Systeme révolutionnaire
Pour Audi, le système quattro est une aubaine. Il a aidé à élever l’image de la marque au niveau "premium" et, accessoirement, à augmenter le prix moyen de chaque voiture écoulée. En 2010, presque 438.000 modèles ornés du sigle quattro ont été vendus. Environ quatre Audi sur dix entraînent donc les quatre roues. Mais le constructeur ne se repose pas sur ses lauriers. Il prépare la future mouture de sa transmission intégrale, qui sera hybride pour favoriser aussi la sobriété .
En exclusivité, nous avons pu conduire un mulet d’A5, doté de deux moteurs électriques : un "petit" de 33 kW à l’avant, et un plus gros de 60 kW à l’arrière. Au total, avec son quatre-cylindres 2.0 turbo de 211 ch, l’A5 atteint une puissance cumulée de 320 ch, tout en revendiquant une consommation de seulement 2,7 l aux 100 km. Ce chiffre reste cependant à pondérer : il est dû au cycle de mesure en vigueur pour les hybrides rechargeables, favorisant l’annonce de consos utopiques. Dans la vraie vie, l’Audi devrait s’approcher des 7 l/100 km, une excellente valeur au vu de ses performances. Et ce n’est pas tout. Grâce à une batterie lithium-ion logée dans le tunnel de servitude, disponible grâce à la suppression d’un arbre central de transmission, le prototype parcourt jusqu’à 40 km en mode tout électrique.
Mais le dispositif e-tron quattro compte encore d’autres avantages à son actif. Grâce aux deux moteurs électriques, son potentiel de récupération d’énergie en décélération est élevé. Et la présence du différentiel arrière quattro Sport, capable de pratiquer le torque vectoring (accélérer la roue arrière extérieure en virage), renforce la possibilité d’appliquer aux roues arrière un couple très différent de celui attribué à l’avant. Un moyen efficace pour optimiser la trajectoire. Résultat, le prototype se montre à la fois stable à haute vitesse et agile en courbe serrée, au point de faire de l’ombre à la S5 (vidéo en bas), même dotée du différentiel quattro Sport optionnel. Au chapitre inconvénients, on note le poids, même si le prototype limite son embonpoint à 1.6 t, un poids obtenu grâce à l’emploi généreux d’aluminium, voire de plastique renforcé de fibres de carbone. De plus, le système e-tron quattro s’annonce coûteux. Il devrait néanmoins se généraliser dans la gamme Audi, à partir de 2014.
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