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jeudi 30 avril 2009

Moteur avec cylindres en H

cylindres en H

Un moteur dont les cylindres sont disposés en H se présente comme deux moteurs à cylindres opposés à plat, enfermés l'un au dessus de l'autre dans un seul carter. Les deux vilebrequins sont calés angulairement, pour une régularité de fonctionnement optimum, et accouplés par un ou plusieurs engrenages. L'axe final est relié à la transmission finale du véhicule à entraîner, ou reçoit une hélice, dans le cas de montage sur un avion.


Avantages

  • C'est un moteur plus compact qu'un moteur à disposition en V ou en W. Le nombre de cylindres peut être plus important, de 12 à 24 cylindres, favorisant l'augmentation de la puissance.

Désavantages

Un moteur d'aviation sera mieux refroidi par le flux d'air de l'hélice et par le vent relatif (vent de la course). Le refroidissement par air est donc une solution très efficace, fiable et économique, employé très facilement sur les moteurs à cylindres en étoile, à 2 cylindres en V, ou à 3 cylindres en W. Avec quelques petits aménagements de canalisation de l'air, l'efficacité est intéressante également sur les petits moteurs à cylindres opposés ou en ligne. Pour les moteurs de forte puissance, à cylindres disposés en V en W ou en H, la seule solution valable pour un refroidissement homogène est le refroidissement par circulation d'un fluide (éthyle-glycol), absorbant les calories en parcourant des chambres aménagées dans les carters, et se refroidissant dans un échangeur aérien (radiateur). Cette solution est beaucoup plus onéreuse et moins fiable, en raison du plus grand nombre de composants. Certains de ces composants sont relativement fragiles, tels le radiateur et les canalisations. De plus cette solution augmente le poids du groupe propulseur.

Utilisation

Ce moteur fut principalement utilisé en aviation, mais il n'est pas impossible qu'il fut employé dans des véhicules à destination militaire, et demandant de fortes puissances, tels des chars.

Cette architecture de moteur, peu courante, fut adoptée par le fabricant britannique de moteurs d'aviation Napier. Le moteur Napier Sabre II, 24 cylindres en H et 2 180 ch, fut monté, entre autres modèles, sur l'avion de chasse britannique Hawker Typhoon Tiffy. Cet appareil participa à la bataille de Normandie. Un exemplaire de ce moteur, récupéré sur l'épave d'un avion de chasse, est exposé au musée du débarquement, à Arromanches.

L'écurie de Formule 1 BRM (British Racing Motors) a mis en 1966 un tel moteur sur ses monoplaces de Grand Prix. Un H16 de 3 litres qui n'a connu que peu de succès faute à un développement insuffisant. Le pari technique était audacieux. En réalité, le bloc était constitué de deux moteurs 8 cylindres à plat accolés l'un sur l'autre.

Le plein svp...


Bientôt le retour des pannes d'essence ?
En tout cas, en cliquant sur l'image, vous pourrez voir
( sur le site de l'INA car je n'ai pas trouvé mieux ;-)
comment les choses se passaient en 1986, quand les ravitaillements étaient interdits... on poussait !
Et bien en 2010, on ne pourra plus refaire le plein en course... ajoutez à cela l'interdiction des couvertures chauffantes et je prédit le retour des multiples incidents en course, ce qui va rendre les choses plus animées encore !

Les limites de la limitation


Hier, s'est réuni le conseil mondial de la FIA. Le sujet qui a monopolisé l'attention était bien évidemment la sanction ou non de Mc Laren.
Mais c'est également discuté la limitation du budget des écuries en 2010 ( c'est demain ! ). Initialement prévue à 33 millions d'euros, cette limitation sera finalement de 45 millions. Mais limitation il y aura bien...
Là où ( mais c'est un habitude en F1 ) les choses se contredisent et deviennent paradoxales, c'est que cette limitation sera "facultative". Soit on la refusera et on se verra contraint ( confiné? ) dans le règlement actuel, soit on la respectera et on y gagnera beaucoup de libertés :
- Essais privés autorisés
- Essais en soufflerie illimités
- Non plafonnement des tours moteur
- Possibilité de développer l'aéro des ailerons
Mais alors où est-ce que cela nous mène...
Et bien à deux choses :
D'abord c'est en quelque sorte la fin programmée de l'image de marque hi-tech des grands constructeurs, puisqu'ils ne seront plus en mesure de faire les développement spécifiques qui pourraient les amener à être superieur au voisin et donc de valoriser leur savoir faire par rapport à une autre marque. Pourquoi ? parce que tout cela coûte beaucoup trop d'argent pour être envisagé dans le cadre du carcan financier de 45 millions. De toute façon les pattes leurs avaient déjà bien été coupées avec l'interdiction systématique des toutes les originalités. La seule "vraie" avancée à été le SREC, c'est la FIA qui l'a imposé ( même si BMW poussait vers cette decision ) ! et c'est pour l'heure un demi fiasco. On parle d'un SREC standard en 2010 mais on parle aussi de l'abandonner purement et simplement.
Ensuite cela va mener naturellement à l'arrivée d'équipes d'assembleurs. Qui certes ( et ce sera une obligation ) construiront leur châssis mais achèteront ça et là des pièces développées par d'autres. Qui ne seront pas grands constructeurs, puisqu'ils n'en auront plus les moyens. C'est ainsi que l'on va voir le retour de Cosworth par exemple.
On voit donc bien la quadrature du cercle à laquelle vont être confronté les équipes : avoir des libertés sans avoir les moyen de les assouvir ou des moyens sans liberté.
A terme ce sera peut-être le départ des grands constructeurs ( qui sont en F1 pour gagner et développer leur savoir-faire ainsi que leur image quel qu'en soit le prix ) vers un championnat type années 2000 et un championnat de F1 qui lui redeviendra du type 70-80's avec des bricoleurs géniaux très fortunés dont la vocation sera de faire de la course auto et non faire avancer la cause automobile ( ligier, williams, osella, march, lola etc ).
En tout état de cause, cette limitation des budgets va aiguiser les appétits des prétendants à l'accession vers la discipline reine et la FIA à donc officialisé ( sans préciser si ce sera le retour des pré-qualifs ) l'ouverture du plateau à 26 voitures.

mercredi 29 avril 2009

Sursis...


La décision du conseil mondial vient de tomber, et Mc Laren ne sera pas d'avantage puni pour l'affaire du GP de Melbourne. En revanche au moindre faux pas, elle pourrait écoper de 3 GP de suspension car elle est sous le coup d'un sursis. Les hommes qui font courir les flèches d'argent ont intérêts à être tous plus irréprochables les uns que les autres...

