Après les détails techniques et le compte-rendu de l’essai du véhicule de démonstration, je voulais compléter mon récit sur l’hybride abordable par un peu de prospective. Figurez vous que le concept de Valeo peut être amélioré par un peu de logiciel et de matière grise, dans le cadre d’un mode actif d’éco conduite. L’idée, très simple au demeurant et logique, consiste à faire de la fusion de données à partir d’équipements existant déjà sur le marché pour optimiser le fonctionnement de la chaîne de traction hybride. Pas la peine d’aller chercher très loin avec un simple système de navigation et une caméra embarquée.
En se basant sur la cartographie du GPS, qui peut donner les détails sur le relief de la route (montée, descente, horizon électronique), et en corrélant ces données avec la caméra de bord (utilisée pour la reconnaissance des panneaux stop, ou encore l’identification de la couleur du feu tricolore), il devient alors possible de prévoir les phases d’arrêt et de redémarrage. On peut aussi piloter plus finement le fonctionnement de la batterie, en la déchargeant au démarrage d’une côte (où elle va alors aider le moteur thermique à peiner moins), ce qui permet de recharger les accus pendant la descente. On évite ainsi le gaspillage d’énergie gratuite d’origine cinétique. Ce type de stratégie aide à réduire de 5 % la consommation, avec un gain de 0,5 L/100 km. Valeo, qui a mis sur le coup ses équipes en charge du moteur et celles qui planchent sur les systèmes de détection, pourrait ainsi proposer une fonction de plus.
L’idée est dans l’air du temps, car Ford imagine utiliser les outils de communication (Internet et le cloud computing) pour optimiser le fonctionnement de ses futurs modèles électrifiés. Valeo, qui fait pas mal de choses autour du smartphone, proposera peut être une application s’inspirant de ce principe, ultérieurement.
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