions, les radios intègrent la commande vocale, Bluetooth, ainsi que l'interface USB (compatible iPod-/iPhone).
En ce qui concerne le GPS, la mise à jour gratuite des données de navigation en Europe pour trois ans est incluse dans le prix. Le système de radionavigation haut de gamme « Discover Pro » (8 pouces) intègre un lecteur de DVD, un module de téléphonie UMTS (en option), ou encore la base de données Compact Disc Database de Gracenote qui permet en plus de lire et de gérer les médias conformément aux dernières évolutions de la technologie. Enfin, ce modèle Discover Pro peut être aussi utilisé comme une borne d’accès à Internet en mode Wi-Fi pour les appareils compatibles (smartphones ou tablettes).

Inrix précise sa stratégie dans le domaine de l'info trafic

Inrix est avec TomTom et Nokia (via Navteq) l'un des trois gros opérateurs en Europe dans le domaine de l'information trafic. D'origine américaine, cet acteur est implanté dans plus de 30 pays et fait parler de lui, en raison des contrats noués ces 12 derniers mois (plus de 50 nouveaux clients). Inrix fournit notamment des données à Audi, BMW, Ford et Toyota en Europe.
Nous avons eu l'occasion de discuter avec Reinhard Richthammer, le responsable de la division automobile. Cet ancien de Navteq, par ailleurs francophone, souligne que la force de cet opérateur vient de sa plateforme. Elle a pour nom "Fusion Engine" et mouline des milliards de données chaque jour, issues de 100 millions de véhicules (taxis, camions, véhicules privés) et de terminaux communicants dans le monde. Un véritable éco système a été créé avec l'aide de partenaires. C'est ce qui permet à Inrix de proposer une couverture plus importante et de l'information "on line", acheminée par les réseaux téléphoniques et réactualisée plus souvent.
Pour Audi, la société délivre des données sur le trafic mais aussi des services, comme par exemple l'emplacement des stations services les moins chères. D'autres services sont en préparation. Inrix, qui est aussi présent dans les mobiles (avec notamment une application pour smartphone), propose par exemple une fonction qui permet de bénéficier d'une estimation précise de l'heure d'arrivée et d'envoyer l'information sur le GPS du véhicule. L'opérateur travaille aussi sur la radio numérique.
Mais, le prochain gros chantier est celui de l'information multimodale. Dès juillet 2013, Inrix va ajouter en Europe les informations sur les transports en commun en mode dynamique pour aider les automobilistes à trouver le meilleur chemin.

Picture of the... week


Cambouis                                                                                                                                                  


 de Porsche , mais cambouis quand meme , quel plaisir de s'en mettre partout , et comme par hasard c'est toujours dans ces moments là qu'on a envie de se gratter.
Bref , disait Pepin , la boite est ouverte j'ai sorti le differentiel pour enlever les arbres de roues , y a plus qu'à nettoyer tout cà .
 Coté moteur , c'est aussi propre , je me demande lequel des deux à sali l'autre ! les culasses sont pas mal .
 L'embrayage est neuf , c'est toujours cà de pris !
 Un filet rapporté est venu avec la bougie
 cylindres et pistons ont l'air pas mal , pas de mauvaise surprise , mais il va falloir quand meme mesurer tout cà serieusement apres un bon nettoyage.
 Coté tolerie , j'ai fini cà , le haut de l'aile arriere gauche sous la custode
 et la doublure de fond de coffre , ainsi que les petites toles de maintien du faisceau electrique
Une fois poncé voila à quoi cà ressemble .

Salon Francfort 2009 : Mercedes SLS AMG



La Mercedes SLS AMG se dévoile enfin sous toutes les coutures avant sa présentation au Salon de Francfort.

Salon Francfort 2009 : Mercedes SLS AMG



La Mercedes SLS AMG se dévoile enfin sous toutes les coutures avant sa présentation au Salon de Francfort.

Audi R8 Spyder : premières photos constructeur



L'Audi R8 Spyder se découvre au travers de quelques photos constructeur.

Audi R8 Spyder : premières photos constructeur



L'Audi R8 Spyder se découvre au travers de quelques photos constructeur.

Communication Audi France : Audi A1- "1 millimètre"

Vous l'avez surement aperçu ce week-end sur vos écrans, la nouvelle campagne publicitaire concernant l'Audi A1 Sportback. 



La campagne "1 millimètre", mélange savoir-faire et technologie de la marque aux anneaux. L'ensemble de la publicité, se base sur le feux de l'Audi A1 Sportback. La voix-off, nous explique que le rouge du feux a été sélectionné parmi plus de 150 rouges, répartis de 600 à 700 nanomètres sur le spectre de la lumière visible (champs de vision de l'oeil humain). Les termes sont volontairement technique et Audi nous rappel que ce feux a été conçus par une petite équipe d'ingénieur, et ce pendant trois années. Le feux de l'A1 intégrant la technologie Led, peut être visible par n'importe qui  à une distance d'un kilomètre. La signature visuelle, elle est effective à partir de 200 mètres.