De sursis il est également question pour les spectateurs du GP d'Espagne. En effet pour cause de grippe Mexicaine, des grand évènements sportifs risquent sinon d'être annulés, au moins de devoir se dérouler à huit-clos... ça a déjà été le cas pour un match de football au mexique.
Pour ma part, je ne sais pas si cela ne relève pas un peu de la panique... ceci dit j'espère que cette satanée affaire de grippe ne va pas nous pourrir la saison et encore moins la vie !

C'est la mode...


Puisque les pubs sont à la mode sur ces pages, en voici une nouvelle ! cette fois c'est Nelson qui s'y colle ! Pour son pétrolier de partenaire et Renault. Mais qu'est-ce que c'est que cette voiture ? son design n'est pas celui de la R29...

Cochons de Mexicains !


La Grippe Mexicaine fait sa première victime en sport auto : la dernière manche de l'A1 GP !
En effet, les organisateurs ont annulés la course qui devait avoir lieu au pays des sombreros pour cause de risque lié à l'épidémie.
C'est donc ce week-end que ce courra la toute dernière manche du championnat sur le circuit de Brands Hatch en Angleterre. La Suisse mène le championnat devant l'Irelande et le Portugal. Tout peut encore se jouer.

Eureka


a gauche : Monteiro - A droite : Ayari
Je vous parlais il y a quelques jours du "concours" qu'avait lancé Oreca afin de faire profiter en supporter d'une séance d'essais de l'écurie au Ricard. Pour cela il fallait deviner les deux derniers pilotes à engager par l'équipe pour les 24H.
Ce seront finalement Tiago Monteiro et Soheil Ayari qui viendront grossir les rangs, forts d'ors et déjà de Bruno Senna, Stéphane Ortelli, Olivier Panis et Nicolas Lapierre.

mardi 28 avril 2009

Injection (moteur)

L'injection (moteur) est un dispositif d'alimentation des moteurs à combustion, permettant d'acheminer le mélange air-essence dans la chambre de combustion directement ou un peu en amont. Préféré au carburateur afin d'améliorer le rendement moteur, l'injection fut à l'origine mécanique puis améliorée par l'électronique en utilisant un calculateur électronique.



















Évolution




Le coût, l'efficacité et le bruit de fonctionnement générés limitaient les premiers systèmes à être installés uniquement sur les poids lourds. En 1987, Fiat réussit cependant à réaliser une injection directe qui résolvait ces problème et implanta la nouvelle technologie dans sa Fiat Croma turbo-diesel, une automobile de série qui fut ainsi la plus performante du segment. Fort de ce succès, l'allemand Bosch acheta la technologie pour permettre à Volkswagen de développer la gamme TDI, laquelle allait faire de lui le champion européen du diesel et lui donner les moyens financiers

d'acquérir plusieurs de ses petits concurrents (Seat, Skoda). Sur les diesels d'abord, c'est la firme japonaise Mitsubishi qui fut la première à adapter la technologie aux moteurs essence. Son idée était que l'injection directe permettait une bien plus grande précision dans la vitesse, l'orientation, la force et la pression avec laquelle le mélange air-essence entre dans la chambre de combustion, il devenait possible de faire fonctionner le moteur en mélange pauvre. Apparue en 1997 sur la Mitsubishi Carisma GDI, cette technologie autorise en effet un dosage plus précis du carburant, une augmentation du taux de compression ainsi qu'une meilleure résistance au phénomène de cliquetis.

C'est pour améliorer le rendement de ses mécaniques que Volkswagen & Audi ont beaucoup investi dans l'injection directe sur le moteur essence, en le nommant FSI, espérant avec cela refaire le coup marketing du TDI. L'injection directe est désormais associée à une électronique de contrôle octroyant une plus grande sobriété et de meilleures performances.

Injection électronique En 1967, l'injection électronique remplace l'injection mécanique dans le but d'améliorer le rendement moteur, grâce à un calculateur électronique. Ce dernier décide de la durée l'injection, et donc la quantité de carburant injectée, pour doser parfaitement ou presque le mélange air/essence. Le rapport théorique idéal air/essence pour le moteur à explosion est de 14,7:1 soit 14,7 parts d'air pour 1 part de carburant. On parle alors de mélange stœchiométrique. En pratique, pour obtenir une combustion idéale et ainsi permettre une économie de carburant, on brûle une proportion air/essence d'environ 18:1.

La gestion de l'injection se fait à l'aide d'un E.C.U.(Electronic Control Unit) qui reçoit les informations des capteurs (sondes) tels que enfoncement de la pédale d'accélérateur, température du moteur, de l'air, le taux d'oxygène, etc. A partir de ces informations, il agit sur des actionneurs (injecteurs, volets d'admission d'air...).

Avantages - Inconvénients

Consommation

La consommation de carburant, avec l'utilisation de système à injection, diminue en raison de l'amélioration de la précision de la carburation et de la réduction des pertes de charge (plus de venturi).

L'injection directe essence est intéressante car elle permet d'avoir des charges beaucoup plus stratifiées que dans les moteurs à essence classiques. Cette stratification peut être provoquée par un début d'injection tardive durant la phase de compression ou bien par le dessin de l'injecteur combiné à l'aérodynamique du cylindre. L'utilisation de charges stratifiées permet ainsi de réduire la quantité de fuel nécessaire à la combustion ce qui entraîne une baisse de la consommation. Néanmoins, l'injection directe essence pose des problèmes de pollution.

Efficacité

Les variations de puissance que subit le moteur sont contrôlées par la quantité de fuel injecté. Comme le mélange n'a pas nécessairement une richesse proche de 1, la quantité d'air injecté à chaque phase d'admission peut rester constante. Un avantage de l'injection directe apparaît ici : le papillon présent dans la tubulure d'admission et destiné à réguler la quantité d'air admise devient superflu.

L'absence de papillon réduit les pertes de charges. De plus, un moteur à charge stratifiée et sans papillon produit la même quantité d'énergie qu'un moteur classique mais avec une plus grande masse de gaz. Ceci entraîne une augmentation de température moins importante et donc des pertes thermiques plus faibles.

Pollution

Les systèmes à injection permettent de réaliser un dosage plus précis et permettent de diminuer la présence de produits toxiques et polluants dans les gaz d'échappement. Les émissions de CO2 des moteurs essence sont généralement excessives. Comme les moteurs Diesel, ces moteurs produisent des particules à cause des différences de tailles de gouttelettes que contient le spray. En effet, les plus grosses gouttelettes présentes dans le cylindre n'ont pas le temps de s'évaporer et ne sont donc que partiellement brûlées. L'injection permet d'homogénéiser le mélange limitant ainsi l'effet cité ci dessus.

