C'est un vieux rêve : celui de pouvoir lire dans les pensées du conducteur. En devinant que le conducteur veut freiner, parce son cortex cérébral a détecté un danger, et avant même que l'ordre ait été transmis au pied d'appuyer sur les freins, des chercheurs allemands ont mis en évidence l'intérêt de capteurs pouvant interpréter ce qui se passe dans le cerveau. Un système de freinage automatique, comme il en existe déjà sur le marché, peut ainsi se déclencher plus rapidement. L'étude a permis de mesurer un gain de 20 % sur le temps de réaction, soit 130 millisecondes. C'est très peu, mais à 100 km/h il est possible de gagner 3,6 m sur la distance d'arrêt. Soit, la longueur d'une voiture. Pour ce test, les chercheurs ont utilisé des capteurs posés à même sur la tête et les muscles.
Mais, une autre étape pourrait bientôt intervenir. La compagnie américaine Neurosky, basée en Californie, a développé des capteurs sans contact qui pourraient être disposés sur l'appui-tête. Ce genre d'équipement pourrait servir notamment à mesurer la vigilance du conducteur. Beaucoup de constructeurs essaient aujourd'hui de détecter les signes avant-coureurs de la fatigue, l'une des causes principales d'accidents (et que les pouvoirs publics ignorent superbement). Même si d 'autres techniques peuvent donner une indication (trajectoire, position du volant, tracking des paupières), l'intensité de l'activité cérébrale serait un énorme plus. D'ores et déjà, Neurosky - qui travaille avec le secteur automobile - est capable avec ses outils traditionnels de faire le distinguo entre un sujet très concentré et un autre qui commence à s'assoupir.
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