Acteur engagé dans la mobilité, avec son concours Audi Urban Future Award*, le constructeur allemand a lancé il y a deux ans la première compétition impliquant des architectes et des urbanistes, afin de réfléchir à la mobilité de demain. Pour l'édition 2012, la marque aux anneaux a choisi la diversité, en demandant à des représentants de six régions du monde de plancher sur leur avenir. C'est un tableau assez intéressant avec le Japon, la Chine, l'Inde, la Turquie, le Brésil et les USA. A l'occasion d'une conférence préliminaire, les participants ont présenté leurs concepts.
Ainsi, le rêve américain (auquel a beaucoup participé l'automobile) pourrait basculer dans le numérique avec des infrastructures 2.0. De Boston à Washington, la rue pourrait devenir intelligente avec des échanges d'informations entre usagers pour développer l'information trafic.
Révolution numérique aussi en vue à Istanbul, qui est la ville au taux d'utilisation de Facebook le plus élevé d'Europe. L'idée est d'utiliser les réseaux sociaux pour connecter l'automobile (le moyen de transport numéro un) à l'infrastructure, de façon à pouvoir organiser la mobilité.
À Bombay, ce sera plus difficile. La ville présente une très forte densité et l'espace y devient une ressource de plus en plus rare. Ce ne sont pas les solutions à grande échelle qui pourront y remédier, mais des solutions qui émergeront des circonstances locales et qui sont caractérisées par une compréhension de la culture locale.
A São Paulo, le mouvement est un mode de vie improvisé et spontané. Les architectes ont donc exposé des idées visant à mettre en place un système de mobilité flexible et diversifié. Le chaos peut ainsi déboucher sur des solutions étonnamment intelligentes.
En Chine, le delta de la rivière des Perles (Hong Kong, Canton, Shenzhen et Dongguan) est le théâtre de profonds bouleversements à l'heure actuelle. Sous peu, 80 millions de personnes, dont 80 pour cent de migrants, y vivront. Il faut donc dès maintenant mettre en place la transition vers une mobilité durable, en adaptant les infrastructures et leur accès.
Enfin, Tokyo a été dépeinte comme une une ville-paysage avec une interaction entre le naturel et l'artificiel, des frontières qui s'estompent et la mobilité qui doit être entièrement repensée. Le vieux mode de pensée occidental dominant en matière d'infrastructures et d'urbanisme est remis en cause.
En attendant la proclamation des résultats, en octobre prochain à IStanbul, un groupe d'experts de différents départements d'Audi (l'Insight Team), analysera et résumera les résultats avant de les diffuser au sein de la société.
*Un prix doté de 100 000 euros
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