Marc-Andreas Brinkmann, Directeur Marketing Audi France : « Nous avons voulu démontrer le Vorsprung durch Technik et l'esprit qui l'anime à travers le travail de précision et le haut niveau d'exigence de nos ingénieurs sur l’un des composants emblématiques d’Audi que sont les phares ; prouvant ainsi la qualité de nos voitures. »


FRED & FARID PARIS s’est vu confié par Audi France une nouvelle campagne pour un de ses modèles phares, l’Audi A1. Suite à un brief en début d’année, la préparation de cette campagne a pris 4 mois d'échanges continus avec les ingénieurs et designers du siège Audi à Ingolstadt en Allemagne pour définir et quantifier précisément le travail fourni pour ce millimètre. Un discours vérité dans lequel chaque affirmation est scientifique, technologique, réelle.


Pour donner au propos toute sa puissance, le défi était ensuite de trouver une production et un réalisateur à l’écoute d’Audi, ayant la compréhension de ses valeurs et la sensibilité de pouvoir mettre en image le degré de perfection et de passion qui anime ses ingénieurs.


C’est pour cela qu’Audi France et Fred & Farid ont choisi Mehdi Norowzian pour réaliser ce film, et la maison de production réputée RSA Londres, fondée il y a plus de 40 ans par les frères Ridley et Tony Scott.


Marc-Andreas Brinkmann : « La qualité de la note d’intention de RSA nous a convaincu. Nous avons été séduits par leur habilité à retranscrire quelque chose d’abstrait et de froid – des chiffres –  de manière sensible, intelligente et engageante. Avec un souci du détail, une manière de travailler et de retravailler chaque séquence du film pour aller dans la précision jusqu’au dernier millimètre. »

Par ailleurs, Audi démontre une fois de plus son implication concrète en termes de responsabilité sociétale à travers son accompagnement des jeunes talents créatifs. Ainsi, la musique de ce spot a été composée par les derniers lauréats musique des Audi talents awards, le programme de mécénat culturel d’Audi France.

Le film « Millimètre » sera diffusé en TV en France à partir du 9 septembre, il sera accompagné d’une campagne Presse et Internet. Plusieurs pays ont déjà signalé leur intérêt d’utiliser la campagne.




Making-off :



Crédits :
Agence : FRED & FARID PARIS
Client : Audi France
Titre : "Millimètre"
Directeurs de création : Fred & Farid 
Conception-Rédaction : Fred & Farid
Direction artistique : Julien-Pierre Mallet, Volker Gehr
Responsable annonceur : Marc-Andreas Brinkmann, David Dargaud, Fabien Neel
Responsable agence : Daniel Dormeyer, Buu Tran, Bénédicte Muller, Caroline Beneteau
TV producteur : Karim Naceur
Post Producteur : Sandrine De Monte
Réalisateur : Mehdi Norowzian
Production : RSA London 
Producteur : Lisa Joseph 
Musique : Arnaud Astruc et Benjamin Fournier-Bidoz (Lauréats Audi talent awards 2012)


Via Audi France/Youtube

Peut-on parler d'avenir pour Saab avec ces chiffres?

Celui-là est bien long... J'ai voulu essayer de traiter quelques questions sur les chiffres sous une forme de questions-réponses...