Dans les moteurs à injection directe essence, la température locale des zones de réaction est élevée. La production de NOx y est importante. Par conséquent, la production des oxydes d'azote des moteurs de ce type sans système de re-circulation des gaz brûlés est semblable à celle des moteurs à essence classiques.

Complexité

Ce type de système comporte un inconvénient majeur : sa complexité. A faible charge, les moteurs fonctionnent en injectant peu de fuel tard pendant la phase de compression et en maintenant le nuage d'essence séparé de la majorité de l'air. Le contrôle de l'écoulement de l'air dans le cylindre et l'optimisation de la forme de l'injecteur nécessité alors une étude préalable. Lorsque la charge augmente, le début de l'injection se fait de plus en plus tôt durant la phase admission et le fuel se mélange de plus en plus avec l'air présent dans le cylindre jusqu'à obtenir une charge homogène à pleine charge. Le fait que le nuage d'essence n'occupe ni le même volume ni la même place dans le cylindre alors que la bougie d'allumage reste fixe, pose de nombreux problèmes

Principe

Caractéristiques propres

Diesel

Dans les moteurs Diesel, la qualité de la combustion dépendra de la pulvérisation du carburant et de l'homogénéité du mélange. Les moteurs devront être équipés de systèmes d'injection capables de réaliser le mélange air carburant ensemble et sous des pressions élevées. le moteur diesel fonctionne en effet par auto-allumage : l'allumage du mélange de fait spontanément en raison de la température élevée de l'air et des rapports volumétriques très élevés (de 16:1 à 22:1).

Le diagramme de Clapeyron d'un cycle théorique thermodynamique du moteur diesel prévoit une combustion à pression constante, assurée par le fait que le combustible est injecté progressivement et brûle au fur et à mesure de son introduction dans la chambre de combustion. Dans la réalité cependant, la combustion ne peut s'effectuer à pression constante, en raison du délai d'inflammation. Le carburant s'accumule lors de son injection augmentant la pression. On peut le réduire en donnant au jet une forte capacité de pénétration et en augmentant la turbulence.

Un jet puissant permet aux gouttelettes traversant l'air d'atteindre des températures suffisantes pour que l'évaporation se réalise et la turbulence) évite que les gaz brûlés séjournent à proximité de l'injecteur, empêchant le mélange de l'oxygène et le carburant.

Essence

L'allumage dans les moteur essence se fait par l'intermédiaire d'une bougie d'allumage qui provoque une étincelle et enflamme le mélange. Ce principe d'allumage nécessite donc une grande homogénéité du mélange au moment où l'étincelle se produit. Le mélange avec l'air est réalisé à l'extérieur de la chambre de combustion, en amont de la soupape d'admission.

Injections

















Schéma d'un injecteur

Injection pneumatique

L'injection pneumatique, qui n'est actuellement plus utilisée, est basée sur le principe de propulsion du carburant par l'intermédiaire d'air comprimé. L'ensemble se compose d'une pompe à combustible, qui règle le débit d'un compresseur d'air et d'un injecteur-pulvérisateur. Son fonctionnement se divise en 2 étapes : la pompe dose dans un premier temps le combustible et l'envoie à l'injecteur puis dans un second temps, l'aiguille de ce dernier se soulève, le carburant est injecté dans le cylindre et pulvérisé par l'air sous pression engendré par le compresseur.

Injection mécanique

Dans l'injection mécanique, le combustible est injecté et pulvérisé sous l'action de la pression hydraulique : une pompe fournit jusqu'à 1 000 kg/cm2 de pression pour la pulvérisation. Les injecteurs peuvent être du type à buse ouverte ou à aiguille, celle-ci s'ouvrant automatiquement sous la pression du combustible.

Les pompes, compte tenu des fortes pressions qu'elles doivent supporter, sont de type volumétrique, à pistons axiaux ou plongeants. Le dosage du combustible est obtenu par reflux, durant la phase de compression du piston, de la fraction excédentaire dans l'enceinte d'aspiration (pompes à soupape de reflux). Un autre système de dosage, largement utilisé (surtout sur les diesels rapides), prévoit une variation du reflux, obtenue par la rotation du piston, provoquée automatiquement par le régulateur.

Injection indirecte

L'essence est pulvérisée dans la tubulure d'admission et le mélange se forme donc en amont de la soupape d'admission. Les moteurs des voitures de série sont en grande partie alimentés par des carburateurs. Mais, à partir de 1960, on assiste aux progrès de l'injection notamment avec l'injection mécanique Kugelfischer qui a équipé de nombreuses voitures , notamment les 404 coupé et BMW2002 Tii... La tendance commence par s'affirmer sur les voitures de sport, où les hauts rendements exigés imposent l'élimination des insuffisances de carburation constatées par moment avec les carburateurs, du fait que le niveau de la cuve ne demeure pas constant, en particulier dans les courbes et les virages.

Injection directe

L'injection directe est une technologie utilisée dans les moteurs à combustion interne. Elle consiste à diffuser le carburant directement dans la chambre de combustion plutôt qu'en amont dans la tubulure d'admission pour les moteurs à allumage commandé, ou dans une préchambre pour les moteurs diesel. L'injection directe est apparue en grande série tout d'abord sur les moteurs diesel. Elle est aujourd'hui très répandue sur ce type de motorisation.

Les systèmes d'injection directe diesel ou essence utilisent largement l'électronique pour piloter la quantité de carburant introduite dans la chambre de combustion. L'injection directe apporte une économie de carburant en n'injectant le carburant qu'aux endroits où la combustion aura une efficacité maximale.

En pratique, l'économie ne se passe que pour un moteur en charge partielle. Dans ces conditions, le carburant est injecté de façon à obtenir un mélange idéalement riche (stœchiométrique) dans un volume où l'utilité est optimale, et se trouve en mélange pauvre dans le reste du cylindre. L'obtention de la forme idéale est favorisée par une pression intérieure supérieure à la pression atmosphérique, d'où la généralisation de l'utilisation conjointe d'un système de compression de gaz à l'admission et de l'injection directe. Cette combinaison n'a pas le même succès sur les moteurs à allumage commandé, en raison du besoin de gérer en sus des émissions de NOx.

Injection groupée















L'injection groupée : le moteur possède un ou plusieurs injecteurs qui fonctionnent tous ensemble. Il y a une injection par tour de vilebrequin. Le but est de préparer un mélange combustible dans les tubulures d'admission. Finalement, ce système fonctionne comme un carburateur (le mélange admis dans le cylindre est prêt à brûler) mais le dosage est plus précis (dosage entre air et carburant) permettant ainsi l'utilisation d'un catalyseur. La vaporisation de l'essence se fait au contact des tubulures d'admission qui sont chaudes (circulation d'eau de réfrigération et/ou contact avec la culasse) quand le moteur est en fonctionnement normal. L'injecteur ou les injecteurs sont présents sur les tubulures d'admission mais éloignés de la culasse. Les tubulures d'admission sont longues étant donné que le volume contenu dans la tubulure d'un cylindre doit correspondre au volume total du cylindre.

