Victor Muller s'exprime sur Sveriges Radio P4 West

Il y a un peu plus de trois mois, Victor Muller, ancien PDG de Saab, a été contraint de déposer son bilan à Vänersborg.
C'était la fin de Saab.
De votre point de vue, pourquoi Saab a fait faillite?
- Nous n'avons eu aucune autre possibilité. Lorsque General Motors ont dit qu'ils ne voulaient pas négocier avec Youngman, ce fut fini.
Comment étaient les mois qui ont précédé ?
- Plus dur que tout ce que j'ai vécu auparavant dans ma vie. Nous avons simplement continué la lutte , nous n'avions pas le choix. Mais finalement nous nous sommes heurtés à un mur. Quand ce fut fini.
- Les salaires impayés ont été une situation extrêmement difficile . La grande raison pour laquelle nous avons déposé le bilan est parce que les employés auraient passé Noël sans salaires. C'eut été terrible, dit Muller.
Lorsque vous regardez en arrière dans le temps avec Saab, que pensez-vous?
- Ce fut un temps sans victoire. C'était difficile pour nous, les employés, les fournisseurs ... tous les stades. Je regrette que nous n'ayons pas réussi à obtenir un autre succès pour la société.
-[...] Nous n'avons reçu aucune aide, et un peu d'aide n'aurait pas été mauvais. Nous avons reçu un si grand nombre de refus.

Muller mentionne que Saab a reçu le «baiser de la mort" en Septembre 2011.
- C'est quand les Chinois (Youngman)ont été attirés par l'administrateur (Guy Lofalk) à investir dans l'achat de Saab dans lequel ils prendraient plus de 100 pour cent au lieu de 24 pour cent + 29 pour cent-L'accord que nous avions accepté avant, dit M. Muller et continue.
- L'accord avait été construit en fonction de GM. J'ai tout de suite dit que le New Deal ne fonctionnerait pas. Et malheureusement, j'avais raison. Et puis nous avons plongé directement .

Que pensez-vous de l'administrateur, Lofalks Guy, son travail?
- Je pense qu'il doit assumer la responsabilité de ce qu'il a fait.
Qu'at-il fait?
- Il doit être une personne indépendante chargée de décider.
Quel est le meilleur souvenir de l'époque avec Saab?
- Il y avait quelques grands moments. Par exemple, lorsque nous avons lancé le concept Phoenix à Genève l'an dernier. Mais il est difficile de choisir quelque chose de spécifique. C'est encore un nuage sombre que je ne pas encore été en mesure d'éclaircir.
- Mais je dois choisir un point culminant qui a été quand j'ai rencontré les employés, après avoir déposé le bilan. Ils m'ont tellement impressionné. J'avais peur de faire face aux 3 500 personnes et de leur dire que leurs emplois avaient disparu, que nous avions renoncé. Ensuite, ils m'ont accueilli avec plusieurs minutes d'applaudissements. J'ai été touché.
- Je suis heureux que beaucoup aient retrouvé de nouveaux emplois.
Que pensez-vous que l'entreprise a besoin pour fabriquer à nouveau des Saab?
- Ils ont besoin d'un travail où ils peuvent produire des voitures sans l'approbation de GM.Ce sera un défi.
Est-il impossible?
- Rien n'est impossible. Mais il faudra des poches profondes.

Victor Muller est à Stockholm pour donner des conférences et quand P4 West l'interroge, il est décontracté et détendu.
Beaucoup de choses gravitent autour du refus de General Motors, quand il s'agit de sauver Saab. Mais il n'y a rien que Muller ne voudrait ajouter.
- Il n'y a rien que je puisse dire à ce sujet dès maintenant.
Pouvez-vous comprendre pourquoi GM a fait cela?
- Nous allons voir ..
Victor Muller affirme que les employés de Saab sont ceux grâce à qui Saab a survécu si longtemps. Il dit que tout le personnel a montré beaucoup de loyauté envers l'entreprise et la marque.
Muller a également parlé des fans de Saab à travers le monde. Par exemple, il souligne Saabsunited, qui a organisé des manifestations partout dans le monde.
L'aide peut influer sur les acheteurs?
- Non, mais les investisseurs. Les investisseurs potentiels peuvent voir qu'il ya un grand groupe de fans dans le monde qui veulent rouler en Saab, dit Muller.
Aujourd'hui, Victor Muller passe plus de temps en famille et il travaille sur l'avenir de Swan, anciens propriétaires de Saab.
Et il retrouve le sommeil. Quelque chose qui lui a énormement manqué avec Saab