-
  • Comment peut-on parler d'avenir pour un constructeur qui n'a vendu que 60.000 voitures entre le 1er janvier 2010 et le 30 juin 2011, soit en 18 mois?
Le chiffre est clairement très préoccupant si l'on songe que le seul marché américain (1er marché traditionnel de Saab) affichait des ventes de 48.000 véhicules en 2003, 21.400 en 2008 puis 8.681 en 2009 contre 5.445 en 2010 seulement.
  • Les chiffres des ventes depuis la reprise par Spyker-Swan montrent que la tendance est désormais irréversible...
Et bien NON justement et j'en veux pour preuve  :
- le chiffre le plus positif publié dans ce rapport semestriel à fin juin dernier. Sur le 1er semestre 2011, les chiffres de vente en gros ou au détail démontrent que les prévisions annoncées par Victor Muller étaient complètement réalistes : 28.000 voitures vendues sur le 1er semestre 2011 malgré une forte chute dès le mois d'avril suite à l'annonce médiatisée de l'arrêt de la production, vous multipliez cela par deux, vous rajoutez deux nouveaux modèles (9-4X et surtout 9-5 Estate), il est certain, vraiment certain que les 80.000 ventes annuelles auraient été atteintes.
- et surtout, surtout la progression de mars 2011 par rapport à mars 2010 : + 129% en Suède, + 524% aux Etats-unis, + 53% en GB, + 29% en France etc. "M. Saabincognito" - c'est une ou plusieurs personnes dont la confiance m'est très chère pour avoir des confirmations en off sur l'actu Saab - me disait hier, qu'en mars dernier dans certains grandes concessions, on vendait une Saab par jour  (de fait les ventes ont été de 80 unités pour la France), ce qui n'était pas encore suffisant, mais amorçait un très très net virage dans l'esprit des clients. La fête du jour de l'Indépendance Saab a peut-être joué un rôle d'accélérateur.
  • En admettant alors que le seuil des 80.000 voitures produites ait été atteint en 2011, puis légèrement dépassé en 2012, cela n'aurait tout de même pas permis à Saab d'atteindre son seuil de rentabilité...
Peut-être pas encore, même si un grand nombre de département ont été rationalisés et que la future plateforme phoenix (prévue pour la nouvelle 9-3 et pouvant être configurée pour des voitures de taille moyenne jusqu'à la grande berline) prévoit une modularité telle que les coûts de mise en production des modèles futurs dérivés de cette plateforme seront nettement rabaissés.
  • Mais Saab a affiché des pertes opérationnelles de 48 millions d'euros au 1er semestre, il ne suffit pas de produire pour être rentable, il faut de la marge!
En effet, volumes et rentabilité sont deux choses, mais la deuxième ne va pas sans l'autre. Les consommations intermédiaires et le coût de la main d'oeuvre baisse avec le volume. Mais pour lancer la machine, il faut investir beaucoup d'argent dans le marketing, encourager les distributeurs par des primes sur les volumes, les clients avec des conditions de reprise avantageuses etc. Moins on produit, plus on perd d'argent. pour Saab, le point mort opérationnel a été évalué à 100.000 unités.
  • Le point mort, ok, mais l'indépendance passe aussi par une capacité d'autofinancer son développement.
Le retour sur les investissement en RetD sont en général à N+3/5 ans dans ce secteur d'activité. Le seuil théorique permettant un auto-financement des développements doit se situer concernant Saab à au-moins 150.000 unités, sauf qu'il peut être abaissé par : une modularité plus grande la plate-forme phoenix, une partage de technologie comme la revente des droits d'exploitation de la plate-forme, de certains systèmes comme le e-XWD ou les motorisations e-power et bien d'autres licences issues de la R & D dont ne nous pouvons pas connaître précisément l'étendue pour des raisons de confidentialité liée à l'environnement concurrentiel.
  • Enfin, les ventes de 2011 et même de 2012 auraient été loin d'éponger les 200 millions de pertes affichées au bilan du 1er semestre 2011.
Attention, il ne faut pas confondre un EBIT négatif (-201 M€) et des dettes à couvrir (150M€ à court terme à ce jour). Il reste en effet que les pertes affichées sont collossales et que les seules ventes de 2012-2012 n'auraient pas suffi à rattraper ce déficit, même dans la configuration 80.000 unités produites en 2011 et 120.000 unités produites en 2012.
  • Dire que les volumes prévus dans le businessplan 2012-2012 n'auraient pas pu couvrir les pertes enregistrées sur l'exercice 2012-2011 remet-il en question la stratégie initiale pourtant homologuée par GM et SPYKER et l'Office de la Dette suédois?
Oui, clairement, on ne peut pas le nier. Mais j'insiste d'abord sur le fait que les objectifs en terme de volume étaient très facilement atteignables dès 2011, ce qui a toujours été la grande conviction de Victor Muller et il a eu raison de ce point de vue. Le net sursaut général de début 2011 et l'arrivée de modèles appropriés pour les gros marchés que sont les USA (9-4X) ou la Suède et la GB (9-5 Estate) suffisent à me convaincre en ce qui me concerne d'autant que dans le grand public, on était très loin de s'imaginer que depuis janvier, Saab avait commencé à vivre sur son crédit fournisseur et encore plus de s'imaginer que la production allait s'arrêter en mars...
  • Qu'est-ce qui a généré de telles pertes alors?
Il y a des faits objectifs comme les mauvais chiffres de ventes 2010. Comment les expliquer? La nouvelle indépendance de Saab a été très douloureuse financièrement et économiquement. Dans la crise de 2009, Saab a perdu un bon tiers facilement de son réseau aux Etats-Unis et dans d'autres pays. Mon avis au passage est qu'à long terme, c'était une très bonne chose, car ce ne sont pas les plus motivés par la marque qui ont disparu à quelques exceptions très regrettables, en France aussi. Sur le court terme, il a fallu à Saab rebatir commercialement et juridiquement son réseau. Il a fallu renégocier un très grand nombre de contrats fournisseurs dont certains avaient même jetté les moules de fabrication de la 9-5. Il a fallu investir beaucoup de temps, d'argent et de personnes pour tenter de rebâtir la confiance, puisque les médias avaient déjà enterré Saab. Fin 2010, on lisait encore sur de nombreux forums généralistes :  "est-ce que Saab est encore vivant?" Un retard de 3 mois sur la mise en production de la 9-5 et des autres modèles aussi, presque 6 mois pour rebâtir le réseau commercial et repenser les stratégies expliquent en gros les mauvais chiffres de 2010 et finalement pratiquement 1 an pour que Saab retrouve une visibilité - et encore. En France, le réveil a commencé à sonner en octobre, à l'arrivée effective des 9-5 en concessions, les gros mois du printemps et de l'automne étaient passés...