Injection séquentielle

L'injection séquentielle : il y a, dans ce cas, autant d'injecteurs que de cylindres, les injecteurs se trouvent souvent sur la culasse ou tout près. Les conduits d'admission sont courbes. Les injecteurs sont commandés individuellement par l'ECU. Un injecteur crache au moment où la bougie de son cylindre produit son étincelle. La soupape d'admission est donc fermée. L'essence injectée se vaporise au contact de la culasse créant une atmosphère très riche. Pendant ce temps, le cycle du cylindre se poursuit (laissant donc suffisamment de temps pour bien vaporiser le carburant). Quand la soupape d'admission s'ouvre, le bouchon de vapeur d'essence est aspiré dans le cylindre et, à la suite, de l'air. Comme la tubulure d'admission est courbe, il y a un mouvement circulaire qui se crée dans la cylindre permettant la fin de la préparation du mélange, entre l'air et la vapeur d'essence, qui sera enflammé par la bougie le moment venu

Dosage

Quantité de combustible


















La quantité de combustible à injecter par cycle dépend de l'angle d'ouverture du papillon et de la vitesse du moteur. A partir des années 1970, les dispositifs électroniques sont préférés aux systèmes mécaniques. Ils sont constitués par une série de circuits électroniques qui traitent les signaux provenant des dispositifs sensibles enregistrant les conditions de fonctionnement du moteur et des autres dispositifs de correction, sensibles aux conditions extérieures et aux phases transitoires de chauffage du moteur. Chaque cylindre est équipé d'un interrupteur électrique logé au voisinage de la soupape d'admission.

Le testeur, qui relève le stade d'évolution de chaque cylindres du moteur afin d'obtenir que l'ouverture des différents injecteurs électroniques se produise selon une séquence déterminée, est capitale dans ce genre de système. L'essence est maintenue à pression constante par le régulateur de pression, passe dans le conduit d'admission du moteur à travers l'orifice de l'injecteur qu'une commande électromagnétique découvre le temps déterminé par un dispositif électronique.

Régime moteur

Le régime du moteur détermine l'unité de temps pour la fréquence des injections. Cette information est donnée généralement par le capteur PMH (Point Mort Haut). Deux types de capteurs PMH sont employés.

Capteur inductif

Le capteur inductif est constitué d'une bobine enroulée autour d'un aimant. Ce capteur est placé devant une cible, placée généralement sur la couronne du volant moteur, constituée de dents et de trous. Le PMH est repéré sur cette couronne par l'absence de deux dents. Par l'effet d'induction, l'apparition de dents et de trous face à l'aimant produit dans le bobinage du capteur une tension alternative sinusoïdale. Lorsque le point de PMH de la cible passe devant l'aimant, le signal crée une vague particulière. Les avantages de ce type de capteur sont qu'il est peu coûteux, et ne nécessite pas d'alimentation. Les inconvénients sont la présence de parasites importants sur le signal et le manque de précision à faible vitesse, puisque l'amplitude de la tension augmente avec le régime.

Capteur à effet Hall
Le capteur à effet Hall est plus élaboré. Il est muni d'une plaquette de Hall, d'un circuit électronique et d'un aimant permanent . Cette plaquette alimentée par le circuit est traversée perpendiculairement par le champ magnétique de l'aimant. Lorsqu'une dent se présente devant la plaquette, les électrons la parcourant sont déviés par la variation du champ magnétique, et créent une tension de l'ordre de quelques millivolts. Le circuit amplifie et transforme ce signal en un signal carré directement exploitable par le calculateur. L'amplitude de la tension de sortie est constante à tout régime, ce qui lui permet de fonctionner avec de faibles vitesses de rotation, et d'être plus précis que le capteur inductif et moins sensible aux parasites. Il est ainsi plus coûteux que le capteur inductif

L'émission N°5


Analyses et commentaires sur le Grand Prix de Bahrein 2009

Huile moteur

L'huile moteur est utilisée pour la lubrification des moteurs à explosion. Elle lubrifie, nettoie, inhibe la corrosion, améliore l'étanchéité et évacue la chaleur.

L'huile crée un film entre les surfaces en mouvement pour minimiser le contact entre elles. Elle limite ainsi les frottements, l'usure, la chauffe (les métaux sont plus malléables et moins résistants à l'abrasion à haute température). Par ailleurs, cette couche protectrice évite à l'oxygène de l'air d'atteindre le métal, ce qui le protège de la corrosion.

Moteurs 4 temps

Les frottements produisent inévitablement des particules de métal. Ces particules agissent comme un abrasif. Les plus grossières sont arrêtées par le filtre, et les autres se déposent dans le carter à huile sous forme de boues.

Une pompe actionnée par le moteur aspire l'huile dans le carter à huile, l'envoie dans le filtre et la fait circuler dans le moteur.

On fait la différence entre les huiles pour moteurs essence et pour les diesel. Mais pour certaines marques seul l'emballage change.

La température de l'huile peut atteindre les 160 °C dans les moteurs à essence, alors qu'elle dépasse les 315 °C dans les moteurs diesel.

Moteurs 2 temps

À mélanger à l'essence dans un ratio de 50:1 ; elle brûle avec le carburant.

Propriétés

  • Point d'éclair : La plupart des huiles moteur sont des dérivés du pétrole : elles contiennent des hydrocarbures. Leur point d'éclair indique la température la plus basse à laquelle elles s'évaporent, et peuvent s'enflammer (les points d'éclair élevés sont préférables). C'est pourquoi l'huile la plus volatile est extraite pendant le raffinage.
  • Réserve d'acidité.
  • Réserve d'alcalinité exprimée en mgKOH / gramme de lubrifiant. Protège de la corrosion.
  • Teneur en zinc, phosphore, soufre.
  • Tendance à mousser.
  • Viscosité :

L'huile doit être assez visqueuse pour maintenir le film protecteur, et assez fluide pour circuler librement dans le moteur.

La Society of Automotive Engineers (SAE) a établi un codage pour la viscosité. On peut trouver les grades suivants : 0, 5, 10, 15, 20, 25, 30, 40, 50 ou 60. Le suffixe W (comme Winter) désigne la viscosité en hiver ou à froid. Pour mesurer le grade on porte l'huile à une certaine température, puis on mesure le temps qu'elle prend pour passer dans un orifice standardisé. Plus ce temps est long, plus la viscosité est élevée.

Les notations ne sont pas les mêmes pour les huiles de boîtes : une 75W90 n'est pas forcément moins fluide qu'une huile moteur.

