vendredi 17 avril 2009

A part Chang ?


La F1 doit-elle s'affranchir des critères politiques ?
Ce week-end se déroule en Chine le Grand-Prix de F1. On se souvient qu'il y a quelques mois, ce sont les jeux olympiques qui ont honoré le pays de leur présence. A l'époque, ce fut bien entendu la polémique. Le sport doit-il prendre en considération le climat politique ? Pour le CIO, la réponse officielle était que la présence des jeux permettait de mettre ce pays en lumière et pourquoi pas le faire avancer vers les libertés individuelles ( je ne prononce pas le mot de démocratie, car c'est pour moi autre chose ). Mais force à été de constater que le cirque Olympique n'a pas fait avancer quelque cause que ce soit. Par contre, il n'en fût pas de même pour le marketing et le marché publicitaire des marque sponsors, qui ont trouvé là un gigantesque terrain et une audience sans équivalent pour ce qui est du potentiel de développement.
La F1 est passée par l'Afrique du Sud de très nombreuses fois de 1967 à 1985 ( 18 gp ! ) en plein apartheid pour enfin se rendre compte que cela pouvait être malvenu et ne plus y retourner jusqu'à l'abolition du régime en 1991 ( deux GP en 1992 et 1993 ). Que penser également des passages répétés par l'Argentine, alors que le régime en place était répressif et militaire.
A l'époque la médiatisation des situations locales était moins importante ( c'était avant internet... ) et même si l'opinion connaissait les choses, le public ne faisait pas vraiment cas de ce choc culturel entre le sport et la politique. Aujourd'hui tout le monde connait la situation en Chine. Tout le monde connait le sort difficile des Tibétains. Pourtant, on ne trouve toujours personne pour s'offusquer de la présence du paddock à Shanghai. Cette fois pas question de faire avancer les libertés, si ? Il est évidemment question là, une nouvelle fois, d'argent. Le marché chinois est aujourd'hui si important qu'aucune marque commerciale ne peut se permettre de jouer les effarouchée. Alors ce week-end encore, nous regarderons les voitures tourner, en nous gardant bien de faire le moindre lien entre la "bulle" F1 et le pays qui l'accueille.

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