D'autres raisons moins évidentes à cerner tiennent peut-être à la gestion des ressources humaines, mais sur ce point, malgré des infos que j'ai en off, je n'ai pas de chiffres précis. Certains évoquent des manques de marketing aux Etats-Unis notamment, ce qui a d'ailleurs conduit au limogeage de son DG (Bob Lutz Mike Colleran) au début de cette année.
  • Fallait-il simplement un actionnaire capable de mettre 200M€ de plus pour que le businessplan fonctionne?
Au vu des chiffres, c'est clair qu'il manquait 200M€ au bas mot sur la table pour que le Business plan fonctionne jusqu'à l'arrivée de la prochaine 9-3. Je m'étonne aujourd'hui qu'une telle "erreur" ait pu être validée par GM et l'Office de la dette suédois... Connaissant le degré d'expertise des financiers à la tête de grands groupes, je suis certain que l'impasse financière n'a pu leur échapper. Mais bon, quoi? Je préfère que cette "erreur" ait été validée aujourd'hui plutôt que de me poser des questions sans réponse à ce sujet. Au pire, Saab serait morte aujourd'hui, GM aurait récupéré les locaux de Trollhättan et sans doute embauché les ingénieurs Saab pour ses futurs développements sans avoir à se préoccuper d'une marque qu'il n'a jamais vraiment eu l'intention de développer, mais dont le capital d'ingénierie et l'image à une époque lui a bien profité...
Bref, oui, il manquait 250 M€ à la louche pour ce business plan.
  • 80 M$ en cash, 320 M$ en actions préférentielles payés à GM pour racheter Saab, plus 250M€ d'apport en compte courant que Spyker aurait dû (s'il les avait eu!) allonger fin 2010 pour que ce business plan fonctionne, ça fait cher et pour un investisseur, il faut patienter longtemps pour les retrouver, non?
Je ne sais pas, c'est difficile pour nous qui ne sommes pas dans les hautes sphères de ce type d'affaire. Le prix ne dépend pas que d'un retour immédiat sur investissement. Des actifs précieux telle l'historicité d'une marque, le savoir-faire technologique et le potentiel de développement rentrent aussi en ligne de compte. Mais oui, ça paraît en tous cas plus chèrement acheté que Victor Muller n'a bien voulu le dire ou le penser... Ceci dit, Saab peut se vanter grâce à GM d'avoir des chaînes de production les plus performantes du monde. Les installations ont coûté plus de 700M$ à GM, ce qui explique d'ailleurs que GM y a développé certaines pièces ou plateformes techniques pour l'ensemble de ses marques. Et Saab est encore aujourd'hui prestataire pour GM.
Toujours est-il que ce business plan financièrement a été objectivement faux et cela explique que les candidats au rachat au prix demandé par GM n'ont pas été si nombreux en fin de compte, que Koeniggseeg avait jetté l'éponge, car l'affaire était risquée quand on fait l'addition...
  • Clairement SWAN n'avait pas ces 200 à 300M€ à mettre sur la table.
Non, mais Victor Muller pensait pouvoir faire plier la Banque européenne d'investissment et les autres pour que son ami russe milliardaire Vladimir Antonov, écarté du deal depuis le début, puisse entrer au capital de Saab.
  • Comment Victor Muller espérait-il donc pouvoir faire face à cette impasse financière? Le plan A (venue de Vladimir Antonov) ne marchait pas. Quel a été le plan B pour Victor Muller?
Victor Muller a dû faire le même constat que nous, à savoir que l'effet de levier des fonds investis était bien trop faible même avec un volume de plus de 100.000 unités atteint en 2012, car les pertes enregistrées sur 2012-2011 étaient trop lourdes pour être rattrapées en 3 ans. Il a donc songé à un plan B :
1) le nerf de la guerre, la production et les ventes. Les marchés traditionnels de Saab sont insuffisants, il faut aller ailleurs. La Chine, premier marché émergent du monde en plein boom automobile. Le premier accord de distribution avec Pang Da, qui est le plus grand distributeur de Chine est venu le 16 mai dernier ouvrir de nouvelles perspectives. La demande dans le secteur premium de l'automobile est très forte en Chine.
2) réalimenter la machine avec des fonds temporaires pour redonner confiance aux fournisseurs et négocier avec un étalement de la dette avec des délais de paiement court. L'ouverture du marché chinois devait servir de produit dopant
3) trouver un investisseur de long terme intéressé par Saab et financièrement solide. Ce fut l'accord Pang Da Youngman qui a débouché sur un accord contraignant le 4 juillet dernier prévoyant 245 millions de fonds injectés dans SWAN pour un constrat de distribution et de construction.
  • Résumons le plan B
245 millions de fonds investis au capital de SWAN avec un joint-venture où Saab aurait 50% des parts et Youngman le reste, une société de distribution où Pang Da aurait 34%, Saab et Youngman 33%.
La grande idée de ce plan va bien au-delà des fonds injectés : il fallait à Saab trouver un marché où on fait rapidement des gros volumes. Ensuite, trouver un constructeur intéressé par les transferts de technologie et capable de les payer.
Dernier volet, Victor Muller espérait pouvoir trouver un fonds d'investissement temporaire le temps d'obtenir les accords des autorités chinoises notamment. Il n'y a eu aucun moyen de faire plier la BEI pour faire entrer Vladimir Antonov.
  • Pourquoi la BEI n' a pas voulu de Vladimir Antonov? Son investissement aurait pourtant largement suffi à remettre la production sur pied le temps que les accords Pang Da et Youngman soient validés par les autorités chinoises...
C'est le côté obscur de ce dossier. Il rejoint un peu la question qu'on peut se poser à savoir si quelqu'un a intérêt à ce que Saab dépose le bilan... Je n'ai trouvé aucune réponse pertinente sur le sujet. De la même façon, il est impossible de connaître le contenu exact de tous les contrats négociés entre GM, Saab, Pang Da, Youngman, Swan, mais ceci est normal. Le refus non motivé de la BEI l'est moins à mon avis.
  • Vladimir Antonov n'avait qu'à racheter le prêt de la BEI!
220 millions d'euros à rembourser puis encore 150 millions à injecter dans les caisses de Saab; sans doute que cette somme lui a paru trop élevée par rapport aux nombres de parts qu'il était censé prendre dans SWAN (et donc dans Saab), cela revenait finalement à lui vendre SWAN en entier vu le passif de Saab et Victor Muller n'aurait sans doute voulu cela. Ou bien peut-être n'avait-il pas les fonds disponibles suffisants. on ne saura peut-être jamais le fin mot de cette affaire.
  • Bref, le volet économique et financier à long terme du plan B paraît bon, mais le volet financier à court terme n'a pas marché