Monograde : Les mesures sont faites à 100 °C en mm²/s ou en centistokes (cSt, unité non SI). Leur viscosité diminue avec la température suivant une courbe logarithmique. Ces huiles sont adaptées aux moteurs qui chauffent peu (tondeuses à gazon, voitures anciennes).

Multigrade : Pour limiter les différences de fluidité à froid et à chaud, on ajoute des additifs à base de polymères, ce qui permet d'utiliser l'huile toute l'année. Leur courbe est toujours logarithmique, mais moins accentuée. Le second grade indique la mesure à 100 °C. Les mesures sont faites selon la norme SAE J300. Une huile 0W est testée à -35 °C, une 5W à -30 °C et une 10W à -25 °C.

Si le moeurt consomme de l'huile, on peut augmenter le grade.

Additifs

  • Abaisseur du point d'écoulement : diminue la fluidité à froid.
  • Additif antistatique : il augmente la conductivité électrique de l'huile pour décharger l'électricité statique. Ainsi, les étincelles ne se forment plus et il y a moins de risques d'explosion. (Ex : graphite)
  • Additif EP (extrême-pression) : empêche le grippage à pression élevée.
  • Agents anti-usure : forment une pellicule sur les métaux.
  • Antimousse : huile de silicone pour casser les bulles en surface ou polymère pour diminuer la quantité de petites bulles entraînées.
  • Inhibiteurs de corrosion : inhibe les réactions chimiques comme l'oxydation.
  • Dispersant : maintient les particules en suspension colloïdale. Évite les dépôts de vernis sur les pièces du moteur et de boues dans le carter.
  • Détergents : savons métalliques alcalins. (Ex : lithium)
  • Émulsifiant : facilite le mélange huile-eau.
  • Modificateur de viscosité : polymère à masse molaire élevée. Il diminue la différence de viscosité entre l'huile froide et l'huile chaude.

Exemples :

  • dialkyldithiophosphate de zinc (ZDDP) : antioxydant, antiusure, anticorrosif et légèrement dispersant.
  • alkylphénate sulfure de calcium ou de magnésium : détergent, antioxydant, antiusure, antiacide.
  • polytétrafluoroéthylène (PTFE) : améliore l'adhérence de l'huile sur les surfaces. Il peut se solidifier et boucher le filtre à huile.
  • graphite.
  • disulfure de molybdène : réduit la friction.

Huile de synthèse

Synthétisées pour la première fois par des scientifiques allemands à la fin des années 1930, début 1940 pour les besoins de l'armée. Elles restent fluides à des températures inférieures à 0 °C alors que les huiles minérales peuvent se solidifier. Elles sont devenues populaires dans les années 1950 à 1960, en particulier dans l'aviation où les huiles minérales atteignent leurs limites. C'est au milieu des années 1970 qu'elles ont été commercialisées dans le secteur de l'automobile. Elles contiennent des esters synthétiques, des polyoléfines. Elles n'ont pas besoin d'additifs pour améliorer leur fluidité (ce sont les additifs qui se décomposent en premier), si bien qu'elles vieillissent moins vite et peuvent être utilisées deux à trois fois plus longtemps que les huiles minérales.

Autres huiles

  • huile pour boîtes et ponts,
  • compresseurs mécaniques,
  • liquide de direction assistée,
  • liquide de freins,
  • huile hydraulique,
  • pompes à vide,
  • refroidissement des transformateurs,
  • huile de chaîne pour tronçonneuse,
  • huiles noires : contiennent de l'asphalte et ont une meilleure adhérence. Elles sont utilisées pour les engrenages et les câbles exposés aux intempéries.
  • pour turbine : la tendance au dépôt et la corrosion ne sont pas prises en compte. Elles ont des grades ISO VG de 32, 46, ou 68 (cSt à 40 °C). Additifs : polyolester, polyoléphine. Elles sont exposées à des températures élevées.

lundi 27 avril 2009

Frein moteur

Le frein moteur est un phénomène présent dans les moteurs à explosion. Contrairement à ce que son nom pourrait faire croire, le frein moteur est un frein qui n'a aucune existence physique.

Principe

Il s'agit d'un phénomène qui fait que, les moteurs à explosion étant également des compresseurs, lorsque les gaz sont fermés, la compression qui a lieu dans la chambre de combustion peut fournir un freinage significatif.

Les moteurs Diesel, du fait de leur fort taux de compression, ont un fort frein moteur, alors que les moteurs à deux temps en sont presque dépourvus.

En frein moteur, le système d’injection interrompt l’alimentation en carburant ce qui le rend économique.

Les véhicules à transmission automatique ont bien un frein moteur (leur moteur n'est pas fondamentalement différent des autres), mais celui-ci n'est pas transmis aux roues, car le convertisseur de couple n'est conçu pour transmettre les forces que dans un sens. Les convertisseurs de couple récents sont équipés d'un embrayage de pontage qui permet de relier la transmission au moteur et ainsi de transmettre le frein moteur aux roues.

Utilisation

Le frein moteur sert essentiellement dans les descentes, où il évite un trop fort échauffement des freins.

Il est plus efficace pour les rapports de boîte les plus courts.

Frein Jacobs

Un frein Jacobs est un dispositif qui agit sur les soupapes du moteur pour améliorer l'effet du frein moteur. Ce dispositif laisse les soupapes d'échappement ouvertes pendant les quatre temps du moteur, ce qui empêche l'air de se comprimer, et donc le diesel de s'enflammer.

Le frein Jacobs permet au moteur de générer un effet ralentisseur principalement au temps compression car l'ouverture de la soupape d'échappement n'est que d'environ 1 mm. L'énergie que le moteur absorbe pour comprimer l'air admis dans la chambre de combustion n'est pas "reperdue" au temps combustion.

En laissant les soupapes ouvertes, cela permet aussi de refroidir le moteur et donc d'éviter qu'il ne surchauffe pendant les longues descentes.

Ce genre de frein primaire n'est aujourd'hui plus utilisé, il a été remplacé par des systèmes beaucoup plus efficaces comme la soupape à décharge constante ou la commande de distribution variable.

Distribution variable

La distribution variable est un terme générique pour désigner une technologie relative au moteur à explosion.

Elle permet de faire varier le calage, la durée d'ouverture et/ou la levée des soupapes d'admission et d'échappement, essentiellement en fonction du régime, de la charge et de la demande d'accélération avec pour bénéfice un moteur coupleux à bas régime, puissant à haut régime, un meilleur rendement (autorisant le fonctionnement du moteur en cycle d'Atkinson et la diminution des pertes par pompage) et une moindre pollution.

