Lancée en septembre dernier, l’A1 signe le retour d’Audi dans le segment des petites, après le flop commercial de l’Audi A2. Elle est produite dans l’usine de Forest, près de Bruxelles, où sont également fabriquées l’A3 Sportback et la VW Polo. Cette dernière lui lègue sa plate-forme (nom de code PQ24/25), également utilisée par les Seat Ibiza et le tandem Skoda Fabia-Roomster. Conformément à la politique du groupe Volkswagen, les soubassements adoptent le même design et la même structure que ceux de la Polo. Sous ce châssis, les conduites de carburant qui relient le réservoir au moteur,d'un côté, et le câble de frein à main, de l’autre, sont insérés dans deux tunnels de protection parallèles. Un gage de durabilité. Sur le modèle démonté (1.6 TDI 105 ch Attraction), le train arrière, la barre de torsion, le réservoir, la ligne d’échappement et le bloc ventilation sont similaires à ceux de la Volkswagen.
Contrairement aux apparences, la “petite” A1 est plus longue que l’A2 de 120 mm, et plus lourde de 20%. Et pour cause : l’A2 disposait d’une carrosserie tout en aluminium. L’A1 intègre tout de même quelques éléments en aluminium, à l'image de la traverse avant, positionnée derrière le bouclier et destinée à protéger le radiateur : elle ne pèse que 3,5 kg, alors que celle de la Polo, en acier, accuse 7,7 kg. Devant, le pare-choc avant se compose de trois parties, deux latérales de part et d’autre de la calandre, et, sous cette dernière, une centrale. Cette structure est destinée à minimiser les coûts de réparation, et donc votre prime d’assurance. Bien vu. Le 4-cylindres 1.6 TDI (code CAYC en version 105 ch) est un moteur assez lourd (108 kg, soit 22 kg de plus que le 1.6 HDi de PSA), pour deux raisons : sa partie basse est en fonte, et les pièces susceptibles de subir une avarie ont été renforcées (bielles, arbres à cames, joint de culasse, soupapes). Toutefois, pour réduire le poids, la culasse et le carter d’huile font, eux, appel à l’aluminium, et certaines pièces en mouvement ont été allégées (12,2 kg pour le vilebrequin au lieu de 13 sur le HDI PSA). À noter, le filtre à gazole est fourni par UFI, un équipementier chinois…
Dans l'habitacle, les analystes n’ont pas manqué de louer la qualité de finition de l’A1. Et le démontage de ce premier niveau d'équipement, Attraction, le confirme : la réalisation de l'A1 est digne des berlines haut de gamme. Le pédalier, la colonne de direction, la structure des sièges sont cependant empruntés à la Polo. Mais le volant et le soufflet de levier de vitesse reçoivent, quant à eux, un cuir véritable du plus bel effet. En outre, la plupart des éléments qui constituent l’intérieur sont doublés, dans leur partie occultée, d’épais insonorisants thermocollés, qui conférent à l’A1 une qualité acoustique inégalée dans le segment des petites. À ce propos, la moquette de sol épaisse et d’une seule pièce est doublée, en dessous, d’un épais isolant thermique et sonore, et recouverte de tapis de sol de très bonne qualité. Au final, cette petite Audi bénéficie donc d’un haut niveau de qualité de conception et de fabrication. La robustesse de sa mécanique et le soin apporté à son insonorisation sont indéniables. Mais la finition intérieure n’est pas vraiment plus lêchée que celle d’une Polo, à laquelle l'A1 emprunte nombre de ses éléments : structure de carrosserie, organes mécaniques, électriques et électroniques. Au risque de chagriner les responsables marketing de la marque aux Anneaux et certains clients, on ne peut donc que constater que l'A1 est surtout une déclinaison "luxe" de la VW Polo, la référence dans la catégorie des petites.
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