Les fournisseurs sont restés sur leur position, les charges courantes de structures étant insupportables puisque Saab n'avait comme source de revenus que celles de Saab Parts (commerce de pièces détachées) et les prestations de Saab ingeniering.
  • Comment Victor Muller a pu faire face aux besoins urgents à court terme, payer les charges fixes et les salaires jusqu'en septembre?
Il y a eu des prêts effectués par GEMINI CCP sous forme d'actions convertibles, mais nous ne savons PAS si les accords rendus publiques ont été suivis d'effet. On n'en a d'ailleurs plus entendu parler par la suite...
Par contre, Saab a dû vendre le 7 juillet une partie de son complexe immobilier industriel, logé dans une société crée pour l'occasion appelée Saab Property, à un organisme financier suédois qui a pris 50% des parts de cette société immobilière en lease-back immobilier. Les murs resteront à Saab sous réserve du paiement de loyers annuels et d'une valeur résiduelle à terme du lease-back.
  • Début juillet, le deal avec Pang Da et Youngman était signé, Saab a reçu 205MSEK (23M€). Sur cette base, Saab avait annoncé un retour de la production au 9 août...
Oui, cela n'a pas fonctionné comme prévu, ni le 9 août, ni le 27 août non plus. Le plan B+ de Victor Muller était d'espérer arriver à convaincre les représentants des fournisseurs que l'absence de production rendait leurs créances de plus en plus délicates à recouvrir à terme et qu'au pire Saab arrêtait sa production et le carnet de commandes de certains équipementiers s'en trouveraient affectés... Cela a marché pour les fournisseurs suédois dans l'ensemble mais le représentant de CLEPA (équimentiers européens) est resté fermé à toutes négociations.
  • Arrive septembre et le non-paiement des salaires, les menaces des syndicats et l'épée de Damoclès de l'Agence de Recouvrement menaçant de commencer les saisies. Et après?...
D'où le plan C qui consistait pour Saab à demander une protection judiciaire de sorte que les créanciers impayés soient tous sur un niveau d'égalité, que les salariés puissent être payés en attendant la venue des fonds de Youngman et Pang Da. Ce plan doit comporter des éléments aussi de nature à montrer une restructuration des charges fixes pendant la période d'"attente".
  • Cette procédure de restructuration sous protection de la justice est-elle une procédure de type dépot de bilan?
l'équivalent français strict n'existe pas. Elle est plus proche de la procédure de sauvegarde que du règlement judiciaire communément appelé "dépôt de bilan". Dans la mesue où elle est purement volontaire et n'a PAS pour but forcer les créanciers à réduire leurs créances mais simplement de protéger ses intérêts économiques de l'entreprise avec les intérêts financiers des créanciers, cette procédure ne s'assimile pas à une sorte de règlement judiciaire, même s'il est vrai qu'il faut prouver que les dettes sont inférieures à un certain délai, que la société n'a pas momentanément l'actif disponible pour payer le passif exigible, mais que la société aura dans un délai inférieur à un an les fonds nécessaires pour cela.
  • Quel est en définitive le montant des dettes exigibles de Saab aujourd'hui?
150 millions d'euros environ selon Victor Muller
  • En gros ces 5 mois ont coûté facilement 60 millions à Saab, sans parler des avances remboursables à Pang Da dont on ne sait si elles ont été consommées ou pas. Finalement, on a plus de dettes aujourd'hui qu'il y a 5 mois
Mais on a un accord contraignant avec Pang Da et Youngman et Saab a toujours ses salariés.
  • Pourquoi avoir gardé autant de salariés?
Les intérimaires ont été congédiés. Sinon, il y a deux raisons : la première est que Victor Muller devait sincèrement penser pouvoir faire repartir la production en convaincant les fournisseurs de reporter leurs créances. Et que du personnel qualifié ne se retrouve pas si aisément... La deuxième doit tenir au code du travail suédois qui ne permet de licencier très rapidement...
  • Les juges en première instance ont refusé cette procédure. Que se passe-t-il si l'appel conduit au même résultat?
Probablement que Saab devra alors entrer véritablement dans une procédure de dépôt de bilan.
  • Est-ce qu'une revente de Saab à un repreneur aurait dû être anticipée?
Question difficile, car elle suppose a priori que les actionnaires actuels de Saab (SWAN) rentrent dans leur frais. Il faut aussi tout simplement que le PDG, Victor Muller, souhaite cela, ce qui n'est pas certain. Le montant du passif en ne comptant pas les actions préférentielles de GM, s'élève à plus de 500 400 millions d'euros. Vendre saab aujourd'hui supposerait donc un effort avant toute injection d'argent frais de 470 millions d'euros (un minimum de 70 M€ pour les actions Saab détenues par SWAN) [estimation à partir du bilan semestriel 2011]. Saab les vaut peut-être, je n'ai pas la compétence ni tous les chiffres pour le savoir. Dans la situation actuelle, un acheteur préfèrerait peut-être attendre l'effet d'une procédure de dépôt de bilan pour éviter de reprendre à son compte tout le passif... En même temps, l'accord Pang Da et Youngman, s'il est validé par les autorités chinois - et plusieurs éléments tendent à nous faire penser que c'est en très bonne voie - a une vraie valeur ajoutée pour l'avenir économique et financier de Saab...
  • Donc, refus de la procédure de restructuration, dépôt de bilan dans ce cas? [Màj : 02/10/11] on sait depuis que la procédure de réorganisation sous protection de la justice a été accordée en appel]
A moins de l'intervention d'un tiers que nous ne connaissons pas encore, compte-tenu des créances impayées, Je vois mal comment cela est possible, car le droit suédois ne permettrait pas de privilégier le paiement des salaires au détriment des créanciers. C'est bien ce qui devrait justifier l'application de cette procédure pourtant...
  • Si l'appel est jugé recevable et la procédure de restructuration sous protection de la justice ouverte, que se passera-t-il?
Les créanciers vont déclarer les montants qu'on leur doit et il va y avoir un accord passé avec eux, le temps que les fonds arrivent de Youngman et Pang Da.
  • La production ne va-t-elle pas repartir avant?
C'est à espérer. Il faudrait pour cela qu'une banque par exemple prête de l'argent à Saab, une fois que Saab sera sous protection de la justice. Des bruits de couloirs courent que cette banque est déjà trouvée et que le montant serait largement suffisant pour permettre un redémarrage de la production. A mon niveau, je ne peux pas confirmer ces rumeurs. Mais elles existent...