La forme la plus aboutie de la distribution variable est certainement le système double VANOS + Valvetronic développé par BMW et adopté sur les moteurs PSA/BMW montés en moyenne gamme chez PSA et sur la Mini (notamment la 1.6 120 ch).

Toutefois, la tendance est à l'implémentation de la distribution variable sans arbres à cames, en remplaçant ces derniers par des actuateurs (technologie camless, qui se marie idéalement avec elle), augmentant encore les bénéfices sus-mentionnés.

Distributeur rotatif

Sur un moteur thermique deux-temps, le distributeur rotatif est un disque ajouré entrainé par la queue du vilebrequin sur laquelle il est placé. Sur son carter, on trouve le carburateur placé pour ce type de distribution en position latérale sur le moteur, de préférence du côté du système d'allumage (au lieu de se trouver derrière le cylindre comme sur la plupart des deux temps connus du grand public).

Le distributeur rotatif sert à obturer la pipe d'admission dans la phase descendante du piston. Lorsque le disque n'obstrue pas la lumière d'admission (au moment où le carter est en dépression du fait de la montée du piston), les gaz d'admission provenant du carburateur sont aspirés dans le carter.

En libérant le piston de cette fonction, l'emploi du distributeur rotatif permet de dégager l'espace du cylindre réservé à la pipe d'admission et de la remplacer par des transferts supplémentaires pour accroitre la performance du moteur à (très) haut régime. De plus, l'admission dans le carter se trouve améliorée par la gestion plus précise de l'ouverture de la lumière d'admission, ce qui élimine les problèmes de refoulement et de temps d'ouverture insuffisant que l'on rencontre lorsque la gestion de l'admission dans le carter est assurée par la jupe du piston.

En cela, le distributeur rotatif est comparable à la boite à clapets dont il est l'ancêtre du point de vue des applications. Avec l'évolution des matériaux et l'apparition des lamelles en fibres de carbone ou de kevlar sur les boites à clapets, cette dernière a totalement supplanté le distributeur rotatif en compétition moto, et celui-ci est tombé en désuétude dans ce domaine en particulier.

Le distributeur rotatif a connu ses heures de gloire en compétition moto dans les années 1960 et 1970, notamment avec les célèbres MZ est-allemandes du service compétition dirigé par Walter Kaaden, puis avec certaines machines tchécoslovaques, espagnoles et japonaises.

Daimler Benz DB 600

La famille de moteur DB 600 de la firme Daimler Benz, constitua le principal moteur des avions de chasse allemands de la Seconde Guerre mondiale. La série commença avec le DB 600A en 1934, qui évolua par l'introduction de l'injection directe en DB 601 produit à 19 322 exemplaires, puis par une augmentation du régime et une autre légère de la cylindrée en DB 605 (42 400 exemplaires produits). Par ailleurs une version de très grosse cylindrée, le DB 603 de 44,5 litres, fut produite à 8 758 exemplaires en 36 versions.

Historique


Un DB 605

Formée en 1926, par le regroupement de Daimler et de Benz, Daimler-Benz AG, commença très tôt, en 1927, à produire des moteurs d'avion à refroidissement liquide en configuration en V, avec son modèle F2. L'étude pour son remplacement, commencée en 1932, à la création du DB 600A, dont la production débuta en 1937. Ce moteur de configuration V12 inversé, développait 1050 chevaux à un régime de 2400 tours par minutes. Grâce à un compresseur d'un étage, il pouvait maintenir cette puissance jusqu'au dessus de 4000 mètres. L'alimentation en carburant d'indice d'octane à 87 (essence B4), était assurée par un carburateur à pression, situé entre le compresseur et les soupapes d'admission. Un dispositif de minuterie automatique permettait de fournir une pression d'admission supérieure de 10% pendant une minute. Un Junkers Ju 90 équipé de quatre de ces moteurs put alors établir un record d'altitude avec une charge de dix tonnes, avec 7242 mètres, le 8 juin 1938. Certains des prototypes du nouveau chasseur Messerschmitt Bf 109, furent aussi doté de ce moteur.

À l'exemple de Junkers, Daimler Benz AG, décida aussi d'adopter l'alimentation par injectionDB 601, plus puissant et fiable, qui remplaça alors son prédécesseur. Le compresseur était lui extrêmement novateur, au lieu de l'entraînement mécanique traditionnel avec des vitesses que le pilote changeait selon l'altitude, il utilise une transmission oléohydraulique, réglé par un manomètre donnant une vitesse variable à l'hélice du compresseur, s'adaptant à l'altitude automatiquement. Ce système évite comme sur les compresseurs traditionnel de consommer de la puissance du moteur en fournissant une compression de façon plus souple et progressive, en fonction de la pression extérieure. Le moteur connu diverses variations pour optimiser ses performances particulièrement en altitude, en utilisant par exemple du carburant C3 à plus haut indice d'octane (indice d'octane à 100) et des vitesses différentes pour son compresseur. L'introduction du DB 601E et de ses dérivés F et G, amena la pressurisation du circuit de refroidissement, retardant l'ébullition du liquide, ce qui évitait la surchauffe et permettait d'utiliser le moteur plus longtemps à haut régime. directe du mélange, inventée par Bosch pour les moteurs diesels, ce qui donna naissance au nouveau

Les allemands contrairement aux alliés, ne pouvaient pas du fait de la faiblesse de leur industrie pétrolière, augmenter la puissance de leur moteur par l'augmentation de l'indice d'octane du carburant, l'amélioration des moteurs Daimler Benz, passa donc par l'augmentation de la cylindrée et du régime moteur. Le DB 603 explora la voie franche de l'augmentation de cylindrée par le réalésage et l'augmentation de la course des pistons, mais plus lourd, il fut surtout employé dans les bimoteurs. Le DB 605, prit une approche différente et plus payante, en retravaillant la forme des têtes de cylindre et des pistons, et le fonctionnement des soupapes, la cylindrée utile fut maximisée et le régime moteur grandement augmenté.

Description et caractéristiques

Toute la série du moteur utilise la configuration classique en Allemagne du V inversé, les douze cylindres possèdent chacun quatre soupapes, avec une chambre interne de sodium pour le refroidissement. Le bloc moteur est coulé d'une seule pièce dans un alliage silumin-Gamma, dans lequel les chemises en acier durci des cylindres viennent se visser. Le vilebrequin est forgé en acier et en une seule pièce, avec des contre-poids pour son équilibrage, il repose sur sept paliers en bronze renforcé d'acier. Les pistons, eux, sont en alliage d'aluminiun et sont pourvus de segments flottants. L'injection est assurée par douze pompes à haute pression, montées entre les cylindres, et alimentées par une pompe de transfert Graitzin. Deux magnétos Bosch pour douze cylindres, assurent l'allumage. Le réducteur d'hélice est très compact, avec seulement trois pignons dont deux imbriqués, ce qui facilite la mise en place d'un capot aérodynamique, il percé en son centre pour permettre l'installation d'un canon tirant au travers de la casserole d'hélice.