  • Si l'appel est rejeté, dépot de bilan ?...
Comme toute entreprise, certains investisseurs seront sans aucun doute intéressé pour la racheter, mais il n'est pas certain que ce soit le bon moment pour cela et l'échec du plan GM-Spyker rendront une vente difficile. Plus tard, ce serait beaucoup mieux, quand la nouvelle 9-3 sera sortie par exemple... Mais il y aura certainement des repreneurs à la porte...
  • Dans toute cette affaire, le gouvernement suédois n'a finalement apporté qu'une garantie à la BEI, elle-même contregarantie sur des actifs de Saab. Pourquoi ne veut-il pas sauver sa marque historique?
Il me semble qu'au delà de toute considérations sur Saab, que c'est devenu une question d'idéologie politique du moment. Jaguar et Land Rover ont été soutenu même en Grande-Bretagne pendant 10 ans avant d'être rachetés par Ford pour être revendu avec succès au milliardaire Tata. Peut-être faudrait-il qe les suédois se mobilisent, mais ce n'est pas dans leur tempérament...
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Photo prise le 15 août 2008 sur le circuit de Chenevières lors de la sortie du Club Porsche Lorraine.

Edito : Savoir reprendre de l'altitude

"D'une façon ou d'une autre, la vie la semaine prochaine ne sera plus même qu'aujourd'hui". C'est par ces mots que concluait Steven Wade un post sur Inside Saab la semaine dernière , alors que la demande de restructuration sous protection de la justice n'était pas encore rendue publique...
Cette phrase qui résonne à la fois comme une menace et comme un espoir possible, est donc toujours d'actualité pour Saab : l'appel du rejet de la demande va être déposé lundi, réponse des juges mercredi au plus tard.

La demande de restructuration est tombée en France, notamment, comme une petite bombe dans les médias de l'auto. Je remercie encore le journaliste de l'AFP qui a traduit cela par "dépôt de bilan". Ok, on peut bien admettre que la situation financière est telle que l'on serait tenté de dire cyniquement qu'ils avaient une petite longueur d'avance, c'est tout. Mais non, ce n'est PAS encore le cas et les mots dans ce genre de situation ont importance dramatique : les journalistes sont des commerçants comme les autres et le moins qu'on puisse dire, c'est que beaucoup - mais pas tous - méconnaissent (ou font semblant) le pouvoir des mots. Prenez cette vidéo du Figaro, nauséabonde, où un sombre inconnu, prend des airs bien assurés pour vous expliquer que "la fin de Saab ne changerait pas le profil du secteur" parce que notamment cette marque "peu innovante" était voué à l'échec. Peu innovante, pardon?! Comment peut-on dire une ânerie pareille? Sait-il par exemple que Saab est encore aujourd'hui un prestataire de service de GM Europe pour l'ingénerie moteurs et transmissions? Est-ce qu'il est déjà allé visiter l'usine, voir les bancs d'essai moteur, carrosserie, les souffleries, les studios de design etc etc? Le complexe d'ingénierie Saab à Trollhättan génère un savoir-faire qui est intégré bien au-delà des seuls modèles Saab. Partout on avait lu que la 9-5 NG avait comme "base technique l'Opel Insignia", l'exemple même de désinformation, puisque si ces voitures ont la même plateforme technique partagée avec Buick, elle a été élaborée principalement à Trollhättan. Qui a retravaillé les motorisations diesel au point de pouvoir sortir sur le marché la berline et le break les plus eco-performants du marché en mars dernier? C'est Saab... Effrayant ce terrorisme journalistique, passons...

On a le droit de lire depuis une semaine des commentaires véritablement crétins - je reste courtois - du genre "je vous l'avais dit, c'était couru d'avance". Comme si nous étions chacun incapables de faire un calcul de probabilité et que nous n'avions jamais perçu que cette période d'arrêt de la production pouvait être fatale, comme si nous ne savions pas que SWAN, actionnaire de Saab, avait à sa tête un homme d'affaire charismatique - le meilleur vendeur du monde selon moi - mais désargenté, comme si nous n'avions pas constaté que les suédois refusent de s'engager pour le patrimoine économique historique de leur automobile, comme si nous n'avions pas déploré le refus de laisser Vladimir Antonov entrer au capital de Saab pour 150 M€, comme si nous ne savions pas lire un bilan semestriel qui démontre que Saab avait besoin de 200M€ en 2011 de plus pour que son business plan soit véritablement économiquement viable etc.

Après tant de mois de combats du management de Saab pour tenter de trouver les crédits nécessaires pour faire repartir la production - enjeu majeur - on a vraiment envie de baisser les bras, de faire l'addition, de tirer des conclusions, de tout balancer par-dessus bord - Victor Muller et ses promesses non tenues avec...

Moi-même, je vous mentirais si je disais que cette semaine n'a pas été angoissante et si ces nouvelles - à commencer par le rapport semestriel SWAN - n'avaient pas généré un grand trouble, des questions difficiles, des remises en question aussi... Des questions du genre : "Victor Muller est-il vraiment clean? Tout ce qui se passe était-il écrit, prévu? Quelles sont les intentions de Victor Muller? Pourquoi se bat-il? Est-ce par passion de la marque uniquement ou parce qu'il veut récupérer sa mise de départ, ce qui ne sera probablement pas possible en cas de faillite? Est-ce que l'intérêt de Saab ne serait pas aujourd'hui de déposer le bilan pour être racheté par un grand groupe? Est-ce que cette hypothèse serait envisageable juridiquement? Est-ce que le businessplan de départ (janvier 2012-décembre 2012) était viable finalement? Est-ce que pour finir, quelqu'un aurait intérêt à ce que Saab meure?

Toutes ces questions, je suis certain que vous vous les posez. Et ce ne serait pas honnête de les éluder. J'ajoute que je me les pose depuis bien longtemps déjà et que dans le doute, j'en ai gardé certaines pour moi, tout simplement parce que ce blog n'a pas pour mission de présenter un plan d'affaire pour Saab, mais de parler de l'essentiel de ce constructeur qui nous passionne : les Saab. Parce que l'on ne met pas des voitures cabossées dans un showroom, parce que Saab actu est un blog sensé parler des raisons qui font que la marque Saab est unique, historique, visionnaire parfois même. Et très honnêtement, on s'en fout des chiffres financiers tant qu'on a du plaisir à rouler en Saab, d'aller voir son concessionnaire pour matter les nouvelles et choisir ses options. Mais voilà, le volet financier chez Saab est devenu si difficile depuis 2009 qu'il est impossible de le mettre de côté, car la survie de la marque est en danger et le danger est désormais à quelques semaines sinon à quelques jours seulement de nous maintenant.