Versions

  • DB 600 cylindrée 33,9 litres, carburateur.
    • DB 600A
    • DB 600B
    • DB 600C
    • DB 600
  • DB 601 cylindrée 33,9 litres, injection directe.
    • DB 601A-1 essence B4, 1100 ch à 0 mètres et 1020 à 4500, régime 2400 tr/min.
    • DB 601Aa essence B4, 1175 ch à 0 mètres à 2500 tr/min et 1100 ch à 3700 mètres à 2400 tr/min.
    • DB 601B-1 version du A1 pour le Bf 110.
    • DB 601Ba version du Aa pour le Bf 110 et le Do 215.
    • DB 601N essence C3, 1175 ch à 0 mètres à 2600 tr/min et 1175 ch à 4900 mètres à 2600 tr/min.
    • DB 601P version du N pour le Bf 110 et le Do 215.
    • DB 601E essence B4, 1350 ch à 0 mètres à 2700 tr/min et 1320 ch à 4800 mètres à 2700 tr/min.
    • DB 601F version du E pour le Bf 110 et le Me 210.
    • DB 601G version du E pour le Bf 110 et le Me 210.
  • DB 603 cylindrée portée à 44,5 litres, moteur 30% plus gros qu'un DB 601.
    • DB 603A première version, 1750ch à 2700tr/min à 0m, Essence B4
    • DB 603AA DB 603A optimisé pour la haute altitude avec le montage du compresseur du DB 603G, Essence B4, 1670 cv
    • DB 603E 1800 cv, essence B4
    • DB 603Gprototype, 1900 ch, Essence C3
    • DB 603N project
  • DB 605 cylindrée 35,7 litres,
    • DB 605A première version, 1475 ch à 2800tr/min et une pression d'admission de 1,42 ATA à 0m, Essence B4. Du fait d'un défaut d'allumage intempestif des bougies Bosch DW 250ET7 et de défauts sur les pistons, ce moteur fut bridé dans un premier temps pour une pression d'admission maximum de 1,3 ATA, ne délivrant alors plus que 1300ch à 0m. Ce problème fut résolu par l'adoption de nouvelles bougies Bosch DW 250ET7/1, puis Bosch DW 250ET7/1A, permettant au DB 605A de retrouver sa pression d'admission initiale.
    • DB 605A (construction suédoise) Il ne s'agit pas ici d'une version particulière du DB 605A, mais de moteurs construits sous licence en Suède. Réglés et utilisés pour fonctionner avec de l'essence à 100 d'octane. 1700ch à 1,65 ATA au niveau de la mer. Testé ainsi après-guerre.
    • DB 605AM DB 605A équipé du dispositif MW-50
    • DB 605B version du DB 605A pour les bimoteurs Bf 110 et Me 210.
    • DB 605AS DB 605A optimisé pour la haute altitude avec le montage du compresseur du DB 603. Essence B4, 1435 cv
    • DB 605ASM DB 605AS équipé du MW-50, 1800 cv, essence B4
    • DB 605D (1942) Premier prototype de la version D, moteur entièrement revu et régime du compresseur augmenté, 1550cv
    • DB 605D-2 Deuxième prototype de la version D, compresseur du DB 603. 1435ch et essence C3
    • DB 605DM Version de série basée sur le DB 605D-2, bien qu'alimenté par de l'essence B4 et aux bougies différentes (bougies Bosch DW250ET10/1). Equipé en standard du dispositif MW-50. 1850ch avec injection de MW-50 et une pression d'admission de 1,80 ATA.

À partir de la fin 1944, tous les moteurs de la lignée DB605 étant dotés en standard du dispositif MW-50, la désignation des moteurs fut revue et la lettre "M" désignant un moteur doté de ce dispositif disparut. Les lettres "B" et "C" indiquent l'essence utilisée.

  • DB 605 cylindrée de 35,7 litres
    • DB 605ASB Nouvelle désignation du moteur DB 605 ASM
    • DB 605ASC adaptation du DB 605ASB pour le carburant C3 par l'utilisation de bougies différentes de la version ASB.
    • DB 605DB Nouvelle désignation du moteur DB 605DM
    • DB 605DC Version de série du DB 605D-2 avec de nouvelles bougies (bougies Beru F280 E43), 2000 ch avec injection de MW-50 et une pression d'admission à 1,98 ATA.
    • DB 605L version du D avec compresseur à deux étages, 1700ch au niveau de la mer avec MW-50 et pression d'admission de 1,75 ATA. 1350ch dans les mêmes conditions à 9600m. Prototype et présérie seulement, du fait de la fin de la guerre.
    • DB 605E project, version du 605DB pour le Bf 110
  • DB 606 deux DB 601F ou 601G couplés par le réducteur d'hélice pour le Heinkel He 177.
  • DB 610 deux DB 605 couplés par le réducteur d'hélice pour le Heinkel He 177.

Cylindrée

La cylindrée est le volume balayé par le déplacement d'une pièce mobile dans une chambre hermétiquement close pour un mouvement unitaire. Ce concept est utilisé pour les pompes et tous les moteurs utilisant un fluide.

Le mouvement unitaire est un aller-retour dans le cas d’un dispositif linéaire comme un piston ou un tour dans le cas d’un dispositif rotatif.

La cylindrée est homogène à un volume par nombre de mouvement, elle sera donc exprimée en m³/tour ou m³/aller-retour dans le systèmeSI. Par abus de langage, on exprime la cylindrée comme étant homogène à un volume, on rend alors implicite le fait qu’elle soit rapportée à un mouvement unitaire. Ainsi la cylindrée est plus couramment exprimée en litre pour les voitures et en cm³ pour les motos.

Dans le cas particulier des moteurs à combustion interne, la cylindrée est le volume balayé par un piston entre le point mort haut (PMH) et le point mort bas (PMB), donc pour un aller-retour.

Exemple: Un moteur d’automobile d’une cylindrée de 2 litres (en réalité 2 l/tr) aspire et refoule 2 litres de fluide pour ’’’deux’’’ tours du vilebrequin. Lorsque le vilebrequin fait deux tours, tous les pistons ont fait un cycle complet de quatre aller-retour.

Calcul d'une cylindrée pour un dispositif à pistons

La surface d’un piston correspond au diamètre ouvert par l'alésage des cylindres et se calcule selon la formule del'aire d'un disque : :S = \pi \times  R^2 = \pi \times \frac {d^2}{4}\,

Avec R le rayon de la section du piston et d son diamètre.

En multipliant la surface du piston par la course et le nombre de pistons, on obtient la cylindréeC est la distance parcourue entre les deux positions extrêmes du piston. Elle est égale à deux fois l'excentricité totale. La course du vilebrequin.

V_{cylindree} = N \times C \times S = N \times C \times \pi \times  R^2

avec
N, le nombre de cylindres,
C, la course du piston,
S, l'aire de la section du piston. On fera évidemment attention aux
unités comme pour tout calcul.

Dans le cas de pompes ou moteurs hydrauliques à pistons radiaux le calcul de la cylindrée peut prendre deux formes:

  • celle donnée ci-dessus donnant la somme des cylindrées unitaires (pour un seul aller retour de chaque piston) qui constitue ce qu'on peut appeler la cylindrée apparente.
  • celle obtenue en considérant les mouvements de tous les pistons pour un tour de l'axe moteur. Par exemple une pompe disposant de 7 pistons commandée par une came à huit lobes offre 7x8=56 aller-retour, ce qui lui confère une cylindrée réelle huit fois supérieure à la cylindrée apparente. Il existe des moteurs thermiques type étoile et sans bielle présentant les mêmes caractéristiques.

Cas des moteurs à combustion interne

De façon qualitative, plus un moteur a une "grosse" cylindrée plus il développe un couple important, en contrepartie un tel moteur ne pourra pas tourner très vite en raison de la taille et donc de la masse des pistons et autres pièces mobiles.

Le couple développé dépend de la cylindrée et de la pression moyenne effective (PME).

La PME dérive de la notion de PMI ou pression moyenne indiquée, qui est la pression spécifique moyenne sur la surface de piston durant une course double compression-expansion.

La PMI n'est pas entièrement transformée en couple, car une fraction (15 à 25%) est absorbée par la frictions des pièces entre elles, pour l'éjection des gaz d'échappement et l'aspiration des gaz frais (pertes par pompage), ainsi que pour l'entraînement de la distribution, pompes à huile, à eau, d'alimentation et éventuellement d'injection et ou compresseur, et ou ventilateur.

Les moteurs à faible nombre de cylindres sont moins puissants (à cylindrée égale), car ils tournent moins vite; en revanche ils disposent de reprises plus franches. Les moteurs à grand nombre de cylindres ont un comportement plus élastique, à la façon de moteurs électriques, et vibrent moins car les temps moteurs sont plus fréquents donc équilibrent mieux l'ensemble.

Courbe de puissance moteur

On peut observer ici une courbe de puissance d'un moteur à explosion à tous les régimes.

Une observation attentive permet aisément de constater que le moteur ne libère pas une énergie constante. Cette énergie est une conjonction de plusieurs facteurs fondamentaux :

Qualité du mélange gazeux, de l'allumage, de la « distribution », de la pression atmosphérique (pour les moteurs sans turbo compresseur), de l'oxygène contenu dans l'air ambiant, de la qualité des « compressions », de l'énergie escomptée en rapport direct avec « l'accélérateur ».

Les descentes abruptes ici représentées sont une illustration des changements de rapport de la boîte de vitesse et non une anomalie de fonctionnement.









Cliquetis

Dans un moteur à explosion, le cliquetis est le phénomène résultant d'une résonance de l'explosion sur les parois de la chambre de combustion ou du piston. Ces résonances sont facilement décelables à l'oreille étant qu'il s'agit d'un bruit métallique bien connu des motoristes. Par abus de langage, le terme cliquetis désigne également le phénomène d'auto-inflammation (parfois dénommée « auto-allumage ») engendrant la combustion d'une partie du mélange de carburant d'un moteur, sans l'étincelle de la bougie d'allumage.

Cliquetis, résonance de l'explosion

Les résonances de l'explosion du carburant dans la chambre de combustion, que désigne strictement le terme cliquetis, sont des phénomènes toujours situés après la combustion, au moment de la détente du gaz. En effet, l'apport de chaleur isochore selon le cycle de Beau de Rochas dans le cas d'un moteur essence, est nécessaire au phénomène de combustion engendrant le bruit.

Le cliquetis est quasi inexistant dans un moteur fonctionnant suivant le cycle diesel.

Cliquetis, phénomène d'auto-inflammation













Par abus de langage, les ingénieurs automobiles confondent le cliquetis avec le phénomène d'auto-inflammation, phénomène qui engendre le déclenchement imprévu de l'inflammation d'une partie du mélange air/essence avant que le front de flamme n'ait atteint cette partie.

Les cliquetis sont dus à la lenteur de la propagation du front de flamme provoquée par l'étincelle de la bougie. Deux zones dans la chambre de combustion sont alors à distinguer : une zone située à proximité de la bougie où la combustion se fait de manière « correcte » et des zones appelées « end gas », qui sont excitées par les conditions de température et de pression, mais qui attendent que le front de flamme arrive.

Ces zones « end gas » vont donc détoner, et le phénomène de cliquetis se produit. Ce dernier est très néfaste pour le piston et la chemise du moteur. Les cliquetis vont notamment marteler le piston et le faire basculer et osciller. Une explosion provoquée avant le point mort haut forcera ainsi le piston à compresser l'explosion. Ce phénomène engendre des contraintes mécaniques énormes pouvant aller jusqu'à casser le piston, la bielle, le vilebrequin, le joint de culasse ...

Les causes du cliquetis



Illustration du comportement d’une pastille piézoélectrique : la contrainte appliquée crée un signal électrique.


  • Un rapport volumétrique trop élevé. C'est notamment le cas dans les moteurs turbocompressés, ce dernier augmentant la température de l'air qu'il compresse (travail thermodynamique), le rendant plus sensible à l'auto-allumage lorsqu'il sera mélangé au carburant. Pour pallier ce problème, on utilise un échangeur air-air qui refroidira l'air en aval de l'étage compresseur du turbocompresseur, grâce à de l'air frais atmosphérique.
  • L'emploi de bougie trop chaude (dissipation thermique faible). Elle provoque l'allumage du mélange, car ses électrodes sont excessivement chaudes.
  • Une avance à l'allumage trop importante. Il existe des capteurs de cliquetis, qui sont le plus souvent de type piézo-électrique. Ces derniers captent les vibrations émises par le cliquetis et provoquent dans le calculateur d'allumage, la réduction temporaire de l'avance pour stopper le phénomène.
  • La forme de la chambre de combustion. On peut donc agir sur cette dernière pour mieux homogénéiser le mélange de carburant.
  • L'indice d'octane du carburant. Plus il est élevé, moins il est sujet à l'auto-allumage.
  • Si le moteur est en surchauffe, que les conduits destinés à la circulation du liquide de refroidissement sont obstrués, que la température des pipes d'admissions ou du carburateur ou système d'injection est particulièrement élevée, le risque d'auto-allumage est accru