Si l'on écoute le "journaliste" du Figaro, la disparition de Saab n'aurait au fond pas beaucoup d'importance. Pourtant, en 5 jours, c'est juste 10 nouveaux lecteurs inscrits sur le FB de Saab actu, le traffic a bondi de 15% avec près de 1500 pages visitées/jour, sans parler des mails de soutiens, des personnes qui viennent prendre nouvelles en "OFF". Je reçois aussi via le compte youtube des messages de soutien pour Saab :
"All gods, financial people and Mr Muller MUST save these splendit car maker"

"Saab must survive !"
Je lis sur les trois plus grands quotidiens nationaux des commentaires tels que :
"Dommage,un des seuls constructeurs qui faisaient des voitures originales. La production actuelle est d'une banalité à pleurer."


"La disparition possible de SAAB serait plus que regrettable pour tous les passionnés de l'aventure automobile, car le constructeur suédois a dans son ADN une très forte personnalité. Certes, l'absorption par GM qui l'a rendue fade et les sursauts successifs peu convaincants pour sauver la marque semblent avoir abouti à une impasse. Mais au-delà des paramètres économiques et sociaux évidemment d'importance cruciale, c'est l'image même de SAAB qu'il faut à tout prix conserver.
Je ne peux que souhaiter qu'un groupe financier ou industriel adéquat redonne à SAAB les moyens de retrouver sa créativité avec l'esprit pionnier qui était le sienl à ses débuts. Après tout, SAAB c'est un peu le Citroën des pays scandinaves. Il existe déjà bien trop de constructeurs automobiles sans âme ni tempérament pour se payer le luxe de renoncer à SAAB


quelqu'un aurait il envie de créer, de participer à, un (éco)fond souverain&citoyen européen de protection, de rachat de nos fleurons industriels, de nos dettes d'état? mi capital risque mi placement de "bon père(mère) de famille" libre à chacun d'y participer selon ses moyens ses envies,histoire de redonner confiance, envie, de recréer du lien (yc économique ET citoyen). c'est une question (pour moi)en forme de réponse, moi oui, j'ai envie .


Nos amis suédois, Saab ou Volvo, auraient mieux fait de jouer la carte européenne et de s'associer à des constructeurs Français ou Allemands. Volvo, qui fut trop fier pour accepter une alliance avec Renault il y a quelques années, doit bien le regretter.


C'est terrible cette disparition systématique des industries européennes. Et ne nous y trompons pas, pour l'automobile, cela ne va pas s'arrêter là.


je vous rejoins entièrement, d'autant plus que, dans le cas present, saab est un vrai groupe industriel avec un réel savoir faire, une réelle identité, un peu "hors du temps". mais il faut croire que nos concitoyens, français eeuropéens, s'en foutent majoritairement "comme de l'an quarante" assoupis qu'ils sont; le réveil risque d'être rude. un seul mot:dramatique. un peu de patriotisme économique me semble bon surtout lorsqu'il n'est pas dirigé par la haine de l'autre mais par la volonté de construire

Face à cette tornade, d'un côté les fossoyeurs, de l'autre les passionnés et les professionnels effrayés, j'ai pu être tenté de devenir vindicatif, moi aussi... Hier, journée au boulot de fou et pourtant j'ai trouvé une heure pour appeler un "Monsieur Saab" dont l'expérience et les contacts m'ont été très éclairants sur la situation actuelle. J'ai également pu prendre la température en concession... A la fin de cette journée, je voyais les choses différement, j'ai pu prendre de la hauteur, chose absolumment nécessaire quand on commence à paniquer. Je voudrais d'ailleurs vivement remercier ces personnes - qui me lisent aussi - pour leur éclairage sincère. Au-delà de cela, j'ai été très impressionné par leur loyauté à la marque. Au-delà de l'aspect financier, et ils souffrent de ce point de vue aussi avec Saab, je remarque qu'il n'y a pas qu'à Trollhättan que les employés sont attachés et dévoués à la marque. Ici en France aussi, vous trouverez des vendeurs, des directeurs commerciaux, des pdg de concessions, des cadres de Saab France qui ont complètement le virus Saab dans le sang. Et là, on se dit qu'avec eux, avec leur talent, avec le nombre de passionnés par la marque dans le monde, ce n'est PAS POSSIBLE que Saab disparaisse. Ce n'est tout simplement pas cohérent.

Prendre de la hauteur ne veut pas dire encore une fois éluder les problèmes et fuir les questions. Je tâcherai d'y répondre dans d'autres posts ce week-end, sans faux-semblants, mais avec du recul, avec tact, avec intelligence, autrement dit en un mot avec saabisme. (à